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Les annonces du président de la République lors de son intervention télévisée du dimanche 29 janvier 2012 (AEF n°222676) provoquent des réactions partagées parmi les partenaires sociaux, notamment sur la question des accords « compétitivité-emploi » : le Medef et la CGPME disent « se tenir prêts » à ouvrir la négociation interprofessionnelle sur ce sujet, dont Nicolas Sarkozy souhaite qu'elle se déroule « dans les deux mois ». De son côté, la CFDT « prend acte » de cette demande mais souhaite que « syndicats et patronat aient le temps de négocier sans précipitation ». FO, « en désaccord de fond », prévient d'ores et déjà que « toute négociation en la matière sera particulièrement dure ». Voici les différentes réactions des organisations patronales et syndicales.
Le Premier ministre, François Fillon, doit écrire dans la matinée du lundi 30 janvier 2012 aux partenaires sociaux « pour leur demander de négocier les accords de compétitivité-emploi dans les deux mois qui viennent », annonce Nicolas Sarkozy. Ces accords, inspirés du « modèle » allemand, impliqueraient « concrètement que, si une majorité de salariés se mettent d'accord, dans une entreprise et non pas dans une branche, pour décider de la durée du travail ou de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi, ils pourraient le faire », précise le président de la République, lors de son intervention télévisée du dimanche 29 janvier 2012. Ce type d'accord « s'imposera à la loi et aux contrats individuels ».
Exonération totale ou partielle de cotisations patronales sur la famille, augmentation du taux d'emploi en alternance dans les entreprises de plus de 250 salariés, mise en place de la possibilité de négocier des « contrats compétitivité-emploi » dans les entreprises : telles sont les trois principales mesures annoncées par le président de la République, dimanche 29 janvier 2012, lors de son intervention télévisée. À trois mois de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy entend ainsi « réamorcer la croissance sans dépenser un centime » et permettre à la France d' « attraper un peu plus de la croissance mondiale ».
Les organisations syndicales ont exprimé, à l'issue du « sommet sur la crise » mercredi 18 janvier 2012 à l'Élysée, une relative satisfaction face à la série de « mesures immédiates » en faveur de l'emploi annoncées par Nicolas Sarkozy, tout en dénonçant le « flou » laissés sur les autres sujets à l'ordre du jour de la rencontre, notamment le coût du travail et le financement de la protection sociale (AEF n°223500). Sur ces thèmes mis en avant par le patronat, « il va falloir attendre l'intervention du président de la République à la fin du mois », résume Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO. Sur les mesures présentées, il reconnaît avoir « obtenu des réponses sur certains points, comme le chômage partiel, la création d'une banque nationale d'investissements, la prolongation de la rémunération de fin de formation, l'extension du CSP, le renforcement des moyens de Pôle emploi… »
430 millions d'euros « financés par redéploiement » pour ne pas alourdir la dette du pays pour « protéger l'emploi dans les entreprises, soutenir la création d'emploi pour les jeunes et amplifier [les] efforts pour former et accompagner les demandeurs d'emploi » et des « chantiers de réformes ouverts avec les partenaires sociaux » qui feront l'objet de décisions à la fin du mois de janvier et ultérieurement : telles sont les conclusions du « sommet sur la crise » qui a réuni l'exécutif et les partenaires sociaux représentatifs, mercredi 18 janvier 2012, à l'Élysée. « Quel que soit le calendrier politique, la crise et le chômage ne donnent le droit à aucun d'entre nous de rester dans l'inaction », déclare Nicolas Sarkozy, à l'issue de la réunion. Voici le détail des annonces du président de la République :
« L'évolution rapide de la situation nous oblige à la fois à aller plus loin et plus vite. On ne peut pas attendre les échéances politiques pour décider », déclare Nicolas Sarkozy, en ouverture du « sommet sur la crise », réunissant exécutif et partenaires sociaux, à l'Élysée, mercredi 18 janvier 2012. « Se réfugier dans l'attentisme, ce serait donner raison à tous ceux qui jouent sur l'impuissance du politique et du syndicalisme pour prospérer. Par ailleurs, est-ce que la vie économique, est-ce que les licenciements s'arrêtent parce qu'il y a des élections ? Est-ce qu'on devrait s'interdire de réfléchir, de penser et d'agir au motif qu'il y a des élections ? », interroge le président de la République.
« Le gouvernement nous a interrogé sur une déreglementation du temps de travail, en vue de donner les moyens aux entreprises de modifier le temps de travail plus facilement, sans modification du contrat de travail. Nous ne pouvons accepter ce cas de figure », déclare François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, en ouverture du « sommet sur la crise », qui rassemble partenaires sociaux représentatifs et gouvernement à l'Élysée mercredi 18 janvier 2012. La confédération refuse ainsi de discuter de l'opportunité de mettre en oeuvre des « accords compétitivité-emploi » permettant aux employeurs d'avoir plus de flexibilité en termes de temps de travail et de rémunération en contrepartie d'engagements sur le maintien de l'emploi.