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« Depuis 2005, le pilotage institutionnel du socle commun s'est révélé défaillant, voire contreproductif. Le socle a été transformé en un objet technocratique au service d'une évaluation de la 'performance' du système et des élèves, évaluation centrée sur des 'fondamentaux' réducteurs », pointent Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, Philippe Watrelot, président du Crap-Cahiers pédagogiques et Marie-Claude Cortial, présidente d'Éducation et devenir, dans une lettre ouverte (1) aux candidats à l'élection présidentielle, rendue publique lundi 19 mars 2012. Les signataires voient au contraire dans le socle commun « une promesse démocratique » pour laquelle ils invitent les candidats à « s'engager ».
« En raison de l'importance des premières années de scolarité pour la maîtrise du socle commun, il est capital que la Nation prête une attention toute particulière à son école primaire, notamment au premier cycle de la scolarité obligatoire, les lacunes dans les apprentissages de ces années-là ayant des répercussions négatives sur toute la scolarité ultérieure. C'est pourquoi, même dans un contexte budgétaire contraint, l'école primaire doit bénéficier d'une priorité dans l'affectation des moyens », conclut le Haut Conseil de l'Éducation dans son rapport sur la mise en œuvre du socle commun, remis lundi 12 décembre au Président de la République et dont AEF a eu copie. Dans ses préconisations, le HCE « appelle de ses vœux » la mise en œuvre des écoles du socle commun rapprochant école primaire et collège dans un même ensemble. Il liste également les conditions de réussite et de concrétisation de la réforme du socle, prévue par la loi du 23 avril 2005 : un pilotage plus ferme par le ministère, des dispositifs de rattrapage qui ne soient pas transformés en filières de rélégation, la formation des enseignants qui doivent se sentir « responsables de la maîtrise du socle », et l'adhésion des parents.
La liaison entre l'école et le collège « est aujourd'hui un des moyens de mettre en œuvre l'école du socle commun », affirme Jean-Michel Blanquer, Dgesco, dans une circulaire sur la « scolarité du socle commun », parue au BO jeudi 1er septembre 2011 (AEF n°233845). « De nombreuses circonscriptions et de nombreux collèges ont engagé une réflexion commune souvent coordonnée aux niveaux départemental et académique qui génère des actions de qualité pour améliorer la continuité de la scolarité obligatoire, en s'appuyant sur des cultures professionnelles différentes mais complémentaires. Il importe d'accompagner les équipes pédagogiques des premier et second degrés dans la mise en œuvre d'une action pédagogique commune qui permettra à chaque élève de réussir sa scolarité au collège et de la poursuivre au lycée », recommande le Dgesco.
« Il est essentiel d'avancer sur la relation premier degré-collège. Les dispositifs RAR et Clair ont permis d'aller dans ce sens. Et l'académie expérimentera dès la rentrée prochaine sur cinq sites des 'écoles du socle commun' afin que collèges et écoles travaillent le plus étroitement possible, qu'ils puissent échanger leurs enseignants », déclare à AEF Alain Boissinot, recteur de l'académie de Versailles, vendredi 6 mai 2011. Interrogé au sujet de ces cinq sites, le recteur affirme « être en train d'y travailler ». Ainsi, des professeurs des écoles pourront se rendre en collège et être chargés de l'accompagnement éducatif et des enseignants de collège pourront assurer, en classes de primaire, l'aide individualisée.