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« Le manque de mobilité et la rigidité de notre droit du travail sont générateurs de stress. » C'est le postulat que retient l'Institut Montaigne, dans une étude publiée mercredi 2 mai 2012, consacrée à l'insatisfaction au travail. Son auteur, l'économiste Étienne Wasmer (1), considère en effet que « le fait de ne pas pouvoir changer d'environnement professionnel lorsque les relations se dégradent conduit mécaniquement à du stress et des tensions ». Il plaide donc pour que soient favorisées les mobilités professionnelles choisies, ce qui suppose notamment un accompagnement en amont par la formation professionnelle.
915 millions d'euros supplémentaires sur le budget de l'État par an « en rythme de croisière » : C'est le coût, estimé par l'Institut Montaigne sur son site internet, de l'augmentation de 434 000 environ actuellement à un million du nombre d'alternants d'ici 2017 proposée par l'UMP dans son programme présidentiel (AEF n°222617). « Il est principalement constitué par les exonérations de charges patronales dont bénéficient ces contrats. Cette exonération s'élève en moyenne à 2 617 euros pour un contrat d'apprentissage et à 94 euros pour un contrat de professionnalisation. Le coût de cette proposition dépend de la répartition des nouveaux alternants entre ces deux types de contrats. » L'Institut retient le scénario médian, qui « suppose que la hausse portera principalement sur les contrats d'apprentissage, portés à 800 000 en 2017, et une faible hausse à 200 000 des contrats de professionnalisation ». Selon le ministère du Travail (Dares), 194 000 personnes étaient en contrat de professionnalisation fin décembre 2011.
« La grande difficulté, et les coûts, dans le pilotage des politiques de formation relèvent de la formidable complexification des lois et accords depuis la loi fondatrice de 1971. C'est cette complexité qui fabrique l'opacité, donc le doute sur ceux qui la gèrent », estime Bernard Masingue, directeur de formation de Veolia Environnement, dans une réaction aux conclusions du rapport critique sur le système de formation continue des chercheurs Pierre Cahuc, Marc Ferracci et André Zylberberg, rendu public par l'Institut Montaigne lundi 3 octobre 2011 (AEF n°231456 ). Publiée sur le Club AEF, cette analyse se veut une contribution au débat que l'ancien DRH de l'Afpa appelle de ses voeux pour améliorer à la fois les pratiques de formation intéressant les adultes et le pilotage du système.
Pierre Cahuc, Marc Ferracci et André Zylberberg, auteurs d'un rapport critique sur le système de formation professionnelle continue commandé par l'Institut Montaigne (1), répondent sur le Club AEF aux juristes Jean-Marie Luttringer et Jean-Pierre Willems qui ont contesté leur diagnostic et jugé leurs propositions de réforme approximatives (AEF n°230898). Les trois chercheurs justifient leur position en soulignant que leur « analyse du fonctionnement de la formation professionnelle française s'appuie sur un grand nombre de rapports parlementaires et administratifs ». Au final, ils maintiennent leur conclusion concernant l'inefficacité du système de formation des actifs qui découle de son organisation et de son mode de financement, ainsi que les propositions avancées dans leur rapport.
Les quatre propositions émises par Pierre Cahuc, André Zylberberg et Marc Ferracci « ne sont ni articulées ni coordonnées » et « souffrent « d'insuffisances, de méconnaissances et d'approximations ». C'est ce qu'estiment Jean-Marie Luttringer et Jean-Pierre Willems dans une analyse critique, publiée sur le Club AEF, du rapport intitulé « La formation professionnelle des adultes : en finir avec les réformes inabouties », rendu public par l'Institut Montaigne lundi 3 octobre 2011. Point par point, les deux juristes contestent les « postulats discutables », les « diagnostics erronnés », et pour finir les préconisations des trois chercheurs, ces derniers appelant de leurs voeux une nouvelle réforme du système de formation professionnelle qu'ils jugent inefficace. Or, Jean-Marie Luttringer et Jean-Pierre Willems, relèvent que la dernière réforme, engagée en 2009, n'est pas entièrement en place. Par conséquent, elle n'a pu produire tous ses effets et, a fortiori, faire l'objet d'une évaluation pertinente.
Utiliser « une partie » des contributions « formation » des entreprises (1) pour financer la formation des demandeurs d'emploi, dont les difficultés d'accès à la formation ont été identifiées de longue date : c'est ce que recommandent Pierre Cahuc, Marc Ferracci, André Zylberberg, dans un rapport intitulé « La formation professionnelle des adultes : en finir avec les réformes inabouties », rédigé à la demande de l'Institut Montaigne, et rendu public lundi 3 octobre 2011 (AEF n°231456). Au système mis en place autour du FPSPP pourrait ainsi se substituer un mécanisme de « chèques-formation », financé par une cotisation spécifique des entreprises qui se substituerait à l'actuelle obligation légale de financement de la formation professionnelle continue. Selon les trois auteurs du rapport, cette étude a pour objet de « présenter, sans tabou, l'état actuel de la formation professionnelle en France et d'avancer des propositions pour l'améliorer ».