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« À mon niveau, la difficulté est surtout de trouver des financements pour les actions à mettre en œuvre », souligne Éric Pierrat, commissaire à la réindustrialisation de Lorraine depuis 2009 (AEF n°291880), lors d'un entretien accordé à AEF fin janvier 2012 pour établir un premier bilan. Il indique s'être particulièrement investi dans le refinancement des PME, à travers le Fonds lorrain de consolidation et le programme d'appui aux PME-PMI « Alizé ® » (1). Ses autres priorités ont concerné l'accompagnement des restructurations industrielles et la mise en cohérence des conventions de revitalisation à l'échelle régionale. Le dispositif national des commissaires à la réindustrialisation, qui devait initialement s'achever fin 2011, devrait selon lui être renforcé, pour atteindre environ 12 commissaires.
Une GPEC territoriale nécessite pour s'enclencher « une réelle dynamique de territoire, qui est le plus souvent observable suite à des restructurations, comme dans le Toulois et le bassin de Saint-Dié » et « la mobilisation d'un partenariat large, incluant les entreprises et les partenaires sociaux, côté patronal et côté salariés », observe Claude Henrion, chargé de mission à la Direccte-Lorraine au SAMT-AR (service d'attractivité et mutation des territoires - animation régionale), dans un entretien accordé début décembre 2011 à l'AEF. L'expérimentation d'une « gestion territorialisée des emplois et des compétences » a été engagée au printemps 2010 en partenariat avec le conseil régional (AEF n°269321). Parmi les cinq territoires lorrains retenus (bassin du Toulois, bassin de Saint-Dié-des-Vosges, Sud-meusien, vallées vosgiennes de la Meurthe et de la Moselle, bassin houiller), « celui du Toulois est le plus avancé, ayant bénéficié d'un porteur identifié, la maison de l'emploi, et de l'appui d'un prestataire pour la méthodologie ».
« Engager une démarche d'évaluation et d'amélioration des dispositifs d'accompagnement des mutations économiques », « développer l'approche filière dans ses différentes dimensions [économique, sociale, d'innovation, etc.] et dans ses articulations avec les territoires », « expérimenter une gestion territorialisée des emplois et des compétences » : telles sont les trois pistes d'actions prioritaires retenues à l'issue du séminaire « Mutécos », indique Gilbert Krausener, rapporteur général de la situation économique et sociale de la Lorraine au CES, ce mercredi 28 avril 2010 à l'Hôtel de région à Metz. Destinée à la soixantaine d'acteurs institutionnels ayant participé à ces travaux en 2009 (AEF n°296304), cette journée a également permis d'aborder les grands axes de la stratégie régionale de l'innovation et ceux des États généraux de l'industrie.
« Il est envisagé de centrer l'intervention des commissaires à la réindustrialisation sur les actions de traitement des difficultés des entreprises, plutôt que sur l'anticipation à moyen ou long terme des mutations économiques : détection des entreprises en péril, action rapide au service de ces entreprises et revitalisation des territoires touchés par la crise. Les administrations centrales devront s'attacher à renforcer l'appui technique dont les commissaires ont besoin dans l'exercice de leurs missions. » C'est ce qu'indique le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 10 février 2010 au cours duquel Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, et Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie ont présenté un premier bilan de l'action des commissaires à la réindustrialisation, huit mois après leur prise de fonction.
Une directive adressée par le Premier ministre aux préfets de région et de département le 4 mai 2009, relative à « l'action de l'État face aux restructurations industrielles », définit les missions des commissaires à la réindustrialisation, dont la nomination a été annoncée par le président de la République le 24 mars dernier (L'AEF n°304263). « Les commissaires à la réindustrialisation ont vocation à intervenir de manière temporaire sur les territoires les plus affectés par la crise », notamment pour « anticiper au maximum les annonces relatives aux restructurations », « accompagner les entreprises dans leur démarche de restructuration […] en ayant comme objectif prioritaire le maintien de l'activité et de l'emploi » et « veiller à la bonne mise en place des dispositifs destinés à l'accompagnement social des salariés licenciés économiques ».
Investir 30 millions sur le site restructuré d'"ArcelorMittal Gandrange pour créer 119 emplois, implanter un centre de formation technique autour des métiers de l'acier, mobiliser 10 millions d'euros pour un capital d'investissement technologique dans les matériaux: tels sont les projets sur lesquels le groupe ArcelorMittal s'est engagé, jeudi 5 février 2009, en signant une convention dite "d'ancrage territorial" avec le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel, ainsi qu'avec le préfet de la Région lorraine, Bernard Niquet, et les présidents du Conseil régional de Lorraine et du Conseil général de la Moselle. Une "convention de revitalisation" a aussi été conclue sur une durée de 36 mois, visant la création de 682 emplois dans le bassin de Gandrange. "Je suis venu [à Metz] concrétiser les engagements qui ont été pris il y a quelques mois (en avril 2008), par Nicolas Sarkozy, (L'AEF n°324330) face à une restructuration industrielle. Ma première pensée va aux 575 salariés qui en sont les victimes", assure Luc Chatel (L'AEF n°301294).