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« Je crois utile qu'une mission parlementaire soit conduite, sans délai, pour construire des scénarios d'adaptation et de transformation de l'Afpa pour qu'elle puisse remplir au mieux sa mission d'intérêt général au titre de son inscription dans le service public de l'emploi. » C'est ce qu'affirme le sénateur Gérard Larcher (UMP, Yvelines), dans une annexe à son rapport « La formation professionnelle : clé pour l'emploi et la compétitivité », dont l'Elysée annonce officiellement la remise à Nicolas Sarkozy, vendredi 6 avril 2012. « Au moment où une unanimité se fait entre l'État, les régions et les partenaires sociaux sur l'urgence à doter tous les actifs d'une qualification et de compétences correspondant aux besoins du marché du travail, l'Afpa peut contribuer à apporter une réponse tant pour les adultes que les jeunes en début de vie professionnelle. »
Mettre en place un « ‘pacte de réussite professionnelle', fondé sur la qualification et la certification » pour améliorer la situation des jeunes sans qualification ; créer un « contrat formation emploi » pour permettre aux demandeurs d'emploi de bénéficier d' « une période de formation vers des métiers correspondant aux perspectives d'emplois » ; replacer la formation dans les entreprises en tant qu' « investissement » et non comme une « dépense » pour « développer une ‘culture de la formation' ». Tels sont les trois défis que le sénateur UMP des Yvelines Gérard Larcher propose de relever dans l'avant-propos de son rapport sur « la formation professionnelle : clé pour l'emploi et la compétitivité », dont l'Élysée annonce officiellement la remise vendredi 6 avril 2012. Dans ce communiqué, Nicolas Sarkozy « tient à saluer le travail effectué par Gérard Larcher qui constitue une excellente contribution au débat sur un sujet majeur pour notre pays ».
« Il faut changer le système [de la formation professionnelle] en suivant un principe simple : l'argent de la formation professionnelle doit aller en priorité à ceux qui ont besoin d'une formation, soit pour retrouver un emploi, soit pour adapter leurs compétences aux nouveaux marchés de l'économie. » C'est ce qu'affirme Nicolas Sarkozy dans le chapitre de sa « lettre au peuple français » intitulé « nous devons réformer notre système de formation professionnelle ». Cette lettre sert de support au programme du candidat UMP à l'élection présidentielle, présenté officiellement jeudi 5 avril 2012. Elle sera « progressivement imprimée à 6 millions d'exemplaires et distribuée partout en France par les élus de la majorité présidentielle et les membres des différents partis qui la composent dans le cadre d'une grande opération […] qui débutera dès vendredi [6 avril] et se poursuivra sans interruption jusqu'au 22 avril ». En plus de cette lettre, le candidat UMP a élaboré un document de présentation de son programme qui détaille ses 32 propositions ainsi que leur coût.
« Ces dernières années, les organisations syndicales n'ont pas cessé d'alerter : la soumission de l'Afpa [Association nationale pour la formation professionnelle des adultes] aux lois du marché et le démantèlement de son offre allaient conduire à une impasse. Nous avons alerté le gouvernement, nous avons alerté les conseils régionaux, nous avons alerté députés et sénateurs, nous avons alerté la direction et les instances de délibération de l'Afpa. Nous n'avons pas été entendus. […] Si la volonté existe d'assurer une pérennité à l'Afpa, c'est maintenant qu'elle doit se manifester, pas plus tard ». Voilà ce qu'ont déclaré les organisations syndicales (CGT, CFDT, CGT-FO, SUD-Solidaires, CFE-CGC et CFTC) de l'Afpa jeudi 22 mars 2012 lors d'une rencontre avec le sénateur (UMP) Gérard Larcher, à qui le président de la République a confié la rédaction d'un rapport pour poser les jalons d'une nouvelle réforme de la formation professionnelle, en présence de Christian Ville, président du CNFPTLV.
« Il y a vraiment de sérieux problèmes en ce qui concerne la formation des chômeurs : les difficultés d'accès à une formation qualifiante, les difficultés de Pôle emploi à orienter et accompagner les demandeurs d'emploi vers la formation, les conséquences désastreuses, sur les organismes de formation, de la politique d'appel d'offre (faire des lots de formations de simples produits marchands) qui mettent des organismes, comme l'Afpa, en situation de difficultés financières majeures (AEF n°224294) ». C'est ce que dénoncent trois syndicats de l'Afpa (CGT, CFDT et SUD-Solidaires) dans une tribune diffusée lundi 19 mars 2012. À l'échelle de l'Afpa, d'après des données internes, ils estiment à « 50 000 » la baisse du nombre de stagiaires en formations qualifiantes longues suivies par des demandeurs d'emploi entre 2008 et 2011, donc « - 25 % de chômeurs sur la même période ». À titre de comparaison, la Dares fait globalement état d'une hausse du nombre d'entrées en formation de 10 % en 2008-2010 (AEF n°218934).
« Ce qui est en jeu ici, en regard du sort réservé à l'Afpa, aux lycées professionnels et aux Greta, c'est bien une conception du service public de la formation. » C'est ainsi que Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, conclut le courrier qu'il adresse, le 15 mars 2012, au Premier ministre, François Fillon, pour l'alerter « sur le sort » de ces établissements publics de formation. Dans un communiqué diffusé vendredi 16 mars pour annoncer l'envoi de ce courrier, la confédération syndicale appelle à « l'arrêt du démantèlement programmé de l'Afpa et des Greta, [à] l'arrêt de la RGPP dans les lycées d'enseignement professionnel et la fin du désengagement financier de l'État » en matière de formation professionnelle.