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Les élus municipaux, « incités à développer des services de police municipale pour délester d'un certain nombre de charges la police nationale, dont les effectifs diminuent, […] hésitent à s'engager dans une voie qui correspond à une véritable attente de la part de la population ». C'est ce qu'indique un rapport de la fondation Terra nova, intitulé « Banlieues et quartiers populaires : remettre les gens en mouvement », présenté jeudi 12 avril 2012. Co-signé par Jacques Donzelot, président de la commission Terra Nova sur les quartiers populaires et les banlieues, Yacine Djaziri et Anne Wyvekens, co-présidents de la commission, ce document est le fruit d'un travail commencé en 2009. Les auteurs ont rencontré « de nombreux acteurs de la politique de la ville (institutionnels, politiques, associatifs, universitaires) ». « Le rôle de cette police n'est pas suffisamment défini pour que les dits élus soient sûrs de disposer du pouvoir correspondant à la prise de responsabilité à laquelle on les incite », poursuivent les auteurs.
« Les professionnels de la justice sont déstabilisés. Il faut leur redonner confiance, mais cela suppose de rompre avec des illusions », indique Jean Danet, avocat honoraire et maître de conférence à l'université de Nantes. Il s'exprimait lors d'un débat organisé par Terra nova intitulé « justice pénale : quelle sortie de crise ? », à Nantes, mardi 27 mars 2012 (AEF Sécurité globale n°218123). « Il faut rompre avec l'illusion de croire qu'en ajoutant de nouvelles infractions, de nouvelles circonstances aggravantes, en augmentant les peines encourues, on arrivera à des résultats en matière de réponse pénale », souligne-t-il. « Le législateur a cru devoir, au fil de l'inflation législative, que nous connaissons depuis dix ans en matière pénale, ajouter ces nouvelles infractions dont certaines sont impossible à relever. Il s'assigne des objectifs qui sont totalement irréalistes. Cela n'a en réalité ni sens, ni nécessité », précise-t-il.
« Parler de l'avenir de la France, c'est parler des banlieues », déclare Renaud Gauquelin, maire (PS) de Rilleux-la-Pape (Rhône), président de l'association des maires « Ville et banlieue », lors de la présentation, jeudi 8 mars 2012, à Paris, de 120 propositions en direction des candidats à l'élection présidentielle. Le document d'une trentaine de pages comprend notamment une dizaine de recommandations concernant la sécurité, la prévention et la justice.
« La multiplication des usages du Taser laisse penser que les forces de l'ordre choisissent de plus en plus de 'saturer le terrain'par un usage systématique de cette arme qui n'est plus du tout utilisée comme un outil de dissuasion », affirme Laurent Martin, dans une note intitulée « Faut-il passer le Taser au Kärcher ? », publiée le 5 juillet 2011 par la fondation Terra nova. « La force a remplacé la conviction, et le Taser incarne la dérive de la police d'intervention », indique l'auteur, présenté comme « spécialiste des questions de sécurité ». « Employé pour affermir l'autorité de l'État, le Taser démontre en fait par son utilisation l'incapacité des pouvoirs publics d'agir sans mettre en oeuvre des moyens qui normalement ne devraient pas être employés. Seuls les faibles utilisent la force », ajoute-t-il.