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La Fédération nationale des agents des collectivités territoriales (CFTC) se dote d'une nouvelle structure consacrée aux polices municipales baptisée « CFTC Police municipale » et créée à l'occasion d'une assemblée générale le 10 février 2012. Cette décision fait suite au départ du SNPM (Syndicat national des policiers municipaux) qui s'est affilié à Force ouvrière fin 2011 (AEF Sécurité globale n°225622).
Le SNPM organise, mercredi 28 décembre 2011, une assemblée générale à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour soumettre à ses adhérents la désaffiliation de la FNACT-CFTC (Fédération nationale des agents des collectivités territoriales-Confération française des travailleurs chrétiens) et l'affiliation au syndicat Force ouvrière. « Depuis un temps certain, la structure de la FNACT-CFTC devenait trop étroite et elle ne répondait plus à nos attentes », écrit le syndicat à ses adhérents, mardi 6 décembre 2011. « À l'heure d'une remise en cause massive et inéluctable du paysage syndical dû à la future représentativité, il nous fallait réagir et donner à notre syndicat la possibilité de continuer à répondre aux demandes toujours plus nombreuses ainsi que la véritable dimension que mérite le SNPM auprès des policiers municipaux et des instances dirigeantes. ». FO, jugée « seule structure émergente », est devenue le premier syndicat dans la fonction publique de l'État, avec 16,61 % des voix obtenues aux élections professionnelles d'octobre et novembre dernier.
Le SNPM-CFTC, la FA-FPT, la fédération Unsa Territoriaux et FO décident de créer ensemble une « coordination syndicale », mettant ainsi fin à l'intersyndicale constituée jusqu'ici avec deux autres syndicats, la CGT et la CFDT-Interco. Cette annonce est faite à AEF Sécurité globale ce mercredi 7 septembre 2011 à la sortie d'une réunion entre les membres de la nouvelle coordination syndicale, Claude Guéant et son conseiller social Emmanuel Bordeau. « Alerté par notre décision de regrouper nos quatre organisations et d'entrer dans une démarche différente, le ministre de l'Intérieur a voulu faire le point avec nous après le congrès de Nice (AEF Sécurité globale n°238348). Désormais, le but est d'arriver à un protocole d'ici au mois de janvier 2012, alors que nous y travaillons depuis maintenant deux ans », déclare Fabien Golfier, délégué national de la FA-FPT en charge de la police municipale. Et de poursuivre : « Nous allons rédiger un cahier revendicatif complet sur les sujets tels que l'armement, la formation ou encore le gilet pare-balles, etc, avec des pistes de travail et un calendrier ».
« Nous ne savons pas trop ce qu'il veut faire de la police municipale. Ce qu'il propose n'est pas réalisable, c'est de l'angélisme. » Tels sont les propos de Frédéric Foncel, président du SNPM-CFTC (syndicat national des policiers municipaux) en réaction aux propositions de Jean-Jacques Urvoas dans son ouvrage paru le 24 août dernier (AEF Sécurité globale n°234335). Interrogé par AEF Sécurité globale, Frédéric Foncel pointe la volonté du secrétaire national du Parti socialiste en charge des questions de sécurité de « bannir l'emploi du terme 'police' pour désigner des fonctionnaires territoriaux ». « Aujourd'hui, nous sommes le maillon essentiel de la sécurité publique. Si on retire la fonction de police aux policiers municipaux alors il va falloir embaucher des policiers et des gendarmes ». Et de renchérir : « Enfermé dans sa vision technocratique de la sécurité, Jean-Jacques Urvoas ne voit que des 'fonctionnaires territoriaux', oubliant au passage la spécificité et la singularité des missions de sécurité dans nos communes », ajoute-t-il.
« C'est encore un coup dans l'eau. Notre première demande pour cette journée concernait l'obligation de dotation de gilets pare-balles. Elle n'a pas été satisfaite. Une partie du chemin a été fait puisque l'État va subventionner des gilets pare-balles à hauteur de 50 % mais il ne les rend pas obligatoires. Il n'est pas allé jusqu'au bout. » C'est ce que déclare à AEF Sécurité globale le président du SNPM-CFTC, Frédéric Foncel, jeudi 16 juin 2011, à l'issue du discours de Claude Guéant à Nice. Le ministre de l'Intérieur est intervenu pour clore les premières « rencontres nationales de la police municipale » (AEF Sécurité globale n°238348) et n°238403). « Si l'État nous dotait de gilets pare-balles obligatoires, il aurait aussi été obligé de rendre l'armement obligatoire », analyse Frédéric Foncel. Il fait valoir que « tous les policiers municipaux ont une position unanime sur le gilet pare-balles ».
« Il est nécessaire d'équiper de gilets pare-balles tous les policiers municipaux ». Pour cela, l'État subventionnera « à hauteur de 50 % les 10 000 gilets encore nécessaires », annonce Claude Guéant lors du discours de clôture des premières rencontres de la police municipale à Nice, jeudi 16 juin 2011 (AEF Sécurité globale n°238403). « Ce n'est pas la vocation de l'État de financer » ce type d'équipements, mais le ministre de l'Intérieur veut donner un « signe fort » aux policiers municipaux. Il assure que « l'État, dans son champ de compétences, s'engage pleinement à répondre » aux attentes des policiers municipaux, tout en voulant associer l'AMF (Association des maires de France).