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Doubler le nombre de postes d'enseignants hospitalo-universitaires « pour faire face au doublement du numerus clausus en dix ans » et pour lutter contre la dégradation de la « qualité de [la] formation ». C'est l'une des propositions faites par l'Isnih (inter syndicat national des internes des hôpitaux) dans un livre blanc intitulé « des jeunes médecins bien formés, des patients bien soignés », rendu public le 6 avril 2012. Le renforcement des effectifs devra « porter en priorité sur les facultés de médecine les moins bien dotées » et ne devra pas « se faire au détriment de la montée en charge de la filière universitaire de médecine générale », affirme l'organisation syndicale.
Il convient que la spécialité de médecine générale « soit aussi visible que les autres durant le deuxième cycle, tant en réalisant un stage ambulatoire chez le médecin généraliste qu'en bénéficiant d'enseignements dispensés par des universitaires de médecine générale » car chaque médecin sera amené à travailler en lien avec des médecins généralistes. C'est l'une des 15 propositions de l'Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale) et l'Isnih (Inter syndicat national des internes des hôpitaux) pour répondre à la « nécessaire évolution des études médicales » et à la problématique de l'accès aux soins, dans le cadre des élections présidentielles et législatives. Elles sont rendues publiques le 13 mars 2012. Les stages réalisés au cours du cursus doivent être « le reflet de la diversité des modes d'exercices (ambulatoire, établissements de santé privés et publics) » et ne plus être « hospitalo-centrées », estiment les syndicats.
« L'augmentation du numerus clausus ne peut se faire qu'en adéquation avec les capacités de formation (ambulatoires, hospitaliers et en cliniques) soumis à des critères de qualité (…). Les terrains de stages réellement formateurs pour les internes en médecine ne sont pas multipliables à l'infini comme certains semblent le penser », déclarent l'Isnih (Intersyndicat national des internes des hôpitaux) et l'Isnar-IMG (Intersyndicale nationale des internes de médecine générale) dans un communiqué commun publié le 5 décembre 2011. Ils réagissent à l'annonce par Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, d'une hausse du numerus clausus des études médicales en 2012 pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux (AEF n°227057) (1).
Les étudiants en 6e année de médecine (DCEM4) auront désormais la possibilité de redoubler sous certaines conditions, afin de tenter une deuxième fois leur chance aux ECN et d'améliorer leur classement, prévoit un décret du 10 août 2011 modifiant certaines dispositions relatives au 3e cycle des études médicales (1). Ce texte a reçu un vote défavorable du Cneser le 30 mai (AEF n°239388). Le choix de la spécialité et de la subdivision d'affectation (région où s'effectue le stage d'internat), qui s'effectue chaque année en septembre lors de « l'amphithéâtre de garnison », dépend du rang de classement des étudiants à l'issue de ces épreuves.
Créer un « nouveau corps de professeurs assistants-praticiens hospitaliers » nommés pour cinq ans, entre « le statut de chef de clinique et celui de professeur universitaire-praticien hospitalier », afin de permettre aux jeunes docteurs de « développer leurs recherches pendant la période de production scientifique la plus prometteuse, entre 25 et 45 ans ». C'est l'une des trois propositions du rapport Gaillard sur l'évolution du statut hospitalo-universitaire qui ont été retenues par Valérie Pécresse et qui vont être soumises à la concertation. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a demandé en juillet 2010 à Raphaël Gaillard, maître de conférences à l'université Paris-Descartes et praticien hospitalier à Sainte-Anne, de faire des propositions pour renforcer « l'attractivité » de la carrière de médecin hospitalo-universitaire et de « préserver [leur] triple mission de soins, d'enseignement et de recherche ». Le rapport a été remis à Valérie Pécresse le 3 mai 2011 par Raphaël Gaillard, qui est également un ancien président du syndicat des chefs de clinique.
Seule « une réforme d'envergure » du post-internat permettra « la refondation d'un dispositif à bout de souffle », dont « l'organisation et le fonctionnement sont déconnectés des besoins de formation et de soins », affirment l'Igas et l'IGAENR dans un rapport intitulé « Le post-internat, constats et propositions », publié en juillet 2010. En effet, le post-internat (1) est confronté à d' « importants défis » : l'augmentation des effectifs d'étudiants et internes (AEF n°316719), la nécessaire montée en charge de la filière universitaire de médecine générale créée en 2008, des risques de rupture dans l'accès aux soins, « amplifiés par l'évolution de la démographie médicale ». Mais, pour la mission, « ses capacités d'adaptation pour y faire face apparaissent limitées (…) ». Le post-internat est devenu un « palliatif des carences de la formation antérieure », l'internat ne suffisant plus à assurer l'acquisition des connaissances nécessaires dans la plupart des spécialités, estiment les auteurs du rapport (2).