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« 51,5 % des doctorants Cifre (convention industrielle de formation par la recherche) indiquent avoir un projet de création d'entreprise dont 31,3 % avec une intention ferme de créer. » C'est ce qui ressort d'une enquête (1) intitulée « les doctorants et la création d'entreprises » menée par Novancia Business School Paris avec le concours de l'ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie) auprès de 1 618 doctorants Cifre et publiée lundi 21 mai 2012. Selon l'étude, « les résultats montrent des disparités d'intention entrepreneuriale selon les disciplines : les doctorants en sciences humaines et humanités sont ainsi les plus tentés par l'aventure, à 44,3 %, suivis des doctorants en science de la société (40,7 %), en information et communication (40,6 %) puis les doctorants en sciences de l'ingénieur (40,3 %) ». Les chimistes et physiciens, quant à eux, « optent majoritairement pour une carrière de chercheurs en grande entreprise (respectivement 51,6 % et 44 %) et se montrent peu enclins à travailler dans des PME, que ce soit pour encadrer la R&D ou y être chercheurs », détaille l'enquête.
« Le nombre de créateurs d'entreprise parmi le millier de docteurs Cifre diplômés chaque année est de l'ordre du pourcent », soit une dizaine. C'est ce que révèle Clarisse Angelier, responsable du service Cifre à l'ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie), lors d'une table ronde intitulée « de la recherche à l'entreprise : les bonnes pratiques de l'innovation partenariale » à l'université d'été du Medef sur le campus HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), vendredi 2 septembre 2011 (AEF n°233730). Elle y présente les premiers résultats d'une enquête menée par l'ANRT sur les docteurs Cifre ayant créé leur entreprise, à paraître en octobre prochain avec le concours des éditions Eyrolles. En prolongement de cette enquête, Clarisse Angelier annonce que l'ANRT compte « travailler à l'élaboration d'un programme d'aide à la sensibilisation et à l'accompagnement des docteurs intéressés par la création d'entreprise, en collaboration avec des entreprises, des universités et des institutions ». Le Medef « a pris date » pour y participer. « On peut se prendre à rêver d'un institut spécialisé dédié aux doctorants et à l'entreprise innovante », lance-t-elle.
« Le problème est qu'aujourd'hui encore, le doctorat n'est pas considéré comme une formation mais comme un pré-engagement à faire de la recherche toute sa vie, et vécu comme un sacerdoce », regrette Sylvie Delassus, VP communication de Cellectis, entreprise de biotechnologies créée il y a une dizaine d'années. Elle réagit à l'occasion d'une table ronde ayant pour thème « Pourquoi les docteurs intéressent-ils les entreprises étrangères et pas les entreprises françaises ? » lors des Rencontres universités-entreprises organisées par AEF, jeudi 27 mai 2010, au Cnit-Paris La Défense. Pour Ludovic Garattini de la CJC et délégué d'Eurodoc (Conseil européen des doctorants et jeunes docteurs), « il y a encore une méconnaissance de ce qu'est un chercheur de la part des entreprises, et du potentiel entrepreneurial des chercheurs de la part des universités ». Il ajoute que « dans les universités, il y a aussi une certaine idéologie, surtout dans les SHS, sur les débouchés de la recherche ».
L'enquête de l'ANRT sur le devenir professionnel des anciens doctorants ayant bénéficié du dispositif Cifre, depuis sa création en 1981, met en évidence un temps d'accès à l'emploi court : « Parmi les docteurs, 96 % ont accédé à l'emploi en un an au plus, dont 90 % en un maximum de six mois. ». Il est également précisé que « plus de six docteurs sur dix ont été recrutés dans l'entreprise (42 %) ou le laboratoire (16 %) partenaire de la Cifre, les autres étant recrutés ailleurs ».
En 2007, 1 185 Cifre (convention industrielle de formation par la recherche) ont été conclues pour un engagement du ministère chargé de la recherche de 47 M€ (millions d'euros), selon un rapport de la DGRI (Direction générale de la recherche et de l'innovation) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce document, daté de juin 2008 et mis en ligne récemment, s'intitule "recherche et développement, innovation et partenariats".
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.