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« Je voudrais que la Satt (Société d'accélération du transfert de technologie) soit un outil de développement pour les PME, que ce soit les PME innovantes ou celles qui ne le sont pas assez, pour les aider à le devenir », déclare Gilbert Casamatta, président du PRES Université de Toulouse, à l'occasion du lancement de Toulouse Tech Transfer, mercredi 25 janvier 2012. « Nous sommes dans une région où il existe une complicité et une connivence entre la recherche publique et la recherche privée au service du développement économique », insiste-t-il, tout en rappelant également que les relations entre la recherche publique et les PME « ne sont pas simples ». Toulouse Tech Transfer a pour mission première de « créer de la valeur économique à partie des travaux de recherche issus des laboratoires régionaux de ses actionnaires », indique la présentation de la société. La Satt veut « intégrer des compétences issues du monde de l'entreprise » et « impliquer le tissu économique dès les phases amont de la maturation ».
« Un des risques des Satt (sociétés accélératrices du transfert de technologie) est la déconnexion et le découplage avec les équipes de recherche. » Telle est l'une des conclusions de l'Opecst (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) formulée dans un rapport intitulé « L'Innovation à l'épreuve des peurs et des risques », rendu public jeudi 19 janvier 2012 (AEF n°223360). « Nous insistons sur l'indispensable proximité entre les personnels des cellules de valorisation et les chercheurs », indiquent les parlementaires qui ajoutent que le fait de « créer une personne morale supplémentaire présente un certain nombre d'avantages, mais présente également des difficultés, notamment pour les chercheurs voyant toujours d'un drôle d'oeil une personne d'un organisme apparemment externe à l'université venir dans leur laboratoire ».
« La mise en place des Satt (société d'accélération du transfert de technologie) est une bonne idée mais le pragmatisme doit prévaloir », déclare Denis Ranque, président de Technicolor et de l'ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie) à l'occasion du déjeuner annuel de l'association, mardi 8 novembre 2011 à Paris. « En effet, nous savons que l'autofinancement à dix ans sera difficile car la valorisation de la recherche est un processus qui prend du temps », ajoute-t-il. « Il faudra surtout demander aux Satt de rester proches des laboratoires », affirme Denis Ranque. Quant à Ronan Stéphan, directeur général pour la recherche et l'innovation au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, il suggère de « considérer les Satt comme des fonds de maturation qui apportent une capacité de détection pour qualifier et transformer une innovation en succès sur le marché ». « Néanmoins, il faut s'accorder sur un partage raisonnable de la propriété intellectuelle et je pense que nous allons y arriver », assure-t-il.
Le conseil d'administration du CNRS approuve, jeudi 3 novembre 2011, les prises de participation de l'organisme, à hauteur de 1,017 million d'euros, au capital des cinq Satt (sociétés d'accélération du transfert de technologie) déjà labellisées au titre du programme d'investissements d'avenir (AEF n°242007). Ces prises de participation concernent les Satt Conectus Alsace (260 000 euros, soit 26 % du capital qui se monte à un million d'euros pour chaque Satt), IdF Innov (105 000 euros, 10,5 %), Lutech (172 000 euros, 17,2 %), Midi-Pyrénées (250 000 euros, 25 %) et Paca Corse (230 000 euros, 23 %). Le CNRS prévoit « une seconde vague de prises de participation », qui sera présentée à son conseil d'administration le 1er décembre 2011, et dont le nombre « dépendra du degré de labellisation des différents projets de Satt », indique-t-il dans la « note » distribuée en conseil d'administration et qu'AEF s'est procurée. Une carte fait état de 13 Satt au total. Outre les cinq déjà labellisées, un groupe « B » rassemble quatre sociétés « pré-labellisées » (Nord-de-France Valo, Ouest Valo, Aquitaine et Languedoc-Roussillon) et un groupe « C » comprend quatre projets en « refonte » (Saclay, Grand Est, Grand Centre et Lyon-Saint-Étienne-Grenoble).
« La multiplication des structures issues des investissements d'avenir peut potentiellement entraîner de la confusion et de la complexité », déclare Christophe Haunold, président du réseau Curie et porteur de la Satt Midi-Pyrénées à l'occasion du forum « économie recherche innovation », organisé par le quotidien économique « Les Échos » et consacré à la thématique « investissements d'avenir, collaboration public-privé : l'heure de la mise en oeuvre », jeudi 6 octobre 2011 à Paris. « Il faut utiliser le bon outil au bon niveau », poursuit-il. « Y a-t-il une stratégie globale mise en place ? Un pilotage, une gouvernance ? », s'interroge Christophe Haunold, qui ajoute : « Aujourd'hui, ce n'est pas mon sentiment même si ce n'est pas rédhibitoire. » Pour autant, Christophe Haunold insiste sur le fait « que cette multitude de nouvelles structures est relative dans la mesure où tous les acteurs de la recherche ne seront évidemment pas intéressés par la totalité de ces nouveaux outils que sont les IRT, les IHU, les IEED ou les Satt ».
Le PRES Université de Toulouse adopte les statuts de la Satt (société d'accélération du transfert de technologie) à l'unanimité, lors d'un vote du conseil d'administration, jeudi 29 septembre 2011. Labellisée dans le cadre des investissements d'avenir, la Satt Midi-Pyrénées bénéficie d'une dotation de 70 millions d'euros (AEF n°232164). Les statuts fixent le capital de la SAS à un million d'euros. Le PRES Université de Toulouse détient 42 % (420 000 euros), du capital et des droits de vote, le CNRS 25 % (250 000 euros), la CDC, agissant pour l'État, possède 33 % de ce capital (330 000 euros). Ces statuts doivent maintenant être votés par le CNRS avant que les deux délibérations soient validées par le rectorat et le TPG (trésorier public général). « Le vote à l'unanimité des statuts de la Satt par le CA du PRES est un élément positif », analyse Christophe Haunold, directeur du département valorisation du PRES toulousain. Il souhaite maintenant que la création de la société intervienne « d'ici la fin de l'année 2011 ».