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« Les effectifs de police sont appelés à se rendre hors service et en service, porte Maillot devant le palais des congrès [de Paris], vendredi 4 mai à 11h30 précises, afin de bloquer la circulation pour se rendre en direction de la place de la Concorde. » Tel est le contenu d'un SMS qui circule depuis plusieurs jours au sein des gardiens de la paix de la région parisienne, apprend AEF Sécurité globale auprès de plusieurs d'entre eux. Ce texte, dont l'auteur n'est pas connu, s'adresse aux personnels de « la Dspap (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne) et de la grande couronne » et invite ses destinataires à transmettre l'appel. Contactée par AEF Sécurité globale, la Préfecture de police indique que cette manifestation n'a pas fait l'objet de déclaration. Par ailleurs, les trois syndicats de gardiens et gradés (Unité SGP police-FO, Alliance et Unsa police) indiquent ne pas soutenir ce mouvement, qu'ils qualifient de « spontané ». Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, qualifie néanmoins l'opération de « compréhensible. La colère est légitime », dit-il à AEF Sécurité globale.
Le syndicat de gardiens et gradés Unité SGP police-FO appelle à une mobilisation nationale, jeudi 10 mai 2012, apprend AEF Sécurité globale, mercredi 2 mai 2012, auprès du secrétaire général de l'organisation, Nicolas Comte. La mobilisation porte sur trois revendications principales, à savoir « la fin de la RGPP », « l'abandon de la politique du chiffre », et le « respect absolu de la présomption d'innocence » pour les policiers ayant fait usage de leur arme lors d'une intervention, indique Nicolas Comte. Un rassemblement sera organisé à Paris et des manifestations « sous des formes variées » sont prévues à l'échelle des départements ou des régions, précise le secrétaire général.
Le syndicat de gardiens et gradés, Alliance police nationale, appelle, mercredi 2 mai 2012, à une « manifestation nationale devant toutes les préfectures de département », vendredi 11 mai 2012 à 12 heures. L'organisation « profitera de ce mouvement pour exiger du président de la République et du futur gouvernement […] d'engager l'ouverture de discussions et de négociations autour d'un 'Grenelle de la sécurité' », ajoute Alliance. Trois thématiques devront être abordées dans ce cadre, réclame le syndicat, à commencer par le « renforcement de la présomption d'innocence pour les policiers et la mise en oeuvre du principe de présomption de légitime défense ». Alliance avait défendu cette position à la suite de la mise en examen d'un fonctionnaire de police en Seine-Saint-Denis « pour homicide volontaire », la semaine dernière (AEF Sécurité globale n°216118 et n°216075).
« François Hollande souhaite que la présomption d'innocence puisse réellement exister », résume Claude Bartolone, président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, à l'issue d'une rencontre entre des représentants des syndicats de police et le candidat socialiste à l'élection présidentielle à laquelle il participait également, jeudi 26 avril à Paris. Les policiers mis en examen et ne pouvant plus exercer leurs fonctions « subissent une double peine, puisqu'ils ne perçoivent pas leur salaire et leurs primes », constate Claude Bartolone. L'évolution souhaitée par le candidat socialiste implique « peut-être de modifier, de peaufiner quelques textes, mais pas un bouleversement législatif et juridique », estime l'élu de Seine-Saint-Denis.
Nicolas Sarkozy demande que « le droit de légitime défense évolue dans un sens plus protecteur pour les policiers et pour les gendarmes », lors d'une réunion publique au Raincy (Seine-Saint-Denis), jeudi 26 avril 2012. « Il doit y avoir une présomption de légitime défense, car dans un État de droit, on ne peut pas mettre sur le même plan le policier dans l'exercice de ses fonctions et le délinquant », ajoute le candidat UMP à l'élection présidentielle. Il s'exprimait au lendemain d'une manifestation de policiers, à Paris. Ces agents réagissaient à la mise en examen d'un policier de Seine-Saint-Denis pour « homicide volontaire » après le décès d'un homme recherché pour des vols à main armée, lors d'une intervention à Noisy-le-Sec, samedi 21 avril 2012. « Que la justice fasse une enquête, c'est parfaitement normal dans un État de droit et je soutiens la justice », souligne Nicolas Sarkozy. « Dans notre pays, les forces de sécurité obéissent aux règles de l'État de droit, mais le fait qu'avant même que l'enquête ait eu lieu, il y ait une mise en examen pour homicide volontaire, je n'ai pas à qualifier cela. Je veux simplement dire ma confiance, mon soutien et ma compréhension des collègues de ce policier ».