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« Le monde de l'enseignement supérieur et de la recherche ne mérite pas de bousculade. Mettons à l'abri les chercheurs de la compétition frénétique entre territoires et de la recherche effrénée des crédits. » C'est ce que déclare Geneviève Fioraso, nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Laurent Wauquiez, jeudi 17 mai 2012 à Paris (AEF n°214889 et n°214868). « Il faut rénover le dialogue avec les chercheurs, cesser de multiplier les structures et rééquilibrer les crédits entre les territoires », poursuit-elle. La ministre ajoute « qu'il n'y aura pas de saupoudrage » et assure « qu'aucun territoire ne sera asséché en matière de recherche ».
Le secrétaire général de l'Élysée, Pierre-René Lemas, présente, mercredi 16 mai 2012, la composition du gouvernement formé sur proposition de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, par le président de la République, François Hollande. Ce premier gouvernement comporte 34 membres dont 18 ministres et 16 ministres délégués. Promise par François Hollande lorsqu'il était en campagne, la parité entre les femmes et les hommes est respectée au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, tant pour les ministres que pour les ministres délégués. La configuration ministérielle entre l'Éducation nationale d'une part, avec Vincent Peillon, et l'Enseignement supérieur et la Recherche d'autre part, avec Geneviève Fioraso, reste la même que sous le précédent gouvernement. En revanche, la Jeunesse et la Vie associative passent sous la tutelle du ministère des Sports, avec Valérie Fourneyron, tandis qu'un poste de ministre délégué auprès du ministre de l'Éducation nationale en charge de la Réussite éducative est créé, avec George Pau-Langevin.
« Les années qui viennent doivent être celles d'une nouvelle hiérarchie des valeurs, au sommet de laquelle la science, la recherche, l'intelligence, la volonté d'apprendre et de transmettre seront les vertus les mieux reconnues et les plus respectées, bien davantage que l'argent », déclare François Hollande, nouveau président de la République, à l'occasion d'un discours prononcé à 14h aux Tuileries à Paris mardi 15 mai 2012, quelques heures après son investiture, devant un parterre composé d'élèves et de 300 personnalités. Étaient entre autres présents des politiques et anciens mlnistres de l'Éducation (Vincent Peillon, Jean-Pierre Chevènement, Jack Lang, Bertrand Delanoë, Manuel Valls), des universitaires (Cédric Villani, Wendelin Werner, Benjamin Stora, Michel Wievorka, Lionel Collet, Yves Lévy,…), des chefs d'établissements (Vincent Berger, François Weil, Christian Forestier, Jean-Yves Mérindol, Christian Lerminiaux, Alain Fuchs…), tous les leaders syndicaux et associatifs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, des membres ou anciens membres de la haute administration (Jean-Richard Cytermann, Michel Dellacasagrande, Pierre-Yves Duwoye…), des élus (Isabelle This-Saint-Jean, Geneviève Fioraso, Dominique Gillot, Jean-Yves le Déaut…).
« Les investissements d'avenir ont aggravé les disparités et les déséquilibres. Il ne peut s'agir de remettre en cause le travail considérable accompli par les équipes, ni de renier la parole de l'État. Mais nous devrons corriger ces inégalités territoriales et veiller à ce que ne se constituent pas des déserts universitaires et scientifiques. Une logique de coopération devra se substituer à une logique de compétition ». C'est ce que déclare François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle 2012, dans un discours consacré à l'enseignement supérieur et à la recherche et prononcé à la faculté de médecine de Nancy (Meurthe-et-Moselle), lundi 5 mars 2012 (AEF n°219897 et n°219898). François Hollande indique aussi qu'il va « falloir simplifier le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche devenu illisible par l'accumulation de nouvelles structures », et ajoute que « les chercheurs doivent se consacrer à leurs recherches, plutôt qu'à rechercher des financements ». « Nous réaffirmerons la place de l'unité mixte de recherche comme élément structurant de la recherche universitaire, en rééquilibrant les soutiens de base, les crédits récurrents, et les crédits sur projets. Il faut que les équipes puissent se projeter sur le moyen et long terme », insiste le candidat qui annonce la tenue d' « assises de l'enseignement supérieur et de la recherche ».
François Hollande, candidat à la primaire socialiste, souhaite « mener, en liaison avec l'OPECST, une évaluation transparente et débattue politiquement de l'ANR, de l'Aeres, permettant de redéfinir les missions de ces deux instances et de redonner des initiatives aux organismes et au Parlement dans l'orientation des grands programmes stratégiques de recherche fondamentale comme orientée ». C'est ce qui ressort de son programme « enseignement supérieur et recherche », rédigé par Geneviève Fioraso, députée PS de l'Isère et le député de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut. Les deux députés se sont appuyés sur un groupe de travail d'une « dizaine d'universitaires et chercheurs ». Le projet de François Hollande est structuré autour de deux axes : « démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur et multiplier par deux le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur en quinze ans » et « rétablir la confiance avec les chercheurs et les enseignants-chercheurs et assurer la reconnaissance internationale de l'université et de la recherche françaises ».