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« Seuls 0,20 % des habitants de France (soit 130 000 habitants) ont une accessibilité nulle aux généralistes car ils vivent à 15 minutes ou plus du cabinet le plus proche. À l'opposé, 0,22 % de la population (soit 140 000 habitants) vit dans une commune où l'accessibilité est supérieure à 141 ETP de médecins généralistes pour 100 000 habitants, soit le double de la moyenne nationale ». C'est ce que montre le nouvel indicateur utilisé par deux chercheuses de l'Irdes et deux chercheuses de la Drees qui évaluent l'accessibilité aux soins délivrés par les médecins généralistes libéraux grâce à l'APL pour Accessibilité Potentielle Localisée (1). L'APL tient compte du niveau d'activité des médecins pour mesurer l'offre et du taux de recours différencié par âge des habitants pour mesurer la demande. Local, cet indicateur est calculé au niveau de chaque commune mais il prend en compte l'offre de médecins (exprimée en équivalents temps plein) et la demande des communes environnantes. En 2010, l'APL est, en moyenne, de 71 équivalents temps plein de médecins généralistes pour 100 000 habitants en France. Elle est inférieure à 31 ETP pour 100 000 habitants pour les 5 % d'habitants ayant l'accessibilité la plus faible et supérieure à 111 pour les 5 % ayant l'accessibilité la plus élevée.
95 % de la population a accès à des soins de proximité en moins de quinze minutes, la plupart des spécialistes libéraux et les équipements médicaux les plus courants sont accessibles en moyenne à moins de 20 minutes par la route. Des inégalités d'accès persistent cependant dans les régions rurales à faible densité de population. Tels sont les principaux résultats de l'étude « distances et temps d'accès aux soins en France métropolitaine » de l'Irdes mise en ligne mardi 7 juin 2011 (mais datée d'avril 2011) qui a mesuré l'accessibilité spatiale aux soins dans la France métropolitaine (1) au 1er janvier 2007. « Dans un contexte de restructuration de l'offre hospitalière et de diminution à venir des effectifs de médecins, l'accessibilité géographique aux soins est devenue une question centrale » souligne l'institut.
Le volet « ambulatoire » des futurs Sros (schémas régionaux d'organisation sanitaire)-PRS préparés par les ARS en lien avec les professionnels de santé réunis au sein des URPS « va identifier, pour les zones fragilisées, les organisations cibles, permettant de consolider l'offre et de répondre à l'ensemble des fonctions identifiées pour les soins de premier recours ». C'est ce qu'indique dans sa réponse écrite datée du 24 mai 2011 Xavier Bertrand, le ministre du Travail, de l'Emploi, et de la Santé, à la question écrite du député Christian Estrosi (UMP, Alpes-Maritimes) sur les suites réservées au rapport d'Élisabeth Hubert. Le ministre ajoute que le volet ambulatoire du schéma donnera une « lisibilité aux acteurs pour concentrer les moyens sur les zones où l'accès aux soins doit être conforté ».
« Désertification médicale : une fatalité ? », tel était le thème de la rencontre organisée mardi 29 mars 2011 par l'AMF à Paris en présence de nombreux élus locaux (maires, conseillers municipaux), de responsables d'association départementales des maires (Seine-Maritime, Aube, Loiret, Territoire de Belfort, Charente-Maritime, Vosges, Haute-Loire). Intervenant en ouverture de deux tables rondes, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a insisté sur l' « incitation », expliquant qu'elle est la « clef de notre politique en matière de démographie médicale », et ajoutant qu'il « faut aller jusqu'au bout de la logique incitative ». Le ministre annonce la création d'un service unique d'aide à l'installation des professionnels de santé qui sera mis en place au plus tard en juillet 2011 par les ARS.
« Les inégalités d'accès aux soins » qui se développent en raison d'une mauvaise répartition des médecins sur le territoire national sont « inacceptables », pour le sénateur Robert Tropéano (RDSE, Hérault). Dans l'Orne, où il y a « 70 médecins pour 100 000 habitants », contre 290 au niveau national, la situation est « grave », témoigne Nathalie Goulet, sénatrice (UC) élue de ce département. Elle est même « alarmante », puisque « 60 % des médecins vont partir à courte échéance à la retraite ». Le sénateur UMP Laurent Béteille (Essonne) exhorte lui le gouvernement à apporter « des réponses à la hauteur de l'enjeu ». C'est le constat partagé qu'ont dressé les sénateurs de tous bords au cours d'un débat sur la désertification médicale organisé par la Haute Assemblée, jeudi 13 janvier 2011.
L'ARS Auvergne accompagnera une quinzaine de projets de MSP (maisons de santé pluriprofessionnelles) « dans la définition et la formalisation du projet de santé », a indiqué son directeur général jeudi 6 mai 2010 François Dumuis, lors d'une conférence de presse à Chamalières (Puy-de-Dôme). Les projets ont été analysés dans un premier temps par un cabinet d'audit, suite à un appel à projets lancé en février 2009. L'ARS Auvergne souhaite faire de ces maisons « un outil privilégié pour faire évoluer l'offre de soins de 1er recours dont la loi HPST lui confie la responsabilité ». Les MSP sont des regroupements de professionnels de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeuthes, dentistes, etc.) dans des zones géographiques où la démographie médicale est déficitaire. La développement de ces maisons de santé a fait l'objet d'un rapport rendu en janvier 2010 par Guy Vallancien (AEF n°277707). Le président de la République vise un objectif de création de 250 nouvelles MSP d'ici trois ans.