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« La diversité est un thème rassembleur mais pas facile à aborder car les attitudes discriminatoires et les préjugés traversent les organisations, ce qui nous oblige à travailler sur nous-mêmes », déclare Martine Valla, en charge de la lutte contre les discriminations au comité régional Rhône-Alpes CGT, lors du colloque « management de la diversité : parties prenantes internes / externes et RSE », organisé par l'IAE Lyon et le groupement de recherche thématique « diversité et égalité professionnelle » de l'AGRH (Association francophone de gestion des ressources humaines), début février 2012, à Lyon. « En outre, la discrimination est un phénomène systémique qui impose de repenser l'organisation du travail. Globalement, hors certaines grandes entreprises, la diversité n'est pas acceptée dans l'entreprise. »
Plus d'un quart des salariés (28 %) et agents publics (26 %) français pensent avoir déjà été victimes de discrimination dans le cadre de leur activité professionnelle et plus d'un tiers déclarent en avoir été témoins. C'est ce que révèlent les résultats du cinquième baromètre sur la perception des discriminations au travail réalisé à l'initiative du Défenseur des droits en collaboration avec l'OIT (Organisation internationale du travail) et rendu public mercredi 25 janvier 2012 (1). Si la lutte contre les discriminations dans le monde du travail continue à être massivement perçue comme un enjeu important par 98 % des agents publics et 97 % des salariés du privé, le baromètre montre également que de plus en plus de salariés du privé ne réagissent pas ou se taisent face aux situations de discrimination dont ils sont victimes : 42 %, contre 29 % en 2010.
« La discrimination en entreprise porte en premier lieu sur l'âge des personnes. Ainsi, 41 % des salariés interrogés déclarent avoir été témoin et/ou victime d'un acte de discrimination lié à l'âge. Suivent l'apparence physique (36 %) et le sexe (32 %). Arrivent ensuite l'origine ethnique (28 %) et assez loin derrière la conviction religieuse (14 %). » C'est l'un des enseignements du premier baromètre sur les pratiques de la diversité mené par l'observatoire Cegos et la chaire « management et diversité » de la fondation Paris-Dauphine (1), rendu public mardi 28 juin 2011. Cependant, « les pratiques discriminantes étant aujourd'hui particulièrement surveillées, la discrimination prend des formes plus insidieuses », selon les auteurs du baromètre.
« Malgré une impulsion en 2005, on se rend compte qu'il reste encore beaucoup de choses à faire pour améliorer les politiques de diversité dans les entreprises françaises de manière globale. » C'est l'une des conclusions de Saïd Hammouche, directeur général de Mozaïk RH, présent à la clôture du tour de France de la Charte de la diversité, vendredi 17 décembre 2010 à Paris. En effet, si les employeurs présents s'accordent pour dire que les entreprises s'engagent dans des politiques en faveur de de la diversité pour des raisons d'éthique, de respect de la réglementation, d'image, ou afin d'acquérir un avantage compétitif, de nombreux freins empêchent encore certaines à se lancer dans cette voie. La Charte de la diversité a été signée par 3 000 entreprises françaises, ce qui représente environ quatre millions de salariés.