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Si l'approche des élections présidentielle et législatives provoque une forme d'attentisme dans la société française, il ne faut pas négliger certains risques émergents dans le domaine social, qui se concrétiseront une fois les échéances électorales passées. C'est, en substance, l'opinion partagée par Nicolas Flamant, directeur des ressources humaines et du développement durable de Spie Batignolles, Stéphane Roussel, DRH du groupe Vivendi et Daniel Cholley, ancien directeur des relations sociales et conseiller social de France Télécom, expert en management et dialogue social. Ils s'exprimaient mercredi 15 février 2012, à l'occasion d'une journée de débats organisée par Arcaneo et le groupe AEF, dans le contexte de la campagne électorale.
« Les écarts de perception entre salariés et chefs d'entreprise sur le climat de leur entreprise se creusent en 2011 et deviennent préoccupants », indique le sondage « Observatoire social de l'entreprise », réalisé en janvier 2012 par Ipsos pour l'organisme de formation professionnelle Cesi, et dont certains résultats sont rendus publics mardi 14 février 2012. D'après cette étude, « les chefs d'entreprise restent plus optimistes que les salariés sur le climat dans leur entreprise ». Par rapport à 2010, « les chefs d'entreprise sont en effet encore plus convaincus de la bonne situation dans leur entreprise, qu'il s'agisse des relations entre les salariés et leurs supérieurs hiérarchiques (96 %), du climat social en général (82 %), de la charge de travail (82 %) ou encore de l'emploi (65 %) ».
Le Premier ministre, François Fillon, doit écrire dans la matinée du lundi 30 janvier 2012 aux partenaires sociaux « pour leur demander de négocier les accords de compétitivité-emploi dans les deux mois qui viennent », annonce Nicolas Sarkozy. Ces accords, inspirés du « modèle » allemand, impliqueraient « concrètement que, si une majorité de salariés se mettent d'accord, dans une entreprise et non pas dans une branche, pour décider de la durée du travail ou de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi, ils pourraient le faire », précise le président de la République, lors de son intervention télévisée du dimanche 29 janvier 2012. Ce type d'accord « s'imposera à la loi et aux contrats individuels ».
Comment les entreprises participent-elles à la cohésion sociale ? Pourquoi sont-elles de plus en plus nombreuses à mettre en place des actions pour répondre aux besoins des personnes pauvres et quelle démarche choisissent-elles pour le faire ? Ce sont les différents points qu'ont abordé lundi 12 décembre 2011 les intervenants d'un séminaire organisé par le CAS (Centre d'analyse stratégique). « La première forme de participation des entreprises à la cohésion sociale est la création de richesses et d'emplois, introduit Guillaume Malochet, chargé de mission au département 'questions sociales' du CAS. Les entreprises peuvent aussi agir par leur objet propre, mais aussi en employant des personnes d'horizons divers. »
« Jusqu'aux élections [présidentielle et législatives], le climat social sera la continuité de celui de cette année : inquiet, attentiste », prédisent Jean-Pierre Basilien et Michèle Gilabert, dans la note de conjoncture sociale 2011-2012 d'Entreprise & Personnel, intitulée « L'attente », rendue publique vendredi 21 octobre 2011. « Nous sommes dans une phase de transition depuis la fin du premier semestre où l'on sait qu'aucune décision majeure ne sera prise avant les élections. […] Sur le plan du dialogue social, tout est mis en suspens ; les organisations syndicales vont essayer, chacune pour leur compte, de faire entendre leurs exigences aux candidats et de leur faire prendre quelques engagements, ou a minima clarifier leurs positions », soulignent-ils. « Le scénario de l'automne 2012 risque donc d'être fortement déceptif. »