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Dix exercices d'urgence nucléaire et radiologique sont prévus en 2012, indique une circulaire interministérielle mise en ligne le 13 janvier 2012. Ils concernent le site CEA de Cadarache (Bouches-du-Rhône), les centrales nucléaires de Saint-Alban (Isère), Flamanville (Manche), Fessenheim (Bas-Rhin), du Blayais (Gironde) et de Dampierre (Loiret) ainsi que les bases navale de Cherbourg (Manche) et aérienne d'Avord (Cher). En outre, deux exercices de transport de matières radioactives civiles et militaires sont prévus dans le Calvados et l'Aube. La circulaire donne également des indications sur les exercices prévus en 2013.
« Survenue quasiment à la date anniversaire des 25 ans de Tchernobyl (26 avril 1985) la catastrophe japonaise du 11 mars a entraîné d'importantes conséquences politiques et économiques. Aux dommages humains et matériels subis par les centres de production se sont en effet ajoutés les destructions d'infrastructures publiques (transports, télécommunications, électricité, etc.) ainsi que des coupures de courant planifiées qu'ont entraîné d'importantes interruptions d'activité. » C'est ce qu'indique le département « risques et crises » de l'Inhesj en conclusion d'une version actualisée de sa chronologie des événements japonais (AEF Sécurité globale n°240198). Mise en ligne mercredi 18 janvier 2012, elle présente les « événements marquants », les réactions à ceux-ci et les déclarations qui en ont résultat au cours de la période du 11 mars - date du séisme de magnitude 8,9 qui a frappé le nord-est du Japon et engendré un tsunami - au 28 décembre 2011.
L'Autorité de sûreté nucléaire estime que « l'organisation et les études actuelles d'EDF ne prennent pas suffisamment en compte la gestion d'une crise 'multi-installations', éventuellement issue d'une agression externe, affectant simultanément tout ou partie des installations d'un même site et à des niveaux différents ». C'est ce qu'elle indique dans son rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté menées à la suite de l'accident de Fukushima au Japon, publié mardi 3 janvier 2012. L'Autorité de sûreté considère notamment que « la communication est un des premiers éléments de la gestion d'une crise et qu'il est indispensable qu'EDF puisse lancer l'alerte des pouvoirs publics et, en cas de délégation du préfet, l'alerte des populations afin d'assurer leur protection, informer le personnel sur site de la situation, notamment en cas d'évacuation du site et échanger avec les équipes de crise internes et externes au site, aussi bien locales que nationales ».
« Aucun système ne peut empêcher une agression extérieure non-naturelle dans une centrale nucléaire. Si des gens sont déterminés à nuire à l'installation, ils le peuvent », affirme à AEF Sécurité globale, Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire chez Greenpeace et membre du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire, mardi 6 décembre 2011. La veille, plusieurs militants de l'organisation ont pénétré dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube), Cruas (Ardèche) et ont mené différentes actions de « déstabilisation » dans d'autres sites. « Le problème de la sécurité est insoluble. La base de notre démarche, c'était de protester contre l'audit des installations nucléaires françaises commandé par l'État après Fukushima (AEF Sécurité globale n°234112), qui ne prend pas en compte la sécurité. Il y a beaucoup d'éléments sur la sûreté mais aucun sur les agressions extérieures non-naturelles », déplore-t-il.
« Après Fukushima, nous devons reconsidérer les moyens de gestion de crise à tous les niveaux », déclare François Fillon en visite à la centrale nucléaire du Bugey (Ain), lundi 29 août 2011. Accompagné des ministres Éric Besson (Énergie) et Nathalie Kosciusko-Morizet (Écologie), le Premier ministre annonce que la France soutiendra la création « d'un centre de formation à la gestion de crise pour les exploitants nucléaires et les autorités gouvernementales », afin de constituer « un socle efficace de connaissances et de méthodes » et d'« organiser la meilleure riposte en cas d'accident nucléaire ».
Il faut « améliorer la performance de la gestion de crise, notamment par une sensibilisation plus efficace des populations, et des scénarios de sécurité civile plus complets ». C'est ce qu'indiquent le sénateur (UMP) de la Haute-Marne Bruno Sido et le député (PS) du Nord Christian Bataille, dans un communiqué relatif au rapport intermédiaire de la mission de l'Opecst (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur la sécurité nucléaire, la place de la filière et son avenir, dévoilé jeudi 30 juin 2011 (AEF Sécurité globale n°241557). Ils estiment que « l'implication des personnels doit être renforcée, notamment à travers un effort supplémentaire sur la formation, a fortiori dans une période où les départs en retraite vont s'accélérer ».