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La Cour des comptes dresse « un bilan décevant du programme de création de treize RTRA (réseaux thématiques de recherche avancée), portés par douze fondations de coopération scientifique, lancé en 2006-2007 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche », conclut-elle dans un chapitre consacré à ces réseaux dans son rapport public annuel, publié mercredi 8 février 2012 (1). « Force est de constater que les dotations en capital apportées par l'État à ces fondations, qui devaient en garantir la pérennité, auront, en grande majorité, été dépensées comme des crédits de fonctionnement », remarque la Cour, qui rappelle que « l'État leur a alloué une somme de 201 millions d'euros (…) afin de compléter les dotations apportées par les fondateurs, qui s'élevaient à 54,175 millions d'euros ». Selon elle, « le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche porte une responsabilité évidente dans cet échec : il n'a effectué aucun suivi réel de ce programme et, à aucun moment, n'est intervenu pour informer les dirigeants des fondations des règles qu'ils devaient respecter ».
« Le projet de labex Agro se situe dans la continuité du RTRA « Montpellier agronomie et développement durable », et s'appuie sur les processus et outils (gouvernance, financement, gestion, partenariat) mis en place par Agropolis Fondation, sa fondation de coopération scientifique », explique à AEF, lundi 6 juin 2011, Anne-Lucie Wack, directrice de la fondation et du RTRA (1) et porteuse du projet de labex Agro. « Le labex va nous permettre d'être crédibles au niveau de nos partenaires puisque cela nous donne une pérennité à dix ans. La dotation de 25 millions d'euros va également nous permettre d'avoir les moyens de notre ambition : faire que Montpellier devienne au plan international 'the place to go' dans le domaine des plantes d'intérêt agronomique », poursuit-elle. Le labex Agro a été sélectionné 1er ex aequo avec la note A+ sur les 100 labex retenus (AEF n°240481). Il a reçu une dotation de 25 millions d'euros sur les 35 initialement demandés.
« Le réseautage n'est pas à l'ordre du jour », analyse Raja Chatila, directeur adjoint de la fondation de coopération scientifique STAE (sciences et technologies pour l'aéronautique et l'espace) et directeur du Laas, unité propre du CNRS, mercredi 8 décembre 2010, à l'occasion de l'inauguration des nouveaux locaux de la fondation du RTRA. « Les labex ont provoqué une sorte de repli identitaire et disciplinaire », note-t-il, même s'il souligne que le projet d'IRT (institut de recherche technologique) a permis de « redialoguer ensemble » grâce au « vrai travail mené par plus de 200 experts » (AEF n°267428). Pour Dominique Le Quéau, directeur de la fondation STAE depuis juillet 2010, « si l'on raisonne en termes d'investissements d'avenir, les RTRA devraient intervenir en transversalité, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui ».