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« Après la bonne nouvelle de l'élection de François Hollande [à la présidence de la République, dimanche 6 mai 2012], un énorme travail est maintenant à accomplir : il va falloir reconstruire beaucoup de choses dans le domaine de la recherche », déclare à AEF Patrick Monfort, secrétaire général du SNCS-FSU, lundi 7 mai 2012. « En particulier, il faudra redonner les moyens à la communauté scientifique de libérer ses forces créatives, en donnant un coup de balai dans toutes les nouvelles structures qui se sont accumulées ces dernières années – ANR (Agence nationale de la recherche), Aeres (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur), alliances, etc. Le point positif, c'est que si les organismes ont été touchés dans leurs missions de structuration de la recherche – qu'il faudra leur rendre –, ils ne l'ont pas été structurellement. » Patrick Monfort avertit toutefois : « Nous aurons du mal à accepter que l'enseignement supérieur et la recherche ne fassent pas l'objet d'un ministère de plein droit et se fondent dans un grand ministère de l'Éducation. » De la même manière, il souligne que « le SNCS ne peut pas accepter la vision utilitariste de la recherche et s'opposera donc à ce que l'enseignement supérieur et la recherche soient raccrochés à un ministère également chargé de l'Innovation et de l'Industrie ».
Une « loi de développement économique et social » sera adoptée entre août 2012 et juin 2013, qui actera la « création de la banque publique d'investissement pour financer les entreprises, notamment les TPE et PME dans les quartiers, et favoriser l'innovation, la production en France et l'export ». C'est l'une des dispositions que François Hollande, candidat du PS à la présidence de la République, retient dans son « agenda du changement », présenté mercredi 4 avril 2012 (AEF n°217583). Cet agenda recense « les mesures qu'il fera adopter dès la première année du prochain quinquennat », s'il est élu. Préalablement à la banque publique d'investissement, lors d'une session extraordinaire du Parlement, entre le 3 juillet et le 2 août 2012, sera lancée une « réforme fiscale dans le cadre d'une loi de finances rectificative », prévoyant notamment le « plafonnement et [la] suppression de niches fiscales », ainsi que la « modulation de l'impôt sur les sociétés au bénéfice des PME et des entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices ».
François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, souhaite abroger la circulaire Guéant dès les premiers mois suivant son élection, détaille sa « feuille de route » pour sa première année de mandat, rendue publique le 4 avril 2012. S'il est élu, il fera également voter « une loi d'orientation et de programmation pour l'éducation nationale » entre août 2012 et juin 2013, qui intégrera une « réforme de la formation des enseignants » et « la création de l'École nationale supérieure de formation pratique des maîtres ». François Hollande avait annoncé la création d' « Écoles supérieures du professorat et de l'éducation » en février dernier, issues de la transformation des IUFM, dans le but de rétablir une formation initiale et continue des professeurs « digne de ce nom » (AEF n°221707). Il est également précisé dans cette feuille de route que François Hollande prendra des « mesures d'urgence pour compléter la formation pratique des professeurs néo-titulaires » pendant la session extraordinaire du Parlement, entre juillet et août 2012, « pour répondre à l'urgence pour l'éducation nationale ».
« Le crédit impôt recherche, évalué à près de 5,3 milliards d'euros en 2011, doit être supprimé. Seule une aide aux PME doit être maintenue et s'accompagner de l'embauche de doctorants. » Telle est l'une des propositions du syndicat SNTRS-CGT formulée dans un courrier adressé aux candidats à l'élection présidentielle, lundi 2 avril 2012. « Des mesures doivent favoriser le développement de l'emploi scientifique et technique en entreprise, et notamment le recrutement par celles-ci de docteurs avec la reconnaissance de la thèse dans les conventions collectives », poursuit le syndicat. Par ailleurs, le SNTRS-CGT recommande que « la majorité du budget de l'ANR (Agence nationale de la recherche) soit transférée aux organismes et aux universités, notamment pour servir de supports budgétaires à des postes de fonctionnaires ». « La recherche publique et l'enseignement supérieur sont en crise. Cette situation découle du Pacte pour la recherche de 2005, de la LRU et du grand emprunt qui ont profondément changé l'organisation et la nature de la recherche publique et des universités », précise le texte.
« Les investissements d'avenir ont aggravé les disparités et les déséquilibres. Il ne peut s'agir de remettre en cause le travail considérable accompli par les équipes, ni de renier la parole de l'État. Mais nous devrons corriger ces inégalités territoriales et veiller à ce que ne se constituent pas des déserts universitaires et scientifiques. Une logique de coopération devra se substituer à une logique de compétition ». C'est ce que déclare François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle 2012, dans un discours consacré à l'enseignement supérieur et à la recherche et prononcé à la faculté de médecine de Nancy (Meurthe-et-Moselle), lundi 5 mars 2012 (AEF n°219897 et n°219898). François Hollande indique aussi qu'il va « falloir simplifier le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche devenu illisible par l'accumulation de nouvelles structures », et ajoute que « les chercheurs doivent se consacrer à leurs recherches, plutôt qu'à rechercher des financements ». « Nous réaffirmerons la place de l'unité mixte de recherche comme élément structurant de la recherche universitaire, en rééquilibrant les soutiens de base, les crédits récurrents, et les crédits sur projets. Il faut que les équipes puissent se projeter sur le moyen et long terme », insiste le candidat qui annonce la tenue d' « assises de l'enseignement supérieur et de la recherche ».
« Contrairement à ce que disent François Hollande et Nicolas Sarkozy, la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche n'est pas une réussite ! » C'est ce que déclare le C3N, la coordination des responsables des instances du CoNRS (Comité national de la recherche scientifique), organe d'évaluation et de prospective du CNRS, dans une motion adoptée le 28 février 2012 (1). « Au lieu de promouvoir 'la lisibilité et la visibilité' et de favoriser l'innovation et les partenariats, ces réformes n'ont fait qu'accroître la complexité, le conformisme et la compétition stérile », affirme le C3N dans son texte, intitulé « adresse aux candidats à l'élection présidentielle… et aux électeurs ». Aussi la coordination juge-t-elle « urgent de mettre en oeuvre une réforme concertée et intelligente, qui s'appuie sur les compétences internationalement reconnues de la recherche et de l'enseignement français ».
« L'objectif doit être que tous les doctorants disposent d'un financement, et je veux ouvrir une réflexion avec le médiateur et les organisations syndicales, pour voir s'il peut y avoir une contrepartie pédagogique. Puisque nous avons des problèmes d'encadrement, il s'agit de voir s'il est possible d'envisager des tutorats avec des élèves, de primaire par exemple, dans le cadre de ce contrat. » C'est ce que déclare à AEF Vincent Peillon, chargé de l'Éducation au sein de l'équipe de campagne de François Hollande, candidat du PS à l'élection présidentielle, en marge de son discours prononcé lors du colloque « Jeunes chercheurs : un atout majeur face aux défis de demain », organisé par la CJC (Confédération des jeunes chercheurs), l'Andès (Association nationale des docteurs) et Jecco (Jeunes chercheurs de l'Institut Cochin), vendredi 17 février 2012 à l'Institut Pasteur à Paris. Au cours de cette journée, les candidats à l'élection présidentielle présentent leurs propositions pour la recherche et les jeunes chercheurs.