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Le projet de SRCAE (schéma régional climat air énergie) de Rhône-Alpes a été rejeté faute de majorité, lors de l'assemblée régionale du vendredi 30 mars 2012. Après avoir demandé le report du vote, les groupes EELV et du Front de gauche ont en effet voté contre le texte, avec le soutien de Benoît Leclair, vice-président délégué EELV à l'énergie et au climat, qui a participé à son élaboration. Indépendamment du souhait de l'État, le groupe UDC (Union de la droite et du centre) a également voté contre afin de pointer les contradictions de la majorité. « L'État n'était pas au rendez-vous pour construire un scénario à la hauteur des enjeux : avec un objectif à 62 % de réduction des GES (gaz à effet de serre) en 2050, nous sommes très en dessous des 75 % (facteur quatre) et encore plus loin du facteur cinq (- 80 %) que notre propre région s'est fixé en 2010 », explique le groupe EELV.
Le Ceser Rhône-Alpes « a apprécié l'effort de travail fourni et partage bon nombre d'objectifs qui sont globalement à la hauteur des décisions du Grenelle de l'environnement », mais s'étonne que le SRCAE (schéma régional climat air énergie) ignore « la production d'électricité nucléaire en Rhône-Alpes ». Telle est l'une des conclusions de l'avis rendu mardi 21 février 2012 en assemblée plénière, portant sur le SRCAE élaboré par la préfecture de région et le conseil régional (AEF n°223724). Le conseil régional doit présenter un bilan des consultations sur le SRCAE, à l'occasion de l'assemblée plénière des 29 et 30 mars 2012. « Le Ceser a voulu faire preuve de réalisme et d'efficacité en n'excluant pas le nucléaire tout en voulant en restituer les enjeux », explique-t-il. Cet avis « prend en compte ce qu'il appelle le nouveau paradigme environnemental, se proposant de concilier environnement et réalisme économique ».
Aller « au-delà des objectifs européens et nationaux aujourd'hui en vigueur », soit « la réduction de 40 % des émissions de GES (gaz à effet de serre) en 2020 ainsi que la division par cinq des émissions de GES d'ici 2050 », tels sont les objectifs du plan climat de la région Rhône-Alpes adopté jeudi 9 février 2012 et rappelés par Benoît Leclair, vice-président délégué à l'énergie et au climat. À l'échelle européenne, le paquet énergie-climat de 2008 vise l'objectif des 3x20 (1). En France, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, l'objectif européen a été décliné en fixant à 23 % l'objectif de part des énergies renouvelables d'ici à 2020. Il est aussi prévu de diviser par quatre les émissions de GES d'ici 2050. Les actions du plan climat régional portent à la fois sur le fonctionnement propre de l'institution régionale mais aussi sur les politiques qu'elle met en place.
« Avec le SRCAE (schéma régional climat air énergie), nous portons aujourd'hui l'engagement de réduire nos émissions de GES (gaz à effet de serre) de 28 % en 2020 et de 57 % en 2050 », a souligné Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes, le 16 décembre 2011, lors de la présentation du schéma en marge de l'assemblée plénière. À l'horizon 2020, les mesures proposées permettent ainsi de dépasser l'objectif européen du paquet énergie-climat d'une réduction des émissions de 20 %. Dans le même temps, à ajouté Benoît Leclair, vice-président (EELV) délégué à l'énergie et au climat, « la période de consultation et de concertation », qui s'est ouverte le 20 décembre, « a pour objectif d'aller plus loin, et d'identifier les leviers qui permettront d'atteindre les 75 % de réduction de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 ».