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« La réussite des étudiants et la réforme des premiers cycles » est l'une des « trois priorités » que se fixe François Hollande en matière d'enseignement supérieur et de recherche, indique le candidat du PS à l'élection présidentielle en déplacement à Nancy lundi 5 mars 2012. « Je décrète la mobilisation générale pour les premiers cycles universitaires », annonce-t-il, à l'occasion d'un échange avec des doctorants, à la faculté de médecine de l'université de Lorraine. Ses deux autres axes prioritaires concernent « la confiance » à restaurer avec la communauté universitaire (AEF n°219897) et « la place des chercheurs » (AEF n°219896).
« Je rétablirai (…) une formation initiale et continue des professeurs digne de ce nom », déclare François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, à l'occasion d'un discours sur « la France » et « l'école », prononcé à Orléans (Loiret) jeudi 9 février 2012. « Les universités conserveront la responsabilité de cette formation. Au sein de ces universités, les actuels IUFM se transformeront en Écoles supérieures du professorat et de l'éducation », annonce François Hollande. « Je souhaite que tous les professeurs, quels que soient leurs niveaux de recrutement, qu'ils se destinent à enseigner en maternelle ou à l'université, partagent un moment de formation commun dans ces nouvelles Écoles supérieures », poursuit le candidat. Ces établissements réuniront « les enseignements théoriques et pratiques, mais aussi la recherche pédagogique, à laquelle nous donnerons de nouveaux moyens ». En outre, « l'année de stages sera rétablie ».
« Subordonner l'attribution » des crédits d'un éventuel nouveau plan réussite en licence à des projets « plus nettement identifiés et évalués » pour « renforcer le caractère incitatif » des crédits et « optimiser la consommation » ; « favoriser l'orientation des bacheliers généraux vers l'université » et « adapter les potentialités d'accueil des filières courtes » pour « accroître les possibilités pour les bacheliers professionnels et technologiques d'y entrer » ; évaluer « sans tarder » les coûts liés à l'adoption des nouvelles maquettes d'enseignement qui résulteront de l'arrêté licence du 1er août 2011 (AEF n°234688). Ce sont les trois recommandations formulées par la Cour des comptes dans la version provisoire d'une note sur « la réussite en licence : le plan du ministère et l'action des universités », qu'AEF s'est procurée (AEF n°222066). La version finale de cette note doit figurer dans le rapport annuel de la Cour des comptes qui sera rendu public le 8 février. « 23 universités » formant « un échantillon représentatif de la diversité des établissements universitaires français » ont été interrogées par la Cour des comptes (1).
La « priorité » de François Hollande, candidat à la primaire socialiste, concernera « la réussite des étudiants de premier cycle à l'université ». C'est ce qui ressort de son programme « enseignement supérieur et recherche », rédigé par Geneviève Fioraso, députée PS de l'Isère, et Jean-Yves Le Déaut, député de Meurthe-et-Moselle. Les deux députés se sont appuyés sur un groupe de travail d'une « dizaine d'universitaires et chercheurs ». Le projet de François Hollande est structuré autour de deux axes : « démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur et multiplier par deux le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur en 15 ans » et « rétablir la confiance avec les chercheurs et les enseignants-chercheurs et assurer la reconnaissance internationale de l'université et de la recherche françaises ».
« Je n'aime pas l'approche par quotas. Je ne l'aime pas dans les classes préparatoires aux grandes écoles, je ne l'aime pas non plus dans les BTS ou dans les IUT (…), parce que ça veut dire qu'il y a des élèves qui, parce qu'ils sont des élèves quotas, vont prendre la place d'autres élèves qui seraient meilleurs qu'eux », déclare Valérie Pécresse, le 19 juin 2011 à 18h, lors de l'émission « BFMTV 2012 RMC/Le Point ». Elle était interrogée sur la proposition du rapport Demuynck sur le décrochage à l'université visant à introduire un quota de 60 % de bacheliers technologiques ou professionnels dans chaque STS et de 40 % dans chaque IUT (AEF n°238572). Reconnaissant que les bacheliers professionnels « réussissent bien en première année en BTS », la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche estime cependant qu'il « faut leur donner un accès plus facile aux BTS » et dit être « en train de travailler là-dessus, peut-être avec des semestres de sas, de pré-entrées ou alors peut-être en prenant les bacheliers pro qui ont une mention directement en BTS ».
« Introduire un quota minimum de 60 % de bacheliers technologiques ou professionnels dans chaque STS et 40 % dans chaque IUT (pour les activités de services). À court terme, conditionner toute nouvelle ouverture de STS et IUT au respect de ces quotas [et] à la mise en place de filières d'apprentissage et d'accompagnement personnalisé. » C'est l'une des recommandations du sénateur Christian Demuynck (Seine-Saint-Denis, UMP) pour « favoriser l'insertion des bacheliers technologiques et professionnels dans les formations courtes », et ainsi « améliorer l'efficacité [du système] d'enseignement supérieur ». Il remet son rapport sur le décrochage à l'université à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mardi 14 juin 2011 (1) (AEF n°254751). Christian Demuynck souligne que huit jeunes Français sur dix qui s'inscrivent dans l'une des formations du supérieur en sortent avec un diplôme, un résultat « bien meilleur que celui de la plupart des pays de l'OCDE ». « 75 000 jeunes » sortent chaque année de l'enseignement supérieur « sans diplôme ». « L'objectif de réduire [ce chiffre] de moitié dans un délai de dix ans est possible », estime l'auteur du rapport.
Valérie Pécresse dévoile le 1er mars 2011 la liste des 65 lauréats de l'appel à projets sur la rénovation des sections de techniciens supérieurs lancé en mai 2010 (1) (AEF n°259625). Le but de cet appel à projets, doté d'un million d'euros, est d' « encourager le développement d'actions innovantes » pour améliorer le taux de réussite des étudiants et favoriser les passerelles et les réorientations, précise le MESR. Quatre projets lauréats ont été présentés à cette occasion. Ces 65 projets concerneront environ 4 000 étudiants sur les 223 000 que comptent les sections de techniciens supérieurs. Ils seront mis en oeuvre à la rentrée 2011, puis évalués en vue d'une « éventuelle généralisation ». Cet appel à projets fait suite au rapport du recteur Jean Sarrazin rendu public en mai sur la modernisation des STS et à la concertation organisée en juin et juillet 2010 autour du recteur Mucchielli (AEF n°268474).