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Nicolas Sarkozy lance officiellement le 2 juin 2008 la masterisation de la formation des enseignants (AEF n°97029). Recrutés à bac+5 et non plus à bac+3, les enseignants seront mieux payés (AEF n°304737), une des promesses de campagne du nouveau président de la République à laquelle sont favorables la CPU et la CDIUFM (AEF n°304651). Mais cette réforme a lieu dans un contexte particulier : celui du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Or, supprimer l'année de fonctionnaire stagiaire permet à Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, de libérer 18 202 postes et donc de trouver très facilement les 16 000 postes qu'il doit supprimer à la rentrée 2010 (AEF n°221845). La réforme est donc pilotée depuis la rue de Grenelle, sans grande concertation avec le MESR qui ne s'empare pas pleinement de ce dossier. Les syndicats se mobilisent très rapidement contre cette réforme qui vise selon eux avant tout à économiser des postes d'enseignants stagiaires (AEF n°295145) et à faire disparaître les IUFM, désormais intégrés aux universités (AEF n°315700).
La loi LRU fait de « l'orientation et de l'insertion professionnelle » une mission de service public à part entière des universités, au même titre que l'enseignement et la recherche (AEF n°464680). Si les universités n'ont pas attendu cette loi pour s'en préoccuper, il n'en reste pas moins que ces dernières sont amenées à repenser, au moins partiellement, l'organisation de cette mission et les liens avec les entreprises. Le chantier de l'insertion professionnelle est aussi marqué pendant cette période par le lancement d'une enquête commune aux universités touchant certaines catégories de diplômés.
C'est en décembre 2007 que Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, annonce le lancement d'un plan pour la réussite en licence pour mettre fin au mouvement étudiant contre la loi LRU. Il est doté de 730 millions d'euros pour la période 2008-2012 (AEF n°329043), dont environ 70 % doit servir à la rénovation de la licence, 7 % à l'orientation active et 15 % aux filières professionnelles (STS, IUT). Ses trois principaux objectifs : en cinq ans, diviser par deux le taux d'échec en première année – « 52 % des étudiants échouent en première année à l'université » - faire de la licence un diplôme national qualifiant pour la poursuite d'études ou l'insertion professionnelle, et atteindre l'objectif de 50 % d'une classe d'âge au niveau licence.
L'insertion professionnelle qui devient une mission à part entière des universités, l'amélioration de la réussite en licence et la masterisation sont les trois chantiers phares du président de la République sortant, Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2012, en termes de formation et d'insertion. Ils sont conduits par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du 18 mai 2007 (AEF n°467632) au 29 juin 2011 (AEF n°237241), puis par Laurent Wauquiez (AEF n°237273). AEF proposera prochainement un bilan détaillé de ces trois dossiers. Dans l'immédiat, voici quelques éléments permettant d'avoir une vision globale de la politique « formation » et « insertion professionnelle » menée dans le champ de l'enseignement supérieur pendant ce quinquennat.
Nicolas Sarkozy lance officiellement le 2 juin 2008 la masterisation de la formation des enseignants. Recrutés à bac+5 et non plus à bac+3, les enseignants seront mieux payés, une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Cette réforme, qui s'inscrit dans le cadre du LMD, devra mettre fin au « malaise enseignant », explique le président de la République (AEF n°313474). D'après les syndicats, l'objectif de la masterisation est aussi d'économiser plusieurs milliers de postes d'enseignants stagiaires (AEF n°295148) et de faire disparaître les IUFM (AEF n°311494 et n°315700), désormais intégrés aux universités (AEF n°315700). Les nouveaux masters enseignement, élaborés par les universités, devront être opérationnels à la rentrée 2009, en vue des concours rénovés alors prévus pour 2010. En tant que recruteur, le ministère de l'Éducation nationale décidera du contenu de ces concours.