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« Même en période de crise, les politiques de l'emploi doivent se donner pour objectif de permettre à tous d'entrer et de rester dans le circuit de l'emploi en évitant les ruptures durables avec le monde du travail », analyse Nicole Maestracci, présidente de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), qui tient son congrès vendredi 13 et samedi 14 janvier 2012 à Nantes. Si l'insertion « ne peut se substituer à la relance de l'appareil de production en France, il est indispensable parallèlement de soutenir les plus en difficulté face à la crise […]. Si nous ne le faisons pas, le coût économique et social sera énorme à moyen et long terme », estime-t-elle. À quelques mois de la fin de son mandat, Nicole Maestracci, qui préside la Fnars depuis 2004 et a annoncé son intention de ne pas se représenter en 2012, revient pour AEF sur les propositions de la fédération en vue de l'élection présidentielle de 2012 (AEF n°224126). Elle fait aussi le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy sur les champs de l'insertion et de la solidarité.
« Instaurer un droit à l'activité assorti d'une obligation de résultat pour le service public de l'emploi » : C'est l'une des propositions formulées par la Fnars (Fédération des associations d'accueil et de réinsertion sociale), en amont de son congrès qui se tiendra les vendredi 13 et samedi 14 janvier 2012 à Nantes. La fédération entend « faire de la solidarité un enjeu politique » de la campagne présidentielle de 2012 et rassemble ses différentes propositions en cinq grandes idées : une « protection sociale universelle intégrant un droit à l'activité », des entreprises « engagées » dans les politiques de solidarité, un « soutien social » de proximité pour faire face aux accidents de la vie, l'association des personnes précaires à l'élaboration des politiques publiques et une coordination de l'action sociale sur les territoires. « Dans le contexte de crise traversé par la France, il importe plus que jamais de redéfinir des mécanismes d'accompagnement qui ont montré leurs limites », estime la Fnars, qui a invité des responsables politiques à débattre de ces idées lors de son congrès.
Le rapport du comité d'évaluation du RSA (Revenu de solidarité active) « vient confirmer les craintes que la Fnars (Fédération nationale des association d'accueil et de réinsertion sociale), favorable à la philosophie générale du projet, a émises avant et depuis sa mise en application », indique la fédération, le 23 décembre 2011. Le rapport 2011 du comité d'évalution avance notamment que les effets de l'allocation sur la reprise d'emploi « apparaissent faibles et peu significatifs » (AEF n°225691). Ce rapport présenté mi-décembre « doit être une occasion de réformer ce dispositif » et « la Fnars invite à une réflexion partagée afin de faire du RSA un véritable outil d'insertion, assurant à chacun un accompagnement socioprofessionnel de qualité, préalable à tout retour à l'emploi ».
Les représentants du secteur de l'IAE (insertion par l'activité économique), dans le cadre d'une table ronde organisée le 14 décembre 2011 par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, ont plaidé pour une rénovation profonde de leur modèle, articulée autour de trois aspects clés : une refonte de la gouvernance de l'IAE, une réforme de son financement, et une territorialisation plus poussée des structures du secteur. « La mission sociale de nos structures relève bien d'une responsabilité publique, et doit continuer à être financée en tant que telle », estime Pascal Duprez, administrateur de la Fnars (Fédération des associations d'accueil et de réinsertion sociale), assurant que les structures de l'IAE « ont les moyens de répondre au problème du chômage ». « Notre ambition est bien de favoriser le retour sur le marché du travail classique, par un accompagnement spécifique », enchérit Laurent Laïk, président du CNEI (Comité national des entreprises d'insertion).
Une enquête de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), rendue publique, mi-octobre 2011, pointe des « carences » dans la prise en charge des jeunes adultes ayant des difficultés d'insertion sociale et professionnelle. La Fnars a réalisé cette enquête - baptisée « Les jeunes en difficultés sociales face à l'école et l'emploi, selon l'observation des travailleurs sociaux » - entre juillet et septembre 2011, auprès de 229 structures d'accueil (1) qui ont accompagné 12 600 jeunes de 18 à 25 ans en 2010. Elle montre que parmi les jeunes accompagnés, 66 % sont demandeurs d'emploi : 39,6 % ne sont pas inscrits à Pôle emploi et 26,4 % le sont. Pour la Fnars, « le nombre de demandeurs d'emploi non inscrits à Pôle emploi est symptomatique de la négligence dont fait preuve la société à l'égard de ces jeunes »
Le CNEI (Comité national des entreprises d'insertion) propose, dans un dossier rendu public lundi 10 octobre 2011, un « plan de développement en cinq ans » du secteur de l'insertion, visant à atteindre les 150 000 personnes embauchées par les entreprises d'insertion d'ici 2016. Ce plan, présenté en amont de l'université d'automne du CNEI qui se tiendra les 2 et 3 novembre prochains à Lyon, vise à « sortir l'insertion de la marge » et à lui donner « un réel impact contre l'exclusion ». Il se fonde sur « un véritable partenariat entre acteurs publics et privés regroupés en GIP (groupement d'intérêt public), fer de lance d'une véritable action concertée », indique le CNEI. Le Comité estime que la création d'un GIP pour piloter un plan de développement de l'insertion permettrait d' « associer l'ensemble des parties prenantes de la cohésion sociale (Europe, État, collectivités, partenaires sociaux et entreprises) pour élaborer une politique performante d'insertion et mettre en place un pilotage dynamique et efficace ».
Les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) connaissent « un faible retour à l'emploi, dans un contexte de l'emploi dégradé », même s'ils n'ont « pas de réticence à reprendre du travail » : 85 % des travailleurs sociaux constatent que les sorties du RSA vers l'emploi pour les personnes qu'ils accompagnent sont « très peu ou peu fréquentes ». C'est ce qu'indique une enquête de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) sur les difficultés rencontrées par les allocataires du RSA, rendue publique mardi 28 juin 2011. Pour sa deuxième enquête sur ce sujet, la Fnars a interrogé 182 travailleurs sociaux de son réseau, dont les établissements suivent près de 20 000 bénéficiaires du RSA. Ainsi, 96 % des travailleurs sociaux interrogés constatent que les radiations pour refus d'offre d'emploi sont « très peu ou peu fréquentes » et 81 % constatent que les allocataires souhaiteraient travailler davantage. « Cela confirme que les bénéficiaires du RSA ne refusent pas de travailler, mais que c'est l'emploi qui manque », estime la Fnars, en réponse aux accusations d' « assistanat » formulées récemment dans le débat public.