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Le CPRDF 2011-2015 de la région Poitou-Charentes a été signé le 14 février 2012 (1), mais sans être accompagné d'une convention d'engagements réciproques précisant les efforts financiers des parties, comme le réclamait le conseil régional (AEF n°237971). Ce contrat de plan décline six orientations stratégiques (anticiper les mutations économiques, sociales et écologiques ; coordonner le système d'information et d'orientation ; faire évoluer l'appareil de formation ; lutter contre les sorties du système éducatif sans qualification ; sécuriser les parcours professionnels ; assurer la cohérence des financements et la complémentarité des offres de formation) et une liste d'actions prioritaires, parmi lesquelles figurent la relance de la VAE, dont les demandes « stagnent voire régressent si on retire les demandes des diplômes du sanitaire et social, qui captent toutes les attentions », et l'amélioration de la coordination des financements, des commandes et des offres de formation entre acteurs.
La région Poitou-Charentes souhaite faire évoluer cette année l'ingénierie et le financement de son SPRF. « Ce service était un super pari et il fonctionne vraiment bien mais nous enregistrons encore beaucoup d'abandons [1] durant les deux premiers mois de formation, et des problèmes d'orientation. Il faut encore l'améliorer », commente Françoise Mesnard, vice-présidente en charge de la formation. À son budget 2012, la collectivité souhaite agir dans deux sens pour son SIEG : renforcer les périodes en entreprise, sans les systématiser, de façon à donner une meilleure connaissance de la réalité du travail, et sécuriser les financements. Des conventions avec Pôle emploi et les conseils généraux sont en discussion pour garantir un maintien du niveau de ressources, notamment pour deux publics fragiles : « les bénéficiaires du RSA, ou les chômeurs dont les droits ARE s'arrêtent avant le terme de la formation », précisent l'élue et ses équipes.
La région Poitou-Charentes a décidé de ne plus financer les préparations au DAEU pour les demandeurs d'emploi qui n'ont pas de projet de poursuite d'études dans le supérieur. « Ni le conseil régional, ni les universités n'étaient satisfaits des résultats obtenus au DAEU : un taux de réussite à l'examen moyen, trop peu de poursuites d'études dans le supérieur (17 % à La Rochelle, 19 % à Poitiers) et des abandons. Nous avons donc proposé une refonte du dispositif en resserrant à 50 le nombre de places aux préparations au DAEU pouvant bénéficier d'un financement régional (1). Mais pour ces candidats demandeurs d'emploi, nous nous engageons pendant trois ans maximum à financer leur cursus à l'université, sous statut de stagiaire de la formation professionnelle, dans le cadre de l'Arif, l'aide régionale individuelle à la formation. On revient à l'esprit initial du DAEU qui est la poursuite d'études supérieures », explique à l'AEF Alexis Blanc, vice-président (ex-Modem) de la région en charge de l'enseignement supérieur.
Le COM (contrat d'objectifs et de moyens) 2011-2015 pour le développement de l'apprentissage en Poitou-Charentes représente « un engagement financier de 136,9 millions d'euros, pris à parité par l'État et par la région : 72,9 millions pour le fonctionnement et 64 millions pour l'investissement », annoncent les deux signataires qui se fixent un objectif de 2 500 apprentis supplémentaires en cinq ans. Ce nouveau contrat d'objectifs et de moyens a été signé lundi 26 septembre 2011 par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et le préfet Yves Dassonville. Le précédent contrat avaient mobilisé 150 millions d'euros sur six ans (dont 68,5 millions d'euros de dotation de l'État) avec un objectif de 3 000 places supplémentaires dans cette voie de formation, un objectif « qui a été atteint et même dépassé. Fin 2010, il y avait 14 200 apprentis en Poitou-Charentes, soit une augmentation de plus de 12,5 % des effectifs d'apprentis depuis fin 2004 », assurent État et conseil régional. Les deux partenaires espèrent atteindre le cap des 16 700 apprentis fin 2015.
La région Poitou-Charentes va bonifier l'aide attribuée par l'État pour le recrutement en contrat de professionnalisation de demandeurs d'emploi de plus de 45 ans. La collectivité proposera à l'entreprise qui engage ce type de recrutement une prime de 500 euros maximum, complétée de 1 000 euros supplémentaires en fin de contrat en cas d'embauche en CDI. Aux seniors recrutés, elle allouera une aide de 500 euros pour couvrir divers frais liés à l'entrée en formation, aux déplacements, à la restauration… Cette mesure, qui est la première traduction concrète du plan seniors adopté par la région Poitou-Charentes fin juin, sera mise en oeuvre à partir du 1er septembre 2011. L'objectif est de faciliter le recrutement de 250 seniors en contrats de professionnalisation d'ici à fin 2012, précise la collectivité, qui a fléché 500 000 euros, lors de sa commission permanente du 8 juillet dernier, pour ce nouveau dispositif.
Le Ceser Poitou-Charentes approuve l'objectif de former 2 500 apprentis supplémentaires en cinq ans dans la région mais met en garde, dans son avis du 20 juin 2011 sur le COMapprentissage 2011-2015 (AEF n°238996), sur les « risques d'un développement non maîtrisé des ouvertures de places supplémentaires (5 700 places en dix ans) pour l'équilibre des formations professionnelles (lycées, CFA et sections d'apprentissage) et pour la capacité des entreprises régionales à absorber la demande de stages ». « Il est essentiel pour l'équilibre entre les formations professionnelles de ne pas faire porter l'effort sur un système de formation au détriment de l'autre », insiste l'assemblée socioprofessionnelle. Le Ceser redoute également « la 'mauvaise' image pouvant être donnée [à ces formations] si l'on cible prioritairement l'apprentissage pour former les jeunes sans qualification ou éloignés de l'emploi ».
Le Ceser Poitou-Charentes « insiste » sur les conditions de mise en oeuvre du futur service public régional de l'orientation dans le cadre du futur CPRDF (Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles), en particulier sur « la labellisation des différents organismes pour créer un réseau […] qui soit commun et partagé ». Il demande aussi à l'État et à la région « à veiller à organiser la cohérence entre les systèmes de formation initiale (voies scolaire et apprentissage) et entre les systèmes de formation initiale et continue » de même qu'à prendre en compte « le droit à la formation initiale différée ». Le Ceser a examiné le 20 juin 2011 ce projet de contrat de plan pour le développement des formations professionnelles, dont la signature a été repoussée à l'automne, faute d'accord entre État et région sur des engagements physico-financiers (AEF n°237971).