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Le syndicat de gardiens et gradés Unité SGP police-FO appelle à une mobilisation nationale, jeudi 10 mai 2012, apprend AEF Sécurité globale, mercredi 2 mai 2012, auprès du secrétaire général de l'organisation, Nicolas Comte. La mobilisation porte sur trois revendications principales, à savoir « la fin de la RGPP », « l'abandon de la politique du chiffre », et le « respect absolu de la présomption d'innocence » pour les policiers ayant fait usage de leur arme lors d'une intervention, indique Nicolas Comte. Un rassemblement sera organisé à Paris et des manifestations « sous des formes variées » sont prévues à l'échelle des départements ou des régions, précise le secrétaire général.
Le syndicat de gardiens et gradés, Alliance police nationale, appelle, mercredi 2 mai 2012, à une « manifestation nationale devant toutes les préfectures de département », vendredi 11 mai 2012 à 12 heures. L'organisation « profitera de ce mouvement pour exiger du président de la République et du futur gouvernement […] d'engager l'ouverture de discussions et de négociations autour d'un 'Grenelle de la sécurité' », ajoute Alliance. Trois thématiques devront être abordées dans ce cadre, réclame le syndicat, à commencer par le « renforcement de la présomption d'innocence pour les policiers et la mise en oeuvre du principe de présomption de légitime défense ». Alliance avait défendu cette position à la suite de la mise en examen d'un fonctionnaire de police en Seine-Saint-Denis « pour homicide volontaire », la semaine dernière (AEF Sécurité globale n°216118 et n°216075).
« Nous arrivons à une situation dans laquelle il faut peser de façon extrêmement fine d'éventuelles réductions d'effectifs supplémentaires dans la police et la gendarmerie […]. Ça devient difficile de réduire davantage en garantissant la même qualité de service public », déclare Claude Guéant, vendredi 27 avril 2012 dans une interview diffusée sur BFM TV et RMC. « Mais nous ne sommes pas condamnés à l'immobilisme dans l'utilisation, dans les modes de fonctionnement de la police et de la gendarmerie », indique le ministre de l'Intérieur.
« François Hollande souhaite que la présomption d'innocence puisse réellement exister », résume Claude Bartolone, président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, à l'issue d'une rencontre entre des représentants des syndicats de police et le candidat socialiste à l'élection présidentielle à laquelle il participait également, jeudi 26 avril à Paris. Les policiers mis en examen et ne pouvant plus exercer leurs fonctions « subissent une double peine, puisqu'ils ne perçoivent pas leur salaire et leurs primes », constate Claude Bartolone. L'évolution souhaitée par le candidat socialiste implique « peut-être de modifier, de peaufiner quelques textes, mais pas un bouleversement législatif et juridique », estime l'élu de Seine-Saint-Denis.
Nicolas Sarkozy demande que « le droit de légitime défense évolue dans un sens plus protecteur pour les policiers et pour les gendarmes », lors d'une réunion publique au Raincy (Seine-Saint-Denis), jeudi 26 avril 2012. « Il doit y avoir une présomption de légitime défense, car dans un État de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan le policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant », ajoute le candidat UMP à l'élection présidentielle. Il s'exprimait au lendemain d'une manifestation de policiers, à Paris. Ces agents réagissaient à la mise en examen d'un policier de Seine-Saint-Denis pour « homicide volontaire » après le décès d'un homme recherché pour des vols à main armée, lors d'une intervention à Noisy-le-Sec, samedi 21 avril 2012. « Que la justice fasse une enquête, c'est parfaitement normal dans un État de droit et je soutiens la justice », souligne Nicolas Sarkozy. « Dans notre pays, les forces de sécurité obéissent aux règles de l'État de droit, mais le fait qu'avant même que l'enquête ait eu lieu, il y ait une mise en examen pour homicide volontaire, je n'ai pas à qualifier cela. Je veux simplement dire ma confiance, mon soutien et ma compréhension des collègues de ce policier ».
Si le futur gouvernement « tergiverse » quant à l'arrêt de la RGPP dans la police nationale, « il ne devra pas s'étonner que le syndicat policier majoritaire soit hostile à sa politique et le fasse savoir. Si, au contraire, le gouvernement choisit de suivre la voie du courage en suspendant la RGPP, il pourra compter sur notre soutien pour relancer le service public de sécurité », prévient le secrétaire général d'Unité SGP police-FO, Nicolas Comte, dans l'éditorial du dernier numéro de la revue du syndicat (janvier-mars 2012). Selon le syndicaliste, la RGPP « est la cause de la plupart des dysfonctionnements » dans la police, « en particulier de la dégradation des conditions de travail ». Et Nicolas Comte de suggérer un calendrier : « Pour nous, c'est dès juin ou au plus tard juillet que cette suspension doit intervenir. Nous connaissons trop bien la rengaine de la remise à plus tard… »
« François Hollande propose une politique de sécurité ferme, efficace et juste, basée sur quatre piliers : prévention, dissuasion, sanction, réparation », annonce François Rebsamen dans un courrier envoyé au syndicat Unité SGP police-FO, publié vendredi 20 avril 2012. Ce dernier avait posé plusieurs questions aux candidats à l'élection présidentielle (AEF Sécurité globale n°218712). « L'augmentation de la délinquance est inquiétante, poursuit le conseiller sécurité du candidat socialiste. Depuis dix ans, les policiers ont été retirés des rues et le 'bleu' a disparu ». François Rebsamen rappelle la proposition du François Hollande de créer « 5 000 postes de fonctionnaires dépendant des ministères de l'Intérieur et de la Justice durant le quinquennat ».