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Plusieurs organisations syndicales ont réagi à la victoire à l'élection présidentielle de François Hollande, élu le 6 mai 2012 avec 51,67 % des suffrages exprimés face au président sortant Nicolas Sarkozy (48,33 %). Les syndicats saluent globalement l'élection du candidat socialiste, à l'instar de la CFDT et de la FSU qui se félicitent de sa volonté de « rassemblement » manifestée pendant la campagne. Toutes les organisations rappellent toutefois au nouveau président de la République leurs attentes de mesures fortes en matière économique et sociale, notamment pour relancer la croissance et l'emploi. Elles l'appellent de plus à faire vivre le « dialogue » et la « concertation » avec les partenaires sociaux pour élaborer ces mesures. Les syndicats attendent ainsi l'organisation de la « grande conférence économique et sociale » inscrite au programme de François Hollande, qui doit réunir mi-juillet 2012 les partenaires sociaux et le gouvernement afin d'aborder les « priorités » du quinquennat.
« Nous devons passer de la convocation à la consultation, du monologue à la concertation, de l'écoute distante à la négociation », promet François Hollande dans un courrier adressé à l'ensemble des confédérations syndicales à la veille du 1er mai. Dans cette lettre datée du 27 avril 2012, le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle présente sa vision de la « démocratie sociale » en assurant avoir fait du dialogue social « une priorité majeure de [son] projet présidentiel et un pilier de [sa] méthode de gouvernement » s'il est élu face au président sortant Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, lors du deuxième tour prévu dimanche 6 mai. François Hollande affirme que le dialogue social « sera érigé en principe constitutionnel » et confirme son engagement d'organiser « une grande conférence sociale » avec les partenaires sociaux au lendemain des échéances électorales.
« La loi du 20 août 2008 est une véritable avancée pour la démocratie sociale. En modernisant les critères de la représentativité syndicale, elle permet de renforcer la légitimité des organisations syndicales », estime Nicolas Sarkozy. De son côté, François Hollande considère que cette loi, inspirée par la « position commune » d'avril 2008 signée par la CFDT, la CGT, la CGPME et le Medef, constitue « un pas dans la bonne direction ». Ainsi, le candidat UMP et le candidat PS ne donnent pas suite favorablement aux demandes de la CFTC de faire évoluer les règles de représentativité syndicale. Dans le questionnaire transmis aux candidats à l'élection présidentielle, la confédération propose notamment « d'annuler le principe de seuil de résultat (10 % ou 8 %) comme déterminant la possibilité pour une organisation de participer ou non à la négociation » ou encore de « ramener le seuil électoral à 5 % » (AEF n°218161).
« Les personnes se déclarant proches d'un syndicat de salariés votent davantage en faveur de François Hollande que l'ensemble des Français (43 % contre 28,7 %). Elles sont également plus nombreuses à indiquer avoir voté pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon (19 % contre 11 %) », observe l'institut Harris interactive/Viadeo, dans un sondage réalisé pour « Liaisons sociales quotidien » sur le vote au premier tour de l'élection présidentielle de 2012 selon la proximité syndicale des personnes interrogées (1). Dans le détail, selon la proximité déclarée vis-à-vis de telle ou telle organisation syndicale, la situation est plus contrastée : les sympathisants CGT, CFDT, Solidaires et Unsa penchant majoritairement à gauche, tandis que ceux qui se disent proches de la CFE-CGC et de la CFTC se positionnent principalement entre le centre et l'extrême droite. FO apparaît comme l'organisation la plus composite avec deux pôles de taille comparable, l'un allant de l'extrême gauche au PS et l'autre du centre à l'extrême droite.
François Hollande (PS) et Nicolas Sarkozy (UMP) se sont qualifiés dimanche 22 avril 2012 pour le second tour de l'élection présidentielle, recueillant respectivement 28,63 % et 27,18 % des suffrages exprimés. En matière d'emploi, le programme de François Hollande prévoit notamment une lutte contre le recours aux contrats courts, une revalorisation du Smic, des mesures pour la jeunesse (« emplois d'avenir » et « contrats de génération ») ou encore la « constitutionnalisation » du rôle des partenaires sociaux. Le président sortant, Nicolas Sarkozy, propose, lui, la mise en place de la « TVA sociale », la création d'accords « compétitivité-emploi » au sein des entreprises ou encore le renforcement des « droits et devoirs » des bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active). Voici la synthèse des propositions « emploi » des deux candidats:
« Nous sommes prêts à travailler avec le prochain gouvernement, quel qu'il soit, et nous pensons que très rapidement les questions sociales seront au coeur de la phase gouvernementale qui va s'ouvrir », déclare Laurence Parisot, à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle mardi 17 avril 2012. À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril, la présidente du Medef se dit prête à « fixer un agenda social » avec la future majorité et à aborder un « programme de travail chargé ». « Nous ne sommes pas dans une logique partisane », assure-t-elle, tout en reprenant ses propos positifs sur le bilan de Nicolas Sarkozy, estimant à nouveau que le président sortant « a fait un boulot extraordinaire, car il a été fait dans des circonstances extraordinaires ». Toutefois, la présidente du Medef dit se sentir « plus proche » de François Hollande que de Nicolas Sarkozy concernant « le rôle des corps intermédiaires et du paritarisme. »
Le candidat PS à l'élection présidentielle, François Hollande, rend publique, mercredi 4 avril 2012, sa feuille de route pour la première année de son quinquennat s'il est élu. Le candidat socialiste distingue trois périodes : entre le 6 mai 2012, date du second tour de l'élection présidentielle, et le 29 juin, date de la fin de la session ordinaire du Parlement, entre le 3 juillet et le 2 août 2012, période programmée pour la session extraordinaire du Parlement, et entre fin août 2012 et juin 2013. Le candidat prévoit notamment d'organiser un sommet social mi-juillet pour aborder « les principaux chantiers sociaux du quinquennat ». Voici le détail de la première année de la politique de François Hollande, s'il est élu président de la République.