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La Commission européenne propose la mise en place d'un centre européen de lutte contre la cybercriminalité, qui entend « réunir les meilleurs experts et les faire travailler à plein temps, sous l'égide d'Europol » , explique la commissaire en charge des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, mercredi 28 mars 2012. Ce centre « visera la criminalité grave et organisée », précise-t-elle. Il se concentrera sur les activités illégales qui « génèrent beaucoup d'argent, ont de graves conséquences sur leurs victimes », comme l'exploitation sexuelle des enfants, ou qui s'attaquent aux infrastructures critiques. Cette proposition doit être validée par l'autorité budgétaire d'Europol. « J'espère que le centre pourra commencer en début d'année prochaine et il ira en grandissant », précise la commissaire. À terme, il pourrait rassembler 55 spécialistes, explique-t-elle, pour un budget de 3,6 millions d'euros par an.
« Nous avons des critères pour déterminer si une requête est justifiée ou non. La tâche n'est pas aisée mais cela s'améliore », explique Henny de Valk, senior specialist au sein d'Europol. Il détaille à AEF Sécurité globale le rôle de l'Office européen de police dans l'application de l'accord (1) entre l'UE et les États-Unis sur le traitement des données de messagerie financière pour lutter contre le terrorisme, aussi connu comme « accord Swift », du nom de l'entreprise fournisseur de services de messagerie financière. Il permet, sous conditions, au département du Trésor des États-Unis d'obtenir des informations qui sont stockées sur le territoire de l'Union européenne par les fournisseurs de services de messagerie financière internationale. « Nous avons la possibilité de rejeter des requêtes mais nous ne l'avons pas fait jusque là », ajoute-t-il.
« La Convention de Budapest a un impact dans la lutte contre la cybercriminalité. Elle a été utilisée par différents pays et c'est un des instruments les plus utiles », explique Cristina Schulman, directrice de l'unité cybercrime au sein du Conseil de l'Europe (COE), lundi 21 novembre 2011. Elle intervenait dans le cadre d'une conférence sur le dixième anniversaire de cette Convention, organisée par le COE à Strasbourg. « Je ne pense pas qu'il soit important de qualifier le traité de régional ou de mondial », répond-elle aux critiques sur le périmètre limité de la Convention. « La leçon la plus importante est que cette Convention n'a pas de valeur si on ne fournit pas d'aide pour l'appliquer », ajoute-t-elle. Ainsi, le COE apporte son soutien à des activités de formation, de rédaction de la législation ou de renforcement de la capacité judiciaire dans différents pays du monde, précise-t-elle.
« L'espace national est trop petit, trop étroit pour réagir par rapport à Internet, et l'espace mondial est trop vaste, trop difficile à articuler. L'Europe constitue le parfait niveau de réaction » contre la cybercriminalité affirme Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes, le mardi 28 juin 2011. A l'échelle européenne « nous pouvons mettre en place une coordination et échanger les 'best practices' [meilleures pratiques] entre États », précise-t-il, dans le cadre du colloque « L'Europe face aux cybermenaces » organisé par le ministère, à Paris.
« Les États membres de l'UE comptent parmi les pays les plus infectés par les virus et les logiciels malveillants au monde. » C'est ce qu'indique Europol dans un communiqué paru lundi 3 janvier 2011. L'agence européenne est chargée de réaliser une évaluation de la menace du crime organisé sur internet, dont elle révélera la totalité de la teneur vendredi 7 janvier 2011. Cette évaluation accompagne la mise en place d'un centre européen contre la cybercriminalité, que le Conseil européen a entériné par des conclusions en novembre dernier (AEF Sécurité globale n°256121). L'ensemble de ces actions s'intègrent au programme de Stockholm, qui vise à « créer une zone unique de sécurité et de justice pour les 500 millions de citoyens européens », comme le rappelle Europol.