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« Le doctorat est une expérience qui mérite d'être valorisée : la non-reconnaissance du doctorat dans les collectivités locales est une absurdité. L'État doit donner l'exemple en diversifiant l'accès à la fonction publique et à la haute fonction publique. » C'est ce que déclare Pierre Albertini, du Modem, lors d'un colloque intitulé « jeunes chercheurs : un atout majeur face aux défis de demain », organisé par la CJC (Confédération des jeunes chercheurs), l'Andès (Association nationale des docteurs) et Jecco (Jeunes chercheurs de l'Institut Cochin), vendredi 17 février 2012 à l'Institut Pasteur à Paris (AEF n°220928). À cette occasion, les différents partis à l'élection présidentielle sont invités à présenter leurs propositions pour la recherche. L'UMP n'a pas répondu à l'invitation à la CJC.
« L'objectif doit être que tous les doctorants disposent d'un financement, et je veux ouvrir une réflexion avec le médiateur et les organisations syndicales, pour voir s'il peut y avoir une contrepartie pédagogique. Puisque nous avons des problèmes d'encadrement, il s'agit de voir s'il est possible d'envisager des tutorats avec des élèves, de primaire par exemple, dans le cadre de ce contrat. » C'est ce que déclare à AEF Vincent Peillon, chargé de l'Éducation au sein de l'équipe de campagne de François Hollande, candidat du PS à l'élection présidentielle, en marge de son discours prononcé lors du colloque « Jeunes chercheurs : un atout majeur face aux défis de demain », organisé par la CJC (Confédération des jeunes chercheurs), l'Andès (Association nationale des docteurs) et Jecco (Jeunes chercheurs de l'Institut Cochin), vendredi 17 février 2012 à l'Institut Pasteur à Paris. Au cours de cette journée, les candidats à l'élection présidentielle présentent leurs propositions pour la recherche et les jeunes chercheurs.
« Mettre en place un 'pacte innovation' où toutes les entreprises affirmeront leur ambition de contribuer à faire travailler mieux ensemble les différents acteurs, de développer leur effort de R&D en France, leur collaboration avec l'université et l'enseignement supérieur et la mise en oeuvre de binômes grandes entreprises-PME. » Telle est l'une des propositions du Medef dans son ouvrage numérique de propositions pour la présidentielle « Besoin d'aire », présenté par sa présidente Laurence Parisot, mardi 14 février 2012 à Paris. « Comment rendre encore plus fertile cet écosystème d'innovation ? », s'interroge le Medef qui considère qu'il faut « accroître les liens entre recherche privée et recherche publique ; encourager la création de centres de R&D sur [le] territoire ; favoriser l'emploi scientifique ; donner autant d'importance à l'immatériel qu'au matériel ; se coordonner avec le projet Horizon 2020 de la Commission européenne ».
« Développer l'effort de recherche du pays est un impératif qui ne doit plus être repoussé sine die. Il faut passer à 3 % du PIB dans les cinq ans, sur la base d'une croissance de l'effort, partagée entre le public et le privé : 1 % du PIB pour le secteur public et 2 % du PIB pour le secteur privé. Cet effort doit être réalisé en augmentant les financements et l'emploi scientifique. » Tel est le premier des « objectifs revendicatifs » de l'UGICT-CGT (Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens - Confédération générale du travail) pour la recherche en France. Ces « objectifs » constituent la seconde partie d'une « plaquette » diffusée vendredi 10 février 2012, destinée à « interpeller les candidats à l'élection présidentielle ». La CGT se déclare « inquiète » de la situation de la recherche dans le pays, « d'autant plus », précise-t-elle, « que du côté des entreprises, nombre d'entre elles tournent le dos à la recherche, malgré les aides de l'État mises à leur disposition, à l'exemple de Sanofi dans la pharmacie ou de PSA qui ont décidé de supprimer des emplois en R&D. Nous y voyons là des éléments forts pour appeler à dresser le vrai bilan des réformes de l'enseignement supérieur et de la recherche engagées sous l'égide de Nicolas Sarkozy. »
« Définir les priorités d'investissements de recherche sur les grands enjeux de santé publique (lutte contre le cancer, le sida, les maladies inflammatoires et génétiques, etc.) et développer une politique de coopération scientifique entre recherche publique et recherche privée. » Telles sont les principales propositions formulées par le Leem (Les Entreprises du médicament) dans une lettre ouverte adressée aux candidats à l'élection présidentielle publiée jeudi 9 février 2012. Le Leem « attend des éclairages » sur plusieurs points stratégiques : « Oui ou non, sont-ils conscients des contraintes qui pèsent sur ces entreprises de haute technologie, engagées dans des défis scientifiques et industriels de dimension internationale ? Oui ou non, mesurent-ils l'importance, pour la France, de développer une véritable politique industrielle de santé ? » « Pour relever ces défis et remporter la bataille de l'innovation, des coopérations efficaces doivent être tissées entre acteurs du public et du privé, entre chercheurs de différentes disciplines. Notre pays dispose d'une expertise scientifique de haut niveau, de médecins cliniciens d'une très grande compétence, de chercheurs industriels réputés. Il nous faut cultiver ces atouts dans une démarche de collaboration visant des objectifs ciblés », estime le Leem.
« Il faut réconcilier les citoyens avec la recherche pour leur redonner confiance en l'innovation, et nous avons vocation à être des passeurs de sciences entre le chercheur et la société. Car l'industrie et la technologie ne sont pas la source des problèmes rencontrés par notre pays, mais, bien au contraire, des atouts maîtres pour retrouver croissance, et confiance dans le progrès humain. » C'est ce qu'écrit Christian Lerminiaux, président de la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs), dans une « lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle », datée de jeudi 26 janvier 2012, qu'il accompagne d'une liste de 25 propositions pour l'enseignement supérieur et la recherche (AEF n°222634). Outre des idées concernant la structuration des établissements, notamment en matière de gouvernance, et de financement de l'enseignement supérieur, la Cdefi formule six propositions pour « renforcer l'apport de la recherche et l'innovation au développement économique et industriel » de la France.
« Nous sommes pour le remplacement de la LRU et pour la suppression de l'Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) », déclare Laurent Audouin, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche dans l'équipe d'Eva Joly (Europe Écologie-Les Verts), lors d'un débat organisé par le séminaire de politique des sciences à l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales), à Paris, jeudi 12 janvier 2012. En revanche, « il y a de la place pour un outil permettant des financements circonscrits », comme l'ANR (Agence nationale de la recherche). « Nous ne pouvons pas être taxés de conservatisme ! », se défend Laurent Audouin. « L'ANR pourrait être un bon vecteur pour transférer des fonds vers des thématiques peu explorées par la recherche », avance-t-il, comme « la santé environnementale », les études « sur le genre », ou encore « la question du bio ».