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« Nous allons passer d'une approche centrée sur le premier métier à une approche centrée sur les acquis de l'apprentissage sur l'ensemble du cycle ingénieur », déclare Philippe Massé, membre de la CTI (Commission des titres d'ingénieur) et professeur à l'INP de Grenoble, à propos des nouveautés de la version 2012 du guide R&O (références et orientations) de la commission. Ce document détaille les principaux critères d'accréditation des formations françaises et étrangères. La dernière réactualisation du référentiel avait eu lieu en 2009. Il s'exprime lors du colloque annuel de la commission qui s'est déroulé le 14 février 2012 à Issy-les-Moulineaux et au cours duquel l'Aeres et la CTI ont signé une convention de partenariat (AEF n°221359).
L'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) et la CTI (Commission des titres d'ingénieur) signent le 14 février 2012 une convention cadre de partenariat pour trois ans, à l'occasion du colloque annuel de la commission qui se déroule à Issy-les-Moulineaux. « Nous contribuons au service public de l'évaluation. Tout ce qui peut permettre d'améliorer sa cohérence va dans le bon sens », déclare Didier Houssin, président de l'Aeres, lors de la signature. « Il nous a paru utile de renforcer la coopération qui a déjà été amorcée via les délégués scientifiques pour rendre service aux écoles évaluées ». Concrètement, « cela pourrait se traduire par un travail pratique de coordination sur la compatibilité des dossiers demandés, sur le calendrier d'audit de certains établissements, voire plus tard à une mutualisation de nos listes d'expert », explique à AEF Bernard Remaud, président de la CTI.
« L'apport des écoles françaises d'ingénieurs au développement de la société passe notamment par leur capacité à savoir proposer une offre de formation adaptée aux besoins socio-économiques et aux spécificités de la société. C'est pourquoi les questions de société ne peuvent pas être conduites indépendamment de celles liées à la formation », écrit Christian Lerminiaux, président de la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs), dans ses « 25 propositions pour l'enseignement supérieur et la recherche » formulées à l'occasion de l'élection présidentielle, le 26 janvier 2012 (AEF n°222634). « Cela suppose donc d'agir dans deux directions. En amont tout d'abord en repensant globalement le système d'information et d'orientation dont les carences sont aujourd'hui le premier frein à l'ascension sociale. Penser celle-ci sous le seul angle de l'accès à l'enseignement supérieur est insuffisant. À la différence des établissements secondaires, les établissements d'enseignement supérieur ont pour mission de conduire une classe d'âge vers une insertion professionnelle réussie en leur permettant de passer de leur CSP d'origine à une CSP plus élevée. En aval ensuite, car l'évolution des compétences implique une clarification de celles-ci aux fins de les rendre plus lisibles notamment auprès des recruteurs. »
« Tout en préservant leur spécificité », il faudrait « orienter les grandes écoles vers une coopération sans réserve avec les universités dont elles peuvent s'approprier les acquis : lien avec la recherche, flexibilité des cursus » pour améliorer les formations aux métiers d'ingénieur, estime le CNISF dans un livre blanc intitulé « 40 propositions concrètes pour réindustrialiser la France », publié jeudi 17 novembre 2011. Ce travail est le « fruit d'un projet national de consultation de plus de six mois ». « En contrepartie », les filières universitaires scientifiques à visée professionnelle devraient adopter « des acquis de ces écoles : évaluation et sélection, pilotage des formations, pratique de l'entreprise avec stages et projets, enseignements d'ouverture ». Le CNISF préconise toutefois de « défendre le schéma européen d'une formation d'ingénieur intégrée en 5 ans » et de « renforcer les capacités de conduite du changement et de management des grands ensembles d'enseignement supérieur (PRES), avec si nécessaire l'accompagnement de cadres expérimentés issus des associations de diplômés. »
Après une phase de « forte expansion », les universités françaises scientifiques proposant des formations d'ingénieurs habilitées doivent « s'engager dans une phase de consolidation » du recrutement, des formations ou encore des relations avec les entreprises, estime la CTI, dans une note d'information transmise au MESR à la mi-octobre. Elle souhaite « informer les décideurs, ses partenaires et le public » sur le poids souvent sous-estimé de ces cursus, précise-t-elle en introduction (1). « Il est symptomatique à ce sujet que le rapport récent et très documenté de l'Aeres » paru en décembre 2010 « n'analyse pas du tout les formations existant déjà dans les universités françaises » (AEF n°252958). 44 universités françaises proposent actuellement des formations d'ingénieurs habilitées et 4 autres ont des dossiers en cours de traitement. Elles ont diplômé en 2009 environ 17 % de l'ensemble des ingénieurs.
« Ne pas créer de 'sous-marques' pour les diplômés apprentis, par exemple par création d'instituts internes plus ou moins pilotés par l'école-mère et permettant de distinguer les intitulés des diplômes des apprentis de ceux des élèves classiques ». C'est l'une des recommandations de la CTI (Commission des titres d'ingénieurs) adressée aux écoles d'ingénieurs souhaitant obtenir l'habilitation pour des formations en apprentissage figurant dans une note d'information transmise au MESR début octobre 2011. Au 1er septembre 2011, 179 spécialités du titre d'ingénieur étaient habilitées et accessibles par la voie de l'apprentissage, dont 103 dans des écoles publiques dépendant du MESR, 49 dans des écoles privées et 27 dans des écoles dépendant d'autres ministères.