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« Le gouvernement s'est engagé sur le principe d'un accès public aux résultats de recherche financés par l'argent public. […] Les contribuables qui financent la recherche scientifique doivent pouvoir y avoir accès. » C'est ce que déclare David Willetts, le ministre britannique des Universités et de la Science dans un discours prononcé mercredi 2 mai 2012 à l'occasion de la conférence annuelle des éditeurs, dans lequel il annonce officiellement le projet du gouvernement britannique de développer un site en open-access [accès libre] pour la recherche financée par l'argent public. La veille, dans une tribune parue dans le quotidien britannique « The Guardian », David Willetts promet un « bouleversement sismique pour l'édition scientifique » et annoncé « avoir fait appel » aux services du co-fondateur de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, Jimmy Wales.
« Étudier la possibilité de soumettre vos articles à des revues en 'open access', ou à celles qui pratiquent des coûts d'abonnement viables » et « donner du prestige à l' 'open-access'. » C'est l'une des recommandations adressées par l'université d'Harvard (États-Unis) dans un « mémorandum sur les tarifs des revues », envoyé « aux membres de toutes les écoles, facultés et services » et posté en ligne sur son site le 17 avril 2012. Harvard y « fait part de la situation intenable à laquelle est confrontée [sa] bibliothèque » en raison des « prix prohibitifs » pratiqués par « les grands éditeurs scientifiques », qui ne sont pas explicitement nommés, et rappelle que « le coût annuel des abonnement fournis par ces éditeurs approche désormais 3,75 millions de dollars » (2,84 millions d'euros).
« Elsevier retire son soutien au RWA ('Research work act'). Nous espérons que cela dissipera certaines des inquiétudes exprimées et aidera à créer un climat moins tendu et plus productif pour nos discussions en cours avec les bailleurs de fonds de la recherche. » C'est ce qu'annonce l'éditeur scientifique dans un « message à la communauté scientifique » posté sur son site internet le 27 février 2012. Ce retrait intervient alors que près de 7 500 chercheurs dans le monde ont annoncé, selon les chiffres du site « The cost of knowledge », boycotter l'éditeur en raison de « ses pratiques commerciales », mais également en raison de son soutien à différents projets de loi américains, dont le « Research Works Act » qui, selon eux, « ont pour but de restreindre le libre échange de l'information » (AEF n°221301). Certaines clauses de ce projet de loi projet visent à interdire le libre accès aux publications scientifiques financées par l'État. L'éditeur ne s'exprime pas sur les deux autres projets mentionnés par les signataires : le Sopa (Stop online piracy act) et le Pipa (Protect intellectual property act).
Ce sont 6 030 chercheurs qui déclarent boycotter l'éditeur scientifique Elsevier, dont le siège est à Amsterdam (Pays-Bas), selon les chiffres publiés mercredi 15 février 2012 sur le site « The cost of knowledge » (« Le coût de la connaissance »), qui recense « les chercheurs qui prennent position contre Elsevier ». Chacun d'eux y inscrit en ligne son intention de ne plus publier et/ou de ne plus être membre ou rapporteur du comité éditorial des revues de cet éditeur. Sur la page d'accueil du site, les signataires résument leurs motivations : coût « exorbitant » des abonnements, bibliothèques contraintes aux abonnements « par paquets », lesquels « comprennent de nombreuses revues dont en réalité elles ne veulent pas », Elsevier « réalisant ainsi d'immenses profits en exploitant le fait que certaines de ses publications sont incontournables ». Enfin, les chercheurs soulignent le fait que l'éditeur « soutient des mesures telles que Sopa (Stop Online Piracy Act [1]), Pipa (Protect Intellectual Property Act) et le Research Works Act, qui ont pour but de restreindre le libre échange de l'information ».
La négociation avec l'éditeur Elsevier autour d'un groupement de commande a représenté un moment « très douloureux, long, pénible, et nous a mis les nerfs à vif », souligne mardi 17 mai 2011 Raymond Bérard, directeur de l'Abes (Agence bibliographique de l'enseignement supérieur), lors des « Journées » de sa structure organisées à Montpellier jusqu'au 18 mai. Pour Jean-Pierre Finance, président de l'université Henri-Poincaré (Nancy-I) et président du conseil d'administration de l'Abes, « nous attendions beaucoup de choses, nous sommes allés aussi loin que possible, mais j'ai eu la désagréable impression que le consortium [des établissements membres de l'Abes et de Couperin] se délitait au fur et à mesure de l'avancée des discussions. On ne peut pas, en cours de route, quitter le bateau », cela « rend les négociations difficiles ». Jean-Pierre Finance évoque l'idée de « mettre en place un consortium en amont des discussions, de manière quasiment signée ».
« Young-Suk Chi, président d'Elsevier et président de l'Association Internationale des éditeurs, a été reçu à la demande d'Elsevier France, par l'UPMC le 11 février 2011. Faisant suite à une période de tensions à l'occasion de la négociation du contrat entre le consortium Couperin et Elsevier pour l'accès à la Freedom collection, cette entrevue constructive a permis d'évoquer différentes perspectives de collaboration concernant le modèle économique alternatif à élaborer par Elsevier d'ici fin 2012 pour l'accès à son offre de revues électroniques, la politique en matière d'archives ouvertes, la volonté d'Elsevier de s'adapter aux évolutions des stratégies de recherche via des solutions innovantes, le point sur la valeur ajoutée que l'éditeur peut apporter aux circuits de l'IST, etc. » C'est ce qu'indique un communiqué conjoint de l'UPMC et d'Elsevier, que l'université transmet à AEF lundi 28 février 2011.