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« Poursuivre la transformation de l'enseignement supérieur, notamment par une plus grande synergie entre grandes écoles, universités, recherche publique et entreprises. » Telle est l'une des dix propositions formulées par le Cercle de l'Industrie (1) dans une lettre ouverte destinée aux candidats à l'élection présidentielle 2012 et publiée lundi 12 mars 2012. « La compétitivité de l'industrie passe par l'accroissement de sa recherche et l'efficacité de son innovation. Mais celles-ci ne peuvent être dissociées des efforts correspondants de la recherche publique auprès de laquelle l'industrie doit davantage s'alimenter en idées et en talents », poursuit la lettre. Les signataires du courrier indiquent que « grâce aux pôles de compétitivité, aux bourses Cifre, aux Instituts Carnot, aux investissements d'avenir, les barrières traditionnelles tendent à s'estomper ». « Ce mouvement est à poursuivre et à encourager », font-ils observer.
« Une industrie sans innovation, c'est une industrie qui est vouée, de toute façon, à disparaître. C'est la raison pour laquelle nous avons pris une décision stratégique, il y a cinq ans, très critiquée à l'époque, aujourd'hui plébiscitée quasiment par tout le monde : nous avons triplé le crédit impôt recherche et, de cette manière, nous avons placé notre pays au meilleur niveau dans les pays développés en matière de financement de la recherche. » C'est ce que déclare le Premier ministre François Fillon, vendredi 9 mars à l'Isle-d'Abeau, dans l'Isère (Rhône-Alpes). « Cette mesure a été décisive ; personne, d'ailleurs, ne la remet en cause aujourd'hui, sauf pour dire qu'il faudrait la réserver aux seules PME (petites et moyennes entreprises), ce qui est absurde parce que la dynamique industrielle est tirée par les grands groupes comme par les plus petits », assure-t-il.
« Que nous propose François Hollande ? De la démagogie, car il est mal à l'aise, coincé entre ceux qui lui sont proches et qui approuvent les réformes ainsi que la confiance et la reconnaissance que ce gouvernement a accordées aux chercheurs, et une gauche radicale et anti-moderniste qui affiche le dogme de l'égalitarisme », déclare Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en réaction au discours de François Hollande sur l'enseignement supérieur et la recherche, tenu à Nancy lundi 5 mars 2012 (AEF n°219896). Quand François Hollande propose de « rééquilibrer les crédits entre les appels d'offres et les crédits de base des laboratoires », Laurent Wauquiez répond que « l'argent que nous avons consacré aux projets d'excellence s'est ajouté au reste des crédits », « apporte pour la première fois des financements sur dix ans », et « crée les conditions de sauts scientifiques et technologiques » de même que « les conditions de la croissance et de l'emploi ».
« L'industrie connaît une évaluation préoccupante en France et c'est le moment d'engager sa réindustrialisation. Il y a une prise de conscience de la part des pouvoirs publics avec la mise en place des états généraux de l'industrie, de la Conférence nationale de l'industrie, du crédit impôt recherche, des pôles de compétitivité, des IRT et d'Oséo mais il faut passer le braquet suivant », déclare Louis Gallois, président exécutif d'EADS, à l'occasion du lancement officiel du think tank (groupe de réflexion) « La Fabrique de l'industrie », lundi 10 octobre 2011 à la maison de la Chimie à Paris. Ce cercle de réflexion, qui dispose d'un budget de 1,1 million d'euros par an, est lancé conjointement par l'UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie), le Cercle de l'industrie et le GFI (Groupe des fédérations industrielles). La Fabrique de l'industrie est une association à but non lucratif, présidée par Louis Gallois. Les activités du think tank sont animées par Thierry Weil, professeur à Mines ParisTech et délégué général de l'association.
Le projet de budget 2012 prévoit de consacrer 998,75 millions d'euros au programme 192 « recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle », d'après le PAP (projet annuel de performance) de la Mires. Ces crédits sont en diminution de 7 % par rapport à 2010. La répartition par action en crédits de paiement pour 2012 est la suivante : 310 millions d'euros pour les organismes de formation supérieure et de recherche (+ 1,6 % par rapport à 2011) ; 368 millions d'euros pour le soutien et la diffusion de l'innovation technologique (- 14 %) ; et 320 millions d'euros pour le soutien de la recherche industrielle stratégique (- 9 %).