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« Les universités devraient occuper non pas une part de marché, mais une part d'activité beaucoup plus importante », déclare Daniel Filâtre, président de la commission formation et insertion à la CPU, vendredi 16 mars 2012 à l'occasion d'un séminaire de la CPU intitulé « L'enseignement supérieur, acteur majeur de la formation tout au long de la vie : de la réthorique à l'action ! », qui se tient dans le cadre des RUE (Rencontres universités entreprises). « La formation continue universitaire ne représente qu'environ 450 000 stagiaires sur un total de 11,4 millions par an », précise Myriam Peronnet, directrice de Focal (formation continue et alternance) à l'université Claude-Bernard (Lyon-I). Voici quelques échos de ce séminaire.
« Nous devons replacer les services de formation continue au cœur de la stratégie de nos universités et se servir de leur expérience pour la transférer à la formation initiale », estime vendredi 10 juin 2011 le président de la CPU, Louis Vogel, lors du 38ème colloque annuel de la CDSUFC (Conférence des directeurs de service de formation continue universitaire) organisé à Lille-I. « Dans un contexte mouvant, les universités ont besoin de cohérence : nous devons les reconstruire en mettant la formation tout au long de la vie en leur cœur et non pas à la marge », ajoute-t-il.
La formation continue universitaire accentue son caractère professionnalisant en 2008 par rapport à 2007, avec le doublement des contrats de professionnalisation et l'allongement de la durée moyenne des stages, indique la Depp (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) dans une note publiée en avril 2011. En 2008, la formation continue dispensée par l'enseignement supérieur a concerné 466 000 stagiaires, dont 80 % dans les universités, pour un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros. Les trois quarts des recettes proviennent de fonds privés. Les entreprises en financent à elles seules la moitié et sont les premiers contributeurs de la formation continue universitaire.
« L'évolution de la formation professionnelle [entre 2003 et 2008] se traduit, dans les universités, par un accroissement de la place des entreprises qui se manifeste davantage par leur contribution financière que par le nombre de leurs salariés formés », indique une note de la Depp intitulée « Une présence plus affirmée des entreprises dans la formation continue universitaire entre 2003 et 2008 », publiée en janvier 2011. « En effet, [environ] la moitié des fonds qui abondent la formation continue universitaire provient des entreprises (96 millions d'euros) alors que leurs salariés ne représentent que le tiers des stagiaires (119 000). » En 2008, 215 millions d'euros abondaient la formation continue universitaire.
« La FCU (formation continue universitaire) doit répondre à de nouveaux enjeux si elle veut atteindre les 10 % de part de marché », déclare Jean-Marie Filloque, président de la CDSUFC (Conférence des directeurs de service universitaire de formation continue), interrogé par AEF à l'issue du 37ème colloque annuel de la formation continue universitaire, vendredi 18 juin 2010 à Lyon. « L'université a le potentiel pour répondre à la demande et augmenter sa part de marché ». Pour atteindre cet objectif, « nous devons renforcer nos partenariats avec les autres services publics de la formation (Greta, Cnam, Afpa) afin de créer un service public de la formation continue permettant de proposer une offre globale, de l'orientation à l'insertion professionnelle et de répondre ensemble aux appels d'offre ».En outre, les universités étant financées en partie par les régions, « nous devons nous développer sur le plan local, et participer aux discussions sur le CPRDF (contrat de plan régional de développement des formations), coordonner les politiques d'achat de formation, pour apparaître comme un organisme de formation à part entière », ajoute-t-il.