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« Le prix du nucléaire est incroyablement sous-évalué », déclare Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste et porte-parole d'Eva Joly, candidate EELV à l'élection présidentielle, dans un entretien accordé à AEF mardi 31 janvier 2012, en réaction aux conclusions du rapport de la Cour des comptes sur les coûts de la filière nucléaire publié ce même jour (AEF n°222541). « Les dirigeants politiques, de l'UMP comme du PS, nous ont conduits dans une impasse mortifère. » AEF fait le point sur les analyses politiques sur le rapport de la Cour des comptes.
Le gouvernement a décidé de « reprendre à son compte de façon régulière » l' « exercice de transparence » effectué par la Cour des comptes, annonce le Premier ministre mardi 31 janvier 2012, en réaction à la publication, le même jour, par la juridiction financière d'un rapport sur « les coûts de la filière nucléaire » (AEF n°222541). François Fillon demande ainsi à la CRE (Commission de régulation de l'énergie) « d'assurer un audit régulier et public des travaux » de la Cour. Cette dernière insiste en effet dans son rapport sur le « besoin de maintenir la transparence sur les chiffrages et d'actualiser régulièrement les données ».
La Cour des comptes « montre que si l'impact de l'évolution des charges futures liées au démantèlement et à la gestion des déchets est limité, à l'inverse l'évolution des investissements de maintenance est nettement plus sensible, de l'ordre de 10 % du coût moyen » de production d'électricité nucléaire, dans son rapport sur les « coûts de la filière nucléaire », rendu public mardi 31 janvier 2012. Ce rapport a été commandé par le Premier ministre en mai dernier (AEF n°240311), en réponse à une demande adressée au président de la République par le WWF France et Écologie sans frontière (AEF n°241963). Selon la Cour des comptes, il « assemble toutes les données factuelles disponibles actuellement sur les éléments qui constituent les coûts, passés, présents et futurs, de la production d'électricité nucléaire en France, sans prise de position ni sur le niveau souhaitable de cette production, ni sur les modalités de son financement ».
« J'ai demandé aux exploitants des installations nucléaires françaises d'apporter les réponses les plus concrètes possibles à la Cour des comptes, sur ce que leur coûtera la mise en oeuvre des prescriptions de l'ASN. La Cour pourra alors intégrer ces nouvelles données dans son rapport sur les coûts de la filière nucléaire qu'elle remettra au gouvernement fin janvier (L'AEF n°241963). » Voici ce qu'indique Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, au sortir d'une réunion rassemblant les opérateurs de la filière nucléaire française, le jeudi 5 janvier 2012, surlendemain de la parution du rapport sur les évaluations de sûreté complémentaires post-Fukushima de l'ASN (L'AEF n°224586).
Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), et Jean-Michel Charpin, inspecteur général des finances et co-auteur d'une « étude économique prospective de la filière électrique nucléaire » remise en 2002 au gouvernement, font partie des douze membres du groupe d'experts sur lequel la Cour des comptes va « s'appuyer » pour mener l'audit que le Premier ministre François Fillon lui a confié sur les coûts de la filière nucléaire (L'AEF n°240311). Les travaux, qui s'achèveront le 31 janvier 2012, sont présidés Gilles-Pierre Levy, président de la deuxième chambre, avec Michèle Pappalardo, ancienne commissaire générale au développement durable, comme rapporteure générale (L'AEF n°238637).
« Je sollicite votre concours pour que vous puissiez assister le gouvernement en expertisant les coûts de la filière nucléaire, y compris ceux relatifs au démantèlement des installations et à l'assurance des sites. » C'est ce qu'indique le Premier ministre François Fillon, dans une lettre adressée à Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, datée du 17 mai 2011. Cette mission fait suite à la rencontre entre Nicolas Sarkozy et les ONG du Grenelle de l'environnement, le 2 mai dernier, au cours de laquelle le chef d'État avait accepté de commander un rapport sur les coûts de la filière nucléaire, comme le souhaitaient les ONG (L'AEF n°241963). Le rapport devra être remis au Premier ministre « avant le 31 janvier 2012 ».