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Quel impact la dégradation de la France par l'agence de notation Standard & Poor's risque-t-il d'avoir sur le marché immobilier ? « C'est la question que beaucoup de personnes se posent aujourd'hui », relève Sandrine Allonier, la responsable des études économiques du courtier en ligne Meilleurtaux.com dans un entretien à AEF Habitat et Urbanisme, lundi 16 janvier 2012. « Malheureusement, il y aura des conséquences pour les particuliers car un État qui emprunte plus cher, cela signifie des banques qui se financent également à des taux plus élevés, et donc, par effet domino, des taux proposés aux particuliers également plus élevés », prévient de son côté Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis.com.
« Le contexte est beaucoup plus tendu qu'en 2011 », relève Christophe Pinault, directeur général délégué du Crédit foncier, en charge du développement commercial, interrogé par AEF Habitat et Urbanisme, mardi 10 janvier 2012, à propos de l'éventualité d'un rationnement des crédits à l'habitat (AEF Habitat et Urbanisme n°225958). Ainsi, les crédits à l'habitat qui s'élevaient à 150 milliards d'euros à l'échelon national en 2010 puis 140 milliards en 2011, pourraient retomber à 120 milliards d'euros en 2012. « Il y aura très certainement moins de demandes de crédits », pronostique-t-il. En outre, le recentrage du PTZ+ sur le neuf va compliquer le financement des opérations dans l'immobilier ancien, qui au global, représentent près de 700 000 opérations chaque année, tandis que l'avantage fiscal lié au dispositif Scellier d'incitation à l'investissement locatif a été raboté à 13 %.
La Banque de France constate, le 4 janvier 2012, dans son enquête statistique sur les flux de nouveaux crédits et de taux d'intérêt enregistrés au mois de novembre 2011, une poursuite de la baisse de la production annuelle des nouveaux crédits à l'habitat des ménages : 153 milliards d'euros en novembre 2011 contre 158,9 milliards d'euros en octobre 2011. « En novembre, les banques ont déclaré avoir resserré modérément leurs critères d'octroi des prêts à l'habitat », indique la Banque de France. « Les marges ont été légèrement rehaussées de manière un peu plus marquée pour les prêts immobiliers présentant un profil de risque moyen. Les durées des crédits accordés ont [par ailleurs] été réduites tandis que les autres conditions (quotité d'emprunt, frais autres que les intérêts, garanties, etc…) n'ont pas varié. »
Les taux d'intérêt ont repris en décembre 2011, sept points de base pour s'établir à 3,93 % en moyenne, indique l'observatoire du financement des marchés résidentiels Crédit Logement / CSA, lundi 2 janvier 2012 (1). Les taux s'établissaient, en comparaison, à 3,91 % en septembre et à 3,86 % en octobre. Dans ce contexte, la part de la production de crédits à l'habitat réalisée à taux variable remonte pour atteindre 5,2 % en décembre 2011, contre 4,8 % en moyenne au quatrième trimestre 2011. La part de la production de crédits à l'habitat réalisée à un taux supérieur à 4 % remonte donc pour atteindre 55,8 % en décembre 2011 contre 50,9 % en novembre 2011.