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François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, souhaite abroger la circulaire Guéant dès les premiers mois suivant son élection, détaille sa « feuille de route » pour sa première année de mandat, rendue publique le 4 avril 2012. S'il est élu, il fera également voter « une loi d'orientation et de programmation pour l'éducation nationale » entre août 2012 et juin 2013, qui intégrera une « réforme de la formation des enseignants » et « la création de l'École nationale supérieure de formation pratique des maîtres ». François Hollande avait annoncé la création d' « Écoles supérieures du professorat et de l'éducation » en février dernier, issues de la transformation des IUFM, dans le but de rétablir une formation initiale et continue des professeurs « digne de ce nom » (AEF n°221707). Il est également précisé dans cette feuille de route que François Hollande prendra des « mesures d'urgence pour compléter la formation pratique des professeurs néo-titulaires » pendant la session extraordinaire du Parlement, entre juillet et août 2012, « pour répondre à l'urgence pour l'éducation nationale ».
« Je ne savais pas que François Hollande et son équipe allaient reprendre ma proposition et j'en suis très heureux », répond à AEF Patrick Weil, directeur de recherche au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (CNRS-Université Paris-I), au sujet de la proposition du candidat socialiste de permettre à « 5 % à 6 % » des meilleurs élèves de terminale de chaque lycée d'intégrer une CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) (AEF n°218194). Patrick Weil est l'auteur d'un ouvrage récent, « 80 propositions qui ne coûtent pas 80 milliards » (1), dans lequel il détaille le système des « percentage plans » mis en place dans quatre États des États-Unis et défend son application aux classes préparatoires en France. Dans le dispositif américain, 10 % des meilleurs élèves de chaque lycée d'un même État peuvent automatiquement accéder à l'université, où la sélection se fait normalement sur dossier. Transposé à la France, ce système permettrait d'établir, selon Patrick Weil, une « mesure d'égalité des droits pour les lycéens et d'égalité des territoires pour les parents ». « Il est temps d'avoir un mécanisme [équivalent] pour tous les lycées de métropole et d'Outre-mer », dit-il.
« Dans tous les lycées de France, quels qu'ils soient, une part des élèves de terminale devront aller dans les classes préparatoires aux grandes écoles sans qu'il y ait de système particulier », indique François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle dans une interview enregistrée lundi 26 mars 2012 pour LCP (La chaîne parlementaire), reprenant une idée déjà avancée lors de son discours à Strasbourg le 16 mars dernier (AEF n°218956). Précisant que cette mesure pourrait concerner « 5 % à 6 % des élèves », le candidat n'a pas souhaité utiliser le mot de « quota ». « Aujourd'hui il y a plus de 100 lycées généraux qui n'envoient pas de bacheliers en prépa » et sur les 2 200 lycées de France, « plus de 400 lycées envoient moins de 5 % de leurs bacheliers en CPGE », justifie Bruno Julliard, en charge de l'éducation dans l'équipe de campagne de François Hollande, contacté par AEF.
La proposition de François Hollande, candidat du PS à l'élection présidentielle, de « donner aux bureaux d'insertion professionnelle de vraies compétences et des moyens » coûterait entre 6 et 16 millions d'euros par an, indique jeudi 8 mars 2012 l'Institut de l'entreprise (1), qui chiffre les propositions des candidats à la présidentielle. « Je propose la création d'un service public de l'orientation assis sur des territoires cohérents. Ce service devra être unifié, du secondaire au supérieur », avait déclaré François Hollande à Nancy le 5 mars (AEF n°219898). « Dans les universités, nous donnerons aux bureaux d'insertion professionnelle de vraies compétences et de vrais moyens. » Ces bureaux doivent permettre « un rapprochement entre le monde de l'université et celui de l'économie, et donc du travail », ajoutait-il. L'Institut chiffre aussi deux autres propositions de François Hollande, sur le logement étudiant et les carrières des jeunes chercheurs et des personnels Biatoss (AEF n°219594).
L'institut de l'entreprise (1) publie jeudi 8 mars 2012 sur son site Débat & Co un chiffrage de quatre propositions faites par François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, lors de son discours sur l'enseignement supérieur et la recherche à Nancy le 5 mars dernier (AEF n°219897). Ainsi, la création d'une « allocation d'étude sous conditions de ressources dans le cadre d'un parcours d'autonomie pour les étudiants » correspond à un coût de 1,3 milliard d'euros par an, la proposition de construction de 40 000 logements étudiants sur cinq ans est évaluée entre 160 et 200 millions d'euros par an, et la revalorisation des carrières des jeunes chercheurs et des personnels Biatoss est estimée entre 42 et 124 millions d'euros par an. En outre, « donner aux bureaux d'insertion professionnelle de vraies compétences et des moyens » reviendrait à un coût de 6 à 16 millions d'euros par an (AEF n°219593).
« Les investissements d'avenir ont aggravé les disparités et les déséquilibres. Il ne peut s'agir de remettre en cause le travail considérable accompli par les équipes, ni de renier la parole de l'État. Mais nous devrons corriger ces inégalités territoriales et veiller à ce que ne se constituent pas des déserts universitaires et scientifiques. Une logique de coopération devra se substituer à une logique de compétition ». C'est ce que déclare François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle 2012, dans un discours consacré à l'enseignement supérieur et à la recherche et prononcé à la faculté de médecine de Nancy (Meurthe-et-Moselle), lundi 5 mars 2012 (AEF n°219897 et n°219898). François Hollande indique aussi qu'il va « falloir simplifier le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche devenu illisible par l'accumulation de nouvelles structures », et ajoute que « les chercheurs doivent se consacrer à leurs recherches, plutôt qu'à rechercher des financements ». « Nous réaffirmerons la place de l'unité mixte de recherche comme élément structurant de la recherche universitaire, en rééquilibrant les soutiens de base, les crédits récurrents, et les crédits sur projets. Il faut que les équipes puissent se projeter sur le moyen et long terme », insiste le candidat qui annonce la tenue d' « assises de l'enseignement supérieur et de la recherche ».
« Il ne s'agit pas, qu'on m'entende bien, de revenir sur le principe d'autonomie, que je considère comme un bon principe, d'ailleurs porté par la gauche depuis longtemps. Il s'agit de revenir sur la façon dont elle a été mise en œuvre » : c'est ce que déclare François Hollande, lundi 5 mars 2012, lors d'un déplacement en Lorraine sur le thème de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le candidat socialiste à l'élection présidentielle indique ainsi la direction à suivre, avec « une gouvernance plus collégiale, plus démocratique, qui permette le respect des libertés académiques », « des financements qui ne conduisent pas à accroître les disparités, ou à rogner sur les enseignements » et « enfin, une vraie autonomie dans les financements, pour qu'aucune université ne soit mise sous tutelle, comme c'est le cas aujourd'hui ». Cela permettra de « restaurer la confiance des enseignants-chercheurs et des chercheurs », l'une de ses trois priorités majeures, avec la réussite des étudiants (AEF n°219898) et la place des chercheurs (AEF n°219896).