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La coexistence de deux régimes juridiques différents en cas d'usage de l'arme « est difficilement compréhensible au sein d'un même ministère ». « Nous souhaitons que François Hollande réfléchisse et revoit sa position » sur ce point. Le secrétaire général d'Alliance police nationale, Jean-Claude Delage, résume en ces termes, vendredi 11 mai 2012 lors d'une conférence de presse, la principale revendication du mouvement national organisé le jour même par son syndicat et par Synergie officiers, à savoir l'instauration d'une « présomption de légitime défense similaire à celle des gendarmes » pour les policiers faisant usage de leur arme en service. Entre 900, selon la Préfecture de police, et 2 000 fonctionnaires, selon Alliance, se sont ainsi rassemblés à Paris. Alliance a en outre dénombré « près de 10 000 » manifestants sur le reste du territoire. Le président de la République élu, François Hollande, s'était dit opposé à la présomption de légitime défense entre les deux tours de l'élection présidentielle (AEF Sécurité globale n°216075).
« J'ai une proposition très simple à faire au nouveau gouvernement qui devrait se mettre en place la semaine prochaine : une négociation immédiate et globale », annonce Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP police-FO, jeudi 10 mai 2012. Il s'adressait à quelque 600 à 800 policiers rassemblés à Paris dans le cadre de l'appel national à la manifestation lancé par l'organisation (AEF Sécurité globale n°215837). La « négociation » souhaitée par Nicolas Comte doit porter sur « cinq points essentiels » pour Unité SGP police, à savoir la garantie de la présomption d'innocence pour les policiers mis en cause dans le cadre de leurs fonctions, la suspension « sans délai » de la RGPP, l'augmentation des budgets de fonctionnement, l'arrêt de la « politique du chiffre » et du « stress permanent imposé par la hiérarchie », indique Nicolas Comte.
Le syndicat de police Synergie-Officiers appelle les officiers « à un grand rassemblement unitaire avec Alliance police nationale sur l'ensemble du territoire, vendredi 11 mai 2012 » (AEF Sécurité globale n°215850). C'est ce qu'il indique dans un communiqué, publié jeudi 10 mai 2012. Synergie-Officiers et Alliance appartiennent tous deux à la CFE-CGC. « À Paris, le rassemblement aura lieu place Saint-Michel à partir de 11h30 », précise-t-il.
Environ 200 policiers nationaux, selon la Préfecture de police, manifestent à Paris, vendredi 4 mai 2012, dans le cadre d'un appel à la mobilisation relayé par SMS au sein des gardiens de la paix et gradés de la région Île-de-France (AEF Sécurité globale n°215747). Ils entendaient faire part de leur « ras le bol » quant à la situation dans la police nationale et de leur « colère » après la mise en examen pour homicide volontaire, la semaine dernière, d'un de leur collègue de Seine-Saint-Denis. Les agents ont défilé en civil entre 11 heures 30 et 13 heures autour de la porte Maillot, bloquant par moment la circulation (XVIIe arrondissement).
« Les effectifs de police sont appelés à se rendre hors service et en service, porte Maillot devant le palais des congrès [de Paris], vendredi 4 mai à 11h30 précises, afin de bloquer la circulation pour se rendre en direction de la place de la Concorde. » Tel est le contenu d'un SMS qui circule depuis plusieurs jours au sein des gardiens de la paix de la région parisienne, apprend AEF Sécurité globale auprès de plusieurs d'entre eux. Ce texte, dont l'auteur n'est pas connu, s'adresse aux personnels de « la Dspap (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne) et de la grande couronne » et invite ses destinataires à transmettre l'appel. Contactée par AEF Sécurité globale, la Préfecture de police indique que cette manifestation n'a pas fait l'objet de déclaration. Par ailleurs, les trois syndicats de gardiens et gradés (Unité SGP police-FO, Alliance et Unsa police) indiquent ne pas soutenir ce mouvement, qu'ils qualifient de « spontané ». Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, qualifie néanmoins l'opération de « compréhensible. La colère est légitime », dit-il à AEF Sécurité globale.
Le syndicat de gardiens et gradés, Alliance police nationale, appelle, mercredi 2 mai 2012, à une « manifestation nationale devant toutes les préfectures de département », vendredi 11 mai 2012 à 12 heures. L'organisation « profitera de ce mouvement pour exiger du président de la République et du futur gouvernement […] d'engager l'ouverture de discussions et de négociations autour d'un 'Grenelle de la sécurité' », ajoute Alliance. Trois thématiques devront être abordées dans ce cadre, réclame le syndicat, à commencer par le « renforcement de la présomption d'innocence pour les policiers et la mise en oeuvre du principe de présomption de légitime défense ». Alliance avait défendu cette position à la suite de la mise en examen d'un fonctionnaire de police en Seine-Saint-Denis « pour homicide volontaire », la semaine dernière (AEF Sécurité globale n°216118 et n°216075).