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« En tant qu'institution financière, nous prenons très au sérieux le contrôle du commerce des armes. Dans ce domaine, nous avons une source objective pour orienter nos politiques de financement et d'investissement : le droit international sur les armes controversées. Nous ne travaillons qu'avec des entreprises qui participent aux programmes des pays de l'Alliance Atlantique, dotés de l'arme nucléaire par le droit international, c'est-à-dire la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis », souligne auprès d'AEF Stéphane Audrand, chargé de la gouvernance et du pilotage de la mise en oeuvre des politiques de RSE et expert « armes » chez BNP Paribas, mardi 20 mars 2012. Il réagit à la publication de l'étude « Don't bank on the bomb » par Ican (Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires), le 6 mars 2012 (AEF n°218881), qui cite neuf institutions financières françaises comme « investissant lourdement dans les producteurs d'armes nucléaires », dont BNP Paribas.
BNP Paribas (France) ; HSBC, Barclays, Lloyds, et Royal Bank of Scotland (Royaume-Uni) ; Deutsche Bank (Allemagne) ; Banco Santander (Espagne) ; Credit Suisse, et UBS (Suisse) ; Bank of America, et JP Morgan Chase (Etats-Unis) ; et Mistubishi UJF Financial (Japon) sont parmi « les plus impliqués dans le financement des principaux producteurs d'armes nucléaires », selon l'étude « Don't bank on the bomb » d'Ican (Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires), publiée le 6 mars 2012. Cette coalition regroupe plus de 200 organisations partenaires dans 60 pays du monde.
« Le commerce des bananes est mieux régulé que le commerce des armes, qui pourtant génère 80 milliards de dollars par an », souligne Zobel Behalal, responsable du plaidoyer paix-conflits au CCFD-Terre Solidaire. Il intervient lors d'une conférence intitulée « Traité international sur le commerce des armes. 2012, tournant historique du droit international : vers la fin d'un commerce meurtrier ? », organisée par Amnesty International, CCFD-Terre Solidaire, et Oxfam, jeudi 9 février 2012. En juillet prochain, se déroulera la conférence finale de négociations pour l'adoption du traité international sur le commerce des armes classiques à l'ONU. Une dernière réunion de préparation se tient à New York du 13 au 17 février. « Il s'agit de la dernière ligne droite d'un processus qui a duré dix ans et qui aboutit grâce à la mobilisation constante des ONG », rappelle Aymeric Elluin, responsable de la campagne armes à Amnesty International France. « La dernière discussion sur le commerce de armes date de 1925 [protocole de Genève]. »
Novethic identifie les 16 entreprises les plus fréquemment exclues par les investisseurs ou sociétés de gestion pour violation de normes internationales, dans une étude intitulée « Exclusions normatives : investisseurs responsables face aux entreprises controversées », publiée mardi 24 janvier 2012. Les listes d'exclusion (hors mines antipersonnel et bombes à sous-munitions) d'un panel de quinze investisseurs européens (1) ont été analysées. Parmi ces 16 « moutons noirs » sur 120 exclues au total, sept sont des entreprises du secteur extractif, avec la compagnie minière indienne Vedanta en tête. Le secteur de l'énergie ressort aussi avec quatre entreprises parmi les plus exclues : Chevron (États-Unis), PetroChina (Chine), Halliburton (États-Unis) et Total (France). Le secteur de la distribution est aussi représenté par Le groupe américain Wal-Mart, deuxième entreprise la plus fréquemment exclue.
« Nous nous sommes engagés à étendre les standards ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans tous les secteurs d'activités et tous nos produits en 2012, notamment en incluant les dix principes du Pacte mondial des Nations unies », affirme Philippe Marchessaux, directeur général de BNP Paribas investment partners, rappelant que BNP est également signataire des PRI (Principes pour l'investissement responsable). Il s'exprime à l'occasion de la conférence « Les investisseurs institutionnels ont-ils pris la mesure des risques ESG ? », dans le cadre du colloque annuel de Novethic, filiale de la Caisse des dépôts (L'AEF n°227118), qui a réuni environ 400 participants, lundi 28 novembre 2011.