En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« La suppression du BEP depuis 2009 confère désormais [au CAP] une place unique dans l'offre de formation de niveau V. En trois ans, le nombre d'inscrits en formation scolaire a d'ailleurs progressé de 21 points, et sur la même période les poursuites d'études vers le bac pro ont doublé. On peut se demander si le CAP ne va pas jouer à l'avenir un rôle de tremplin pour l'accès au bac pro des élèves les plus en difficulté. En d'autres termes, ne se recrée-t-il pas une filière de formation en quatre ans ? », interroge le Cereq dans une étude datée de janvier 2012 et intitulée « Le CAP, disparition ou renaissance ? » Aussi, en 2011, le CAP demeure le diplôme « proposant le plus grand nombre de spécialités au sein de l'offre du ministère de l'Éducation nationale » même si en 20 ans « 138 ont été supprimées pour des raisons variées : disparition de certains métiers obsolètes, regroupement de certaines options, ou encore remplacement par des brevets d'études professionnelles (BEP) ».
Effectifs en hausse, augmentation des qualifications et des CAP, croissance des taux de passage en BTS mais aussi difficultés dans la mise en place du contrôle en cours de formation, de l'accompagnement personnalisé et dans la gestion de classes hétérogènes : tels sont quelques-uns des sujets qui font débat entre le ministère et les organisations syndicales. Entrée en vigueur à la rentrée 2009 dans tous les lycées professionnels, cette réforme est dans sa troisième année de mise en œuvre. Le ministère de l'Éducation nationale, l'académie de Versailles, le Snuep-FSU, la CGT-Éduc'action, le SE-Unsa et le Sgen-CFDT dressent pour AEF « un bilan d'étape ». Si le ministère indique avoir « des motifs de satisfaction sur les deux objectifs de la réforme », les organisations syndicales sont plus réservées à l'image du Sgen-CFDT qui note « un télescopage entre une réforme intéressante et la contrainte budgétaire ».
« La voie professionnelle a subi depuis 2008 une refonte extrêmement profonde qui n'a quasiment rien épargné de la carte des formations, de la construction des parcours et des modalités pédagogiques d'enseignement. Elle fut ainsi le premier laboratoire de la politique désormais générale du gouvernement à l'égard du monde éducatif » indique la sénatrice Brigitte Gouthier-Maurin (CRC, Hauts-de-Seine) dans un avis consacré à l'enseignement professionnel. Ce texte fait partie d'un avis plus large réalisé avec Françoise Férat (Union centriste, Marne) et Françoise Cartron (PS, Gironde), fait au nom de la commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication du Sénat et déposé le 17 novembre 2011, dans le cadre de l'examen du budget 2012 de la mission enseignement scolaire.
« Rationaliser l'offre de formations, pour l'adapter à la fois aux besoins des élèves et aux perspectives d'insertion », « renforcer les liens entre la formation et l'entreprise », « accompagner les établissements afin qu'ils s'approprient leur nouvelle autonomie », « organiser la voie professionnelle en une filière complète d'excellence et de réussite » et « mieux informer les jeunes et les équipes pédagogiques des collèges sur la voie professionnelle rénovée » : telles sont les cinq directions dans laquelle la réforme de la voie professionnelle « mérite d'être poursuivie et approfondie » pour « pérenniser le regain d'attractivité de la voie professionnelle », selon un avis enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale, le 12 octobre 2011. Cet avis, publié le 8 novembre, est présenté au nom de la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur le projet de loi de finances 2012 par le député Dominique Le Mèner (UMP, Sarthe).
La Fnadir (Fédération nationale des associations régionales des directeurs de centres de formation d'apprentis) souhaite « introduire de la souplesse dans le dispositif » du baccalauréat professionnel en trois ans de manière à « corriger le tir et à remplir les classes à la rentrée 2011 ». C'est ce qu'explique Didier Guinaudie, secrétaire national de la Fnadir, à l'occasion de la septième journée nationale d'informations et d'échanges pour les directrices et directeurs de CFA organisée par la fédération, mardi 31 mai 2011. La Fnadir juge nécessaire de réformer le dispositif en raison de la baisse notable du nombre de jeunes en filière bac professionnel en apprentissage depuis que cette formation est délivrée en trois ans (1).