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« Il y a vraiment de sérieux problèmes en ce qui concerne la formation des chômeurs : les difficultés d'accès à une formation qualifiante, les difficultés de Pôle emploi à orienter et accompagner les demandeurs d'emploi vers la formation, les conséquences désastreuses, sur les organismes de formation, de la politique d'appel d'offre (faire des lots de formations de simples produits marchands) qui mettent des organismes, comme l'Afpa, en situation de difficultés financières majeures (AEF n°224294) ». C'est ce que dénoncent trois syndicats de l'Afpa (CGT, CFDT et SUD-Solidaires) dans une tribune diffusée lundi 19 mars 2012. À l'échelle de l'Afpa, d'après des données internes, ils estiment à « 50 000 » la baisse du nombre de stagiaires en formations qualifiantes longues suivies par des demandeurs d'emploi entre 2008 et 2011, donc « - 25 % de chômeurs sur la même période ». À titre de comparaison, la Dares fait globalement état d'une hausse du nombre d'entrées en formation de 10 % en 2008-2010 (AEF n°218934).
« Ce qui est en jeu ici, en regard du sort réservé à l'Afpa, aux lycées professionnels et aux Greta, c'est bien une conception du service public de la formation. » C'est ainsi que Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, conclut le courrier qu'il adresse, le 15 mars 2012, au Premier ministre, François Fillon, pour l'alerter « sur le sort » de ces établissements publics de formation. Dans un communiqué diffusé vendredi 16 mars pour annoncer l'envoi de ce courrier, la confédération syndicale appelle à « l'arrêt du démantèlement programmé de l'Afpa et des Greta, [à] l'arrêt de la RGPP dans les lycées d'enseignement professionnel et la fin du désengagement financier de l'État » en matière de formation professionnelle.
La région Aquitaine ouvre 80 parcours d'accès à l'alternance pour les 18-26 ans repérés en grande difficulté par les missions locales, qui déclineront deux étapes : une phase d'orientation et d'acquisition des codes sociaux de l'entreprise et des savoir de base, assurée par l'Afpa, suivie d'un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. Ce dispositif, « Nouvelle chance par l'alternance » (NCA), proposé et conçu par l'Afpa Aquitaine, démarrera le 12 mars 2012, avec un premier groupe de 16 jeunes, et une subvention régionale de 398 116 euros pour la phase préparatoire à l'alternance et le suivi individualisé (1). Une autre subvention de 70 000 euros, financée à parité par l'Etat et le conseil régional dans le cadre du COM apprentissage 2011-2015, est également allouée au nouveau CFA de l'Afpa Aquitaine, agréé pour 28 titres professionnels. L'ouverture à l'apprentissage des formations de l'Afpa présente « un intérêt régional indéniable » car « l'approche compétences » de cet organisme s'avère « particulièrement adaptée à des publics en rupture », estime la collectivité.
« Afin d'accompagner les mutations réglementaires, économiques, technologiques et sociales du secteur des Services de l'Automobile, l'Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) et l'Anfa (Association nationale pour la formation automobile), Opca de la branche des services de l'automobile, signent leur premier accord cadre national de partenariat. » C'est ce que déclarent les deux signataires dans un communiqué commun publié le 29 février 2012. « Cet accord, d'une durée de deux ans, s'inscrit dans le cadre des priorités et des besoins de formation et de qualification du secteur des services de l'automobile. »
« Notre système de formation doit être ancré plus fortement sur les territoires, là où les besoins de formation se font sentir », estime Philippe Caïla, directeur général de l'Afpa, vendredi 27 janvier 2012, lors d'une table ronde intitulée « Et maintenant quelles perspectives ? » et qui s'est tenue dans le cadre de la 12e université d'hiver de la formation professionnelle à Arles. Philippe Caïla se prononce en faveur d'une régulation du système de la formation sur un « modèle constellaire dans lequel les acteurs ont leur propre logique mais sont en rapport les uns avec les autres », par opposition à un « modèle solaire » qui implique une subordination. Selon lui, cette régulation doit s'incarner « dans l'inter-opérabilité des organismes de formation », qui passe par une mutualisation des moyens.
« Le projet 'd'empreinte au sol', qui va consister à fermer des sites, constitue la colonne vertébrale du budget retour progressif à l'équilibre de l'Afpa en 2012 », rapporte à l'AEF Jacques Coudsi (CGT-Afpa), déplorant cependant le « manque d'éléments d'information » à ce sujet. Ce budget a été adopté par le conseil d'administration le 8 décembre 2011, soit deux semaines avant la date de réunion initiale, prévue le 22 décembre. « Accélérant la mise en oeuvre du projet d'empreinte au sol », le budget voté s'avère, d'après le représentant de la CGT, « un peu différent » du projet présenté le lundi 21 novembre 2011 qui prévoyait notamment un déséquilibre de 25 millions d'euros (AEF n°227583). Les syndicats CFDT, CGT et Sud, dans une lettre ouverte au Conseil d'orientation de l'Afpa datée du 7 décembre et signée par 2 000 salariés, comptent sur ce dernier, qui s'est fixé une nouvelle date de réunion le 24 janvier 2012, pour influer sur les priorités votées. La direction de l'Afpa n'a pu être jointe par l'AEF.