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Il convient que la spécialité de médecine générale « soit aussi visible que les autres durant le deuxième cycle, tant en réalisant un stage ambulatoire chez le médecin généraliste qu'en bénéficiant d'enseignements dispensés par des universitaires de médecine générale » car chaque médecin sera amené à travailler en lien avec des médecins généralistes. C'est l'une des 15 propositions de l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale) et l'Isnih (Inter syndicat national des internes des hôpitaux) pour répondre à la « nécessaire évolution des études médicales » et à la problématique de l'accès aux soins, dans le cadre des élections présidentielles et législatives. Elles sont rendues publiques le 13 mars 2012. Les stages réalisés au cours du cursus doivent être « le reflet de la diversité des modes d'exercices (ambulatoire, établissements de santé privés et publics) » et ne plus être « hospitalo-centrées », estiment les syndicats.
En 2011, « seuls 200 étudiants ont signé un CESP » (contrat d'engagement de service public), « soit moitié moins que l'objectif fixé par le gouvernement », en raison du « manque de communication autour du dispositif » et de « la durée de l'engagement » qui « décourage les étudiants », indique mardi 24 janvier 2012, l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), qui a réalisé un état des lieux de ce dispositif. Instaurés par la loi HPST (hôpital, patients, santé et territoires) de juillet 2009 pour lutter contre les « déserts médicaux », ces contrats permettent à des étudiants volontaires de recevoir une allocation de 1 200 euros par mois contre un engagement à exercerd ans des zones où « la continuité des soins fait défaut » durant une période identique à celle pendant laquelle ils ont touché cette somme. En 2010, 145 contrats ont été signés. 20 % des signataires des contrats sont des internes et 80 % des étudiants en médecine de 1er et 2d cycles, selon l'Anemf.
L'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) demande le « retrait du décret du 10 août » 2011 sur le 3e cycle des études médicales (AEF n°234298) et « la création d'un groupe de travail interministériel » entre le ministère de la Santé et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche « qui sera chargé d'établir une solution satisfaisante au problème du redoublement de la 6e année », indique-t-elle le 16 janvier 2012. L'Anemf pointe une « égalité des chances bafouée », des « étudiants étrangers oubliés » et un « intérêt pédagogique ignoré ». Le décret du 10 août 2011, en obligeant les étudiants de DCEM4 (6e année) à valider leur année avant la parution des résultats aux ECN (épreuves classantes nationales), vise à limiter fortement le nombre de redoublements des étudiants insatisfaits de leur rang de classement - qui conditionne leur discipline et leur région d'internat (1).
« L'augmentation du numerus clausus ne peut se faire qu'en adéquation avec les capacités de formation (ambulatoires, hospitaliers et en cliniques) soumis à des critères de qualité (…). Les terrains de stages réellement formateurs pour les internes en médecine ne sont pas multipliables à l'infini comme certains semblent le penser », déclarent l'Isnih (Intersyndicat national des internes des hôpitaux) et l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale des internes de médecine générale) dans un communiqué commun publié le 5 décembre 2011. Ils réagissent à l'annonce par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, d'une hausse du numerus clausus des études médicales en 2012 pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux (AEF n°227057) (1).
L'augmentation du numerus clausus en 2012 annoncée le 26 novembre 2011 par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux, risque de mettre « en péril » la « qualité de la formation » des étudiants, estime l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France) le 29 novembre 2011 (AEF n°227143). « Certaines UFR ont d'ores et déjà atteint la limite maximale de leurs capacités de formation, d'autres l'ont déjà largement dépassée. Nous assistons, de plus en plus, à des situations ubuesques où il y jusqu'à quarante étudiants stagiaires pour un même service hospitalier, ou encore des étudiants obligés de faire des centaines de kilomètres pour aller sur leur lieu de stage,sans aucune compensation des frais de transports ou d'hébergement sur place », déplore l'association étudiante, membre de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).
L'Isnar-IMG s'inquiète de « l'augmentation de la taille des promotions [d'internes] dans certaines subdivisions, parfois déjà submergées », augmentation liée au desserrement du numerus clausus depuis 2004, qui « sature par endroits les capacités de formation », le 12 septembre 2011. C'est ce même jour qu'a lieu la procédure d'affectation des étudiants en 6e année (DCEM4) ayant passé les ECN en juin.
« Inciter les étudiants à s'orienter vers le DES (diplôme d'études spécialisées) de médecine générale et leur garantir une formation professionnalisante adaptée » afin « d'améliorer durablement la répartition des médecins généralistes sur le territoire ». C'est l'un des quatre « grands axes de travail » défini par l'Anemf et l'Isnar-IMG dans un document commun de propositions sur la démographie médicale (AEF n°237973 ), adopté mardi 21 juin 2011. « L'évolution démographique inéluctable sur les années à venir impose une réflexion sur la réorganisation en profondeur du système de soins à tous les niveaux », indique le rapport. « Le débat ne saurait donc se restreindre exclusivement à la problématique des règles d'installation des nouveaux professionnels de santé. Il doit au contraire, et de manière urgente, s'élargir pour apporter des solutions globales qui seront les seules à même de garantir une efficacité durable. »