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« Ce qui est regrettable, c'est qu'il y a eu, en termes de sensibilisation des salariés et des entreprises [à la lutte contre l'illettrisme], mais aussi en termes d'ingénierie de formation, une mobilisation forte des partenaires sociaux et des Opca. Nous étions sur une bonne dynamique, qui avait été notamment enclenchée par le FPSPP. Nous étions en capacité de changer d'échelle en ce qui concerne la formation des personnes qui ne maîtrisent pas la base de la base et qui sont souvent éloignées de l'accès à la formation professionnelle. » C'est pourquoi Hervé Hernandez, directeur de l'ANLCI, déplore la décision du FPSPP de diminuer le montant de ses engagements en faveur de la lutte contre l'illettrisme. Il est en effet réduit à 5 millions d'euros en 2012, contre plus de 42 millions d'euros inscrits dans l'annexe financière de 2011 (AEF n°223025).
Le Fafsea, l'Opca (Organisme paritaire collecteur agrée) des salariés des exploitations et entreprises agricoles obtient 1,27 million d'euros du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) pour mettre en oeuvre son programme « DOM illettrisme » à La Réunion, en Martinique et en Guadeloupe. C'est ce qu'annonce l'organisme collecteur dans un communiqué le jeudi 5 janvier 2012. Cette subvention, notifiée à l'Opca le 27 décembre 2011, intervient dans le cadre de l'appel à projet lancé le 16 septembre dernier par le FPSPP et doté de 13 millions d'euros (1). Elle permet de financer entièrement le « développement des plans de formation interentreprises, avec de multiples entrées/sorties en formation proposées en 2012 pour faciliter la réussite du programme », développe le Fafsea. Et « un minimum de 400 personnes en difficulté » seront concernées.
« Parce que le nombre de celles et ceux qui sont confrontés à l'illettrisme est encore largement sous-estimé, parce que le tabou n'est pas encore levé dans tous les esprits, le moment est venu de faire de l'illettrisme la grande cause nationale 2012 afin que l'information et la mobilisation soient à la hauteur des besoins. » C'est ce que réclament 52 « organisations nationales réunies au sein d'un collectif fédéré par l'ANLCI » (Agence nationale de lutte contre l'illettrisme) dans un appel « porté auprès du Premier ministre ». Dans un communiqué, l'Agence nationale rappelle que, « aujourd'hui en France, plus de trois millions de personnes sont dans l'incapacité de lire, écrire et compter dans des situations très simples de la vie quotidienne, après avoir été pourtant scolarisées dans notre pays ». Il est à noter par ailleurs que Marie-Thérèse Geffroy, directrice de l'ANLCI depuis plus de 10 ans (AEF n°443099), est nommée inspectrice générale de l'Éducation nationale lors du Conseil des ministres du 16 novembre 2011.
« Agefos PME et l'ANLCI renouvellent leur partenariat », annonce l'Opca interbranches et interprofessionnel dans un communiqué de presse diffusé mercredi 28 septembre 2011. Cette collaboration, entamée en 2002, a permis d'élaborer « des solutions de lutte contre l'illettrisme et de maîtrise des compétences clés visant à sécuriser les parcours professionnels des salariés et à contribuer au développement économique des entreprises », précise l'Opca. Ce partenariat, renouvelé d'année en année, a été décliné sous la forme d'accords régionaux dans la plupart des régions. Depuis 2006, Agefos a accompagné 15 000 stagiaires sur les problématiques d'illettrisme.
« Augmenter dans les DOM le nombre de salariés maîtrisant les savoirs de base mobilisables dans tous les contextes professionnels en finançant les actions complémentaires à celles d'ores et déjà financées par l'État, exclusivement orientées dans la lutte contre l'illettrisme. » C'est ce que prévoit un appel à projets du FPSPP lancé le 16 septembre 2011 et qui vient d'être publié sur le site internet du Fonds paritaire.