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Le Premier ministre, François Fillon, doit écrire dans la matinée du lundi 30 janvier 2012 aux partenaires sociaux « pour leur demander de négocier les accords de compétitivité-emploi dans les deux mois qui viennent », annonce Nicolas Sarkozy. Ces accords, inspirés du « modèle » allemand, impliqueraient « concrètement que, si une majorité de salariés se mettent d'accord, dans une entreprise et non pas dans une branche, pour décider de la durée du travail ou de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi, ils pourraient le faire », précise le président de la République, lors de son intervention télévisée du dimanche 29 janvier 2012. Ce type d'accord « s'imposera à la loi et aux contrats individuels ».
Les organisations syndicales ont exprimé, à l'issue du « sommet sur la crise » mercredi 18 janvier 2012 à l'Élysée, une relative satisfaction face à la série de « mesures immédiates » en faveur de l'emploi annoncées par Nicolas Sarkozy, tout en dénonçant le « flou » laissés sur les autres sujets à l'ordre du jour de la rencontre, notamment le coût du travail et le financement de la protection sociale (AEF n°223500). Sur ces thèmes mis en avant par le patronat, « il va falloir attendre l'intervention du président de la République à la fin du mois », résume Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO. Sur les mesures présentées, il reconnaît avoir « obtenu des réponses sur certains points, comme le chômage partiel, la création d'une banque nationale d'investissements, la prolongation de la rémunération de fin de formation, l'extension du CSP, le renforcement des moyens de Pôle emploi… »
430 millions d'euros « financés par redéploiement » pour ne pas alourdir la dette du pays pour « protéger l'emploi dans les entreprises, soutenir la création d'emploi pour les jeunes et amplifier [les] efforts pour former et accompagner les demandeurs d'emploi » et des « chantiers de réformes ouverts avec les partenaires sociaux » qui feront l'objet de décisions à la fin du mois de janvier et ultérieurement : telles sont les conclusions du « sommet sur la crise » qui a réuni l'exécutif et les partenaires sociaux représentatifs, mercredi 18 janvier 2012, à l'Élysée. « Quel que soit le calendrier politique, la crise et le chômage ne donnent le droit à aucun d'entre nous de rester dans l'inaction », déclare Nicolas Sarkozy, à l'issue de la réunion. Voici le détail des annonces du président de la République :
« L'évolution rapide de la situation nous oblige à la fois à aller plus loin et plus vite. On ne peut pas attendre les échéances politiques pour décider », déclare Nicolas Sarkozy, en ouverture du « sommet sur la crise », réunissant exécutif et partenaires sociaux, à l'Élysée, mercredi 18 janvier 2012. « Se réfugier dans l'attentisme, ce serait donner raison à tous ceux qui jouent sur l'impuissance du politique et du syndicalisme pour prospérer. Par ailleurs, est-ce que la vie économique, est-ce que les licenciements s'arrêtent parce qu'il y a des élections ? Est-ce qu'on devrait s'interdire de réfléchir, de penser et d'agir au motif qu'il y a des élections ? », interroge le président de la République.
« Le gouvernement nous a interrogé sur une déreglementation du temps de travail, en vue de donner les moyens aux entreprises de modifier le temps de travail plus facilement, sans modification du contrat de travail. Nous ne pouvons accepter ce cas de figure », déclare François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, en ouverture du « sommet sur la crise », qui rassemble partenaires sociaux représentatifs et gouvernement à l'Élysée mercredi 18 janvier 2012. La confédération refuse ainsi de discuter de l'opportunité de mettre en oeuvre des « accords compétitivité-emploi » permettant aux employeurs d'avoir plus de flexibilité en termes de temps de travail et de rémunération en contrepartie d'engagements sur le maintien de l'emploi.
« Il s'agit demain de regarder avec les partenaires sociaux comment la France peut aller chercher la croissance en améliorant la compétitivité de son économie », déclare le Premier ministre, lors de la séance de questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale, mardi 17 janvier 2012. Évoquant le « sommet sur la crise » programmé mercredi 18 à l'Élysée, François FIllon explique que l'exécutif va proposer « des mesures conjoncturelles » et va ouvrir « le débat sur des propositions structurelles » en particulier « sur la question de la formation des chômeurs », « sur la question de la baisse du coût du travail et du financement de la protection sociale », « sur la question des accords de compétitivité dans les entreprises qui ont été une des raisons du succès allemand de ces dernières années » et enfin, « sur la question de la taxe sur les transactions financières ».
« Favoriser l'emploi et le maintien dans l'emploi », une « stratégie publique d'investissement et de création d'activité en faveur de l'emploi », la formation et l'accompagnement des demandeurs d'emploi ou encore « renforcer les dispositifs de solidarité nationale ». Telles sont les grandes thématiques de propositions que Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, portera lors du « sommet sur la crise », programmé dans la matinée du 18 janvier 2011 à l'Élysée. Initialement intitulé « sommet pour l'emploi », cette rencontre entre pouvoirs publics et partenaires sociaux représentatifs devrait porter notamment sur le chômage partiel, le financement de la protection sociale avec l'éventuel transfert d'une part des charges sociales vers la TVA, les accords dits de compétitivité permettant aux entreprises de réduire la rémunération et/ou le temps de travail de leurs salariés en contrepartie d'un engagement sur le maintien des emplois, ou encore la formation des demandeurs d'emploi.