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L'activité des universités sur le marché de la formation continue « est très nettement en deçà de ce [qu'elles pourraient] attendre » étant donné leur « énorme potentiel », indique la CPU dans sa lettre électronique du 12 mars 2012. Elle a été récemment auditionnée par la mission Larcher. Cette mission a été confiée par le président de la République à l'ancien ministre délégué en charge du Travail Gérard Larcher, actuellement sénateur UMP des Yvelines, pour développer une réflexion sur une « réforme radicale de la formation professionnelle » (AEF n°222948). Selon la CPU, « un des principaux freins à un meilleur positionnement de la formation continue universitaire réside dans le double cadre dans lequel elle s'inscrit », celui du code du travail et celui du code de l'éducation. « Ce cloisonnement en deux secteurs, formation initiale financée par les pouvoirs publics, et formation continue principalement financée par les entreprises, nuit grandement à la mise en place d'un continuum », souligne la conférence.
« Les universités devraient occuper non pas une part de marché, mais une part d'activité beaucoup plus importante », déclare Daniel Filâtre, président de la commission formation et insertion à la CPU, vendredi 16 mars 2012 à l'occasion d'un séminaire de la CPU intitulé « L'enseignement supérieur, acteur majeur de la formation tout au long de la vie : de la réthorique à l'action ! », qui se tient dans le cadre des RUE (Rencontres universités entreprises). « La formation continue universitaire ne représente qu'environ 450 000 stagiaires sur un total de 11,4 millions par an », précise Myriam Peronnet, directrice de Focal (formation continue et alternance) à l'université Claude-Bernard (Lyon-I). Voici quelques échos de ce séminaire.
« Ce n'est pas si souvent que les universités sont citées et reconnues comme acteur potentiel d'une réflexion sur la formation professionnelle continue à ce niveau de l'État. Nous ne pouvons que nous en féliciter », souligne la CDSUFC (Conférence des directeurs de service universitaire de formation continue) dans un communiqué diffusé mardi 24 janvier 2012. Le président de la République a en effet annoncé qu'une mission serait confiée à l'ancien ministre délégué en charge du Travail Gérard Larcher, pour développer une réflexion sur une « réforme radicale de la formation professionnelle » (AEF n°223511). Le sénateur UMP des Yvelines dispose d'un délai de deux mois pour conduire une « vaste concertation, englobant partenaires sociaux, régions, universités [et] État ».
« Nous devons replacer les services de formation continue au cœur de la stratégie de nos universités et se servir de leur expérience pour la transférer à la formation initiale », estime vendredi 10 juin 2011 le président de la CPU, Louis Vogel, lors du 38ème colloque annuel de la CDSUFC (Conférence des directeurs de service de formation continue universitaire) organisé à Lille-I. « Dans un contexte mouvant, les universités ont besoin de cohérence : nous devons les reconstruire en mettant la formation tout au long de la vie en leur cœur et non pas à la marge », ajoute-t-il.
La formation continue universitaire accentue son caractère professionnalisant en 2008 par rapport à 2007, avec le doublement des contrats de professionnalisation et l'allongement de la durée moyenne des stages, indique la Depp (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance) dans une note publiée en avril 2011. En 2008, la formation continue dispensée par l'enseignement supérieur a concerné 466 000 stagiaires, dont 80 % dans les universités, pour un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros. Les trois quarts des recettes proviennent de fonds privés. Les entreprises en financent à elles seules la moitié et sont les premiers contributeurs de la formation continue universitaire.
« L'évolution de la formation professionnelle [entre 2003 et 2008] se traduit, dans les universités, par un accroissement de la place des entreprises qui se manifeste davantage par leur contribution financière que par le nombre de leurs salariés formés », indique une note de la Depp intitulée « Une présence plus affirmée des entreprises dans la formation continue universitaire entre 2003 et 2008 », publiée en janvier 2011. « En effet, [environ] la moitié des fonds qui abondent la formation continue universitaire provient des entreprises (96 millions d'euros) alors que leurs salariés ne représentent que le tiers des stagiaires (119 000). » En 2008, 215 millions d'euros abondaient la formation continue universitaire.