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Il faut « reconsidérer l'évaluation de la recherche en sciences humaines et sociales, et remettre en question l'usage et l'abus des bibliométries, des facteurs d'impact et les critères des comités d'experts, car il apparaît que les articles écrits par des savants non anglophones, issus d'institutions extérieures au monde anglophone ont beaucoup moins de chance d'être acceptés dans les revues internationales qu'utilisent les principales bases de données. » Telle est la première recommandation de l'association non gouvernementale de promotion de la recherche européenne AE (Academia Europaea) (1), qui a rendu public un document « sur la situation des sciences humaines et sociales en Europe » le 17 janvier 2012. Le 10 novembre 2011, la commissaire européenne à la Recherche, l'Innovation et la Science Máire Geoghegan-Quinn avait déjà répondu, dans un discours tenu à la British Academy de Londres, aux chercheurs européens en SHS (sciences humaines et sociales), qui l'avaient interpellée par le biais d'une lettre ouverte sur la place de leurs recherches dans le programme-cadre Horizon 2020 (AEF n°226944).
« La proposition de la Commission européenne [le cadre stratégique Horizon 2020 pour la recherche (AEF n°226877)] nous va bien, elle offre un bon équilibre entre la recherche fondamentale et l'industrie », déclare Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d'un point presse donné en marge du Conseil compétitivité, mardi 6 décembre 2011 à Bruxelles. Le ministre salue le fait que « la commissaire [Máire Geoghegan-Quinn] a pris à bras le corps la [question de] la simplification des règles de participation » et précise : « Simplifier est une de mes obsessions, [parce que] je ne peux pas me résoudre à ce que les personnes aidées par l'Europe deviennent eurosceptiques. Les chercheurs finissent par ne plus répondre aux appels d'offre tellement [les règles] sont compliquées. Cela crée une mauvaise image de l'Europe. » À l'inverse, pour le ministre, « dans un milieu déprimé, la recherche va apporter la relance et un message d'optimisme rapide » et « permet de parler positivement de l'Europe ».
« Le conseil scientifique et moi-même sommes tout à fait satisfaits de la proposition de la Commission pour le prochain programme-cadre 'Horizon 2020'. L'offre de la Commission d'augmenter de façon très significative le budget du Conseil européen de la recherche apparaît comme une reconnaissance du remarquable succès de l'ERC, comme en témoignent la communauté scientifique dans son ensemble, les États membres et toutes les parties prenantes ». C'est par ces mots qu'Helga Nowotny, la présidente du Conseil européen de la recherche, réagit à l'adoption d'Horizon 2020 par la Commission européenne, mercredi 30 novembre 2011. Ce programme-cadre pour la recherche de 2014 à 2020 propose d'élever à 13,2 milliards d'euros le budget de l'ERC (AEF n°226877), soit « une augmentation de 77 % du budget total de l'institution par rapport au septième FP7 (programme-cadre) ». « Augmenter le budget de l'ERC permettrait de soutenir plus de chercheurs d'excellence ainsi que leurs idées pionnières, et tout particulièrement de jeunes chercheurs, en leur donnant des perspectives de long terme. Dans ces temps difficiles, financer la science et l'innovation en général, la recherche d'excellence et la recherche exploratoire en particulier, est une clé pour le rétablissement de l'économie et l'avenir de l'Europe », précise-t-elle
« L'objectif de 3 % du PIB européen consacré à la recherche est important à atteindre [en 2020] », déclare Thierry Van der Pyl, directeur à la Commission européenne, le 30 novembre 2011 à Paris lors de la présentation de la proposition adoptée le matin même par la Commission européenne pour le programme « Horizon 2020 ». Ce programme qui détermine les grandes orientations européennes en matière de recherche pour les années 2014-2020 doit prendre le relais du FP7 (Seventh framework programme). Il devrait bénéficier d'un budget global s'élevant à 80 milliards d'euros (AEF n°237116), réparti en trois « piliers » : « renforcer l'excellence scientifique » (24,60 milliards d'euros), « développer un leadership industriel » (17,94 milliards d'euros) et « relever les défils sociétaux » (31,75 milliards d'euros). « Le contexte [économique] est difficile », reconnaît Thierry Van der Pyl, ajoutant que « la recherche, le développement et l'innovation sont des investissements pour la croissance ». Par ailleurs, la Commission a préféré « centrer [le programme] autour de grands défis par opposition à des thématiques, parce qu'il faut que toutes les disciplines travaillent ensemble ».
« L'économie européenne, et bien sûr, l'économie mondiale, font face à des menaces inédites depuis plusieurs générations. L'énergie et les ressources deviennent plus rares et plus chères dans la mesure où nous consommons plus. Internet et les réseaux sociaux changent nos façons de travailler, d'interagir et de communiquer. Nous avons besoin des SHS (sciences humaines et sociales) pour étudier, interpréter, comprendre ces défis et nous en indiquer les réponses. » C'est en ces termes que Máire Geoghegan-Quinn, la commissaire européenne pour la recherche et l'innovation, a répondu le 10 novembre 2011, depuis la British Academy de Londres (Grande-Bretagne), aux préoccupations exprimées par plusieurs groupements de chercheurs européens en sciences sociales dans une lettre ouverte intitulée : « Les SHS apportent une meilleure compréhension de l'avenir européen ». Dans leur lettre, les chercheurs attiraient l'attention sur la place des sciences humaines, économiques et sociales dans le programme cadre Horizon 2020, pour la recherche et l'innovation pour la période 2014-2020, pour lequel la commission européenne doit rendre sa proposition ce mercredi 30 novembre 2011.
Plus de 420 questionnaires en ligne ont été complétés, et plus de 50 documents de réflexion ont été mis en ligne début mai, dans le cadre de la consultation en cours sur le financement de la recherche et de l'innovation dans l'UE lancée par la Commission européenne début février (AEF n°248556). La Commission note que « presque tous les répondants » plébiscitent l'idée qu'elle propose d'un « cadre stratégique commun pour le financement de la recherche », et approuvent l'idée de « simplifier les formalités à accomplir pour demander un financement et rendre compte de son utilisation ». Le livre vert, sur lequel se fonde la consultation, se décompose en une série de 27 questions sur les « enseignements à tirer des programmes actuels » et sur la proposition de la Commission de « cadre stratégique commun ».
La Commission européenne lance une consultation publique sur la modernisation de l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation en Europe d'ici 2020. Cette consultation ouverte aux différents acteurs de l'enseignement supérieur européen se terminera le 15 mars prochain. L'enquête propose notamment de classer par ordre d'importance « une liste de priorités politiques potentielles », « qui tient compte des questions déjà abordées dans la communication de la Commission européenne de 2006 » (AEF n°396746 ).