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« Si les cambriolages demeurent un point noir dans cet état statistique, cette augmentation est surtout concentrée dans la zone de la gendarmerie nationale », affirme le Snop (Syndicat des cadres de la sécurité intérieure), mercredi 18 janvier 2012. Le syndicat réagit aux chiffres de la délinquance, présentés la veille (AEF Sécurité globale n°223570), par le ministre de l'Intérieur. Claude Guéant avait déploré la hausse des cambriolages, liés « notamment aux raids […] de malfaiteurs venus de l'étranger, notamment d'Europe centrale et orientale ». Pour le Snop, « cet aspect de l'évolution de la délinquance démontre encore une fois la nécessité absolue pour la gendarmerie nationale de demeurer dans ses zones rurales de compétences historiques plutôt que de vouloir s'implanter à tout prix et sans les effectifs nécessaires dans des villes moyennes où la police démontre au quotidien sa disponibilité 24/24 et sa grande qualité de service rendu aux citoyens ».
« En 2011, la délinquance globale, c'est-à-dire tous les faits de criminalité et de délinquance parvenus à la connaissance de la police et de la gendarmerie, que ce soit à la suite de plaintes ou à leur initiative propre, a baissé pour la neuvième année consécutive. Elle a baissé de 0,34 %, soit près de 12 000 faits », affirme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, mardi 17 janvier 2012, lors d'une conférence sur le bilan 2011 de la délinquance organisée au ministère de l'Intérieur avec l'ONDRP. « Depuis 2007, cette délinquance générale a baissé de 7,8 %, soit 290 000 faits. Et depuis 2002, elle a baissé de 16,47 %, soit 678 000 faits. Je précise par ailleurs que depuis 2002, la population française a augmenté de 3,2 millions », ajoute-t-il.
Le directeur général de la gendarmerie nationale a fait part, lors de son audition par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, mercredi 12 octobre 2011, de « considérations discutables » concernant notamment « les passerelles entre policiers et gendarmes », « la durée de travail des gendarmes » et « l'insalubrité de certains logements de la gendarmerie nationale » (AEF Sécurité globale n°230011). C'est ce qu'affirme le secrétaire général du Snop, Dominique Achispon, dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur daté du 24 octobre 2011, dont AEF Sécurité globale s'est procuré une copie. Il demande au ministre d'apporter « un démenti » aux déclarations du DGGN « concernant les passerelles entre police et gendarmerie » et souhaite qu'il condamne « des déclarations dont le teneur et le caractère politiques ne relèvent que de [sa] responsabilité ».
« Entre octobre 2010 et septembre 2011, 2,159 millions d'atteintes aux biens ont été enregistrées, dont 193 227 cambriolages de locaux d'habitations principales. Par rapport aux douze mois précédents, ces faits de cambriolages sont en hausse de 17,5 % (+ 28 726 faits constatés) ». C'est ce qu'indique l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales dans son bulletin mensuel publié mardi 18 octobre 2011. « Cette forte augmentation a eu un impact sur la variation d'ensemble des faits constatés d'atteintes aux biens depuis un an. En comparaison, les faits constatés de cambriolages de locaux d'habitations principales en septembre 2010 étaient en baisse de 1,4 % sur douze mois », précise l'ONDRP.
« Ces derniers mois, en dépit de l'effort accompli pendant la période estivale, les succès précédemment enregistrés contre la délinquance marquent le pas », indique le général Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale, dans une circulaire sur « l'intensification de la lutte contre les atteintes aux biens au cours du quatrième trimestre », datée du 23 septembre 2011. Cette circulaire a été publiée par le député PS du Finistère, Jean-Jacques Urvoas sur son blog, lundi 3 octobre 2011. Pour le secrétaire national chargé de la sécurité, ce document témoigne « d'une forme de panique » et a pour but de « recourir à tous les expédients pour faire baisser les chiffres de la délinquance avant la fin de l'année 2011, afin que Nicolas Sarkozy puisse espérer entamer sa campagne avec un regain de crédibilité ». Le DGGN précise en effet que « le nombre de faits constituants des atteintes aux biens continue de croître en raison de la recrudescence des cambriolages. Or les atteintes aux biens représentent 63 % du total de la délinquance enregistrée par la gendarmerie nationale ».
« Le Snop après analyse complète du rapport interviendra auprès du président de la Cour des comptes, interpellera les parlementaires et le ministre de l'Intérieur comme cela est fait régulièrement », indique le syndicat vendredi 8 juillet 2011, réagissant au rapport de la Cour des comptes sur l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique (AEF Sécurité globale n°236549). « Ainsi, il sera nécessaire que chacun (exécutif et législatif) clarifie notamment leur position sur le désir hégémonique territorial de la DGGN sur des départements entiers de sécurité publique. Cette volonté hégémonique est incompatible au regard des contraintes de la RGPP et du volume des effectifs des militaires en zones rurales », ajoute-t-il. Interrogé par AEF Sécurité globale, Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint, s'interroge sur le besoin de gendarmes au sein des villes. « La DGGN revendique toutes les circonscriptions de moins de 20 000 habitants. Or, dans d'autres rapports, elle dit qu'il n'y a pas assez de gendarmes dans les communes rurales », détaille-t-il.