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« Malgré la longueur du conflit, les 100 000 étudiants et étudiantes membres de la Classe (Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante) sont toujours dans la rue, plus mobilisés que jamais », indique la coalition dans un communiqué, mardi 22 mai 2012. En ce « 100e jour de la grève étudiante », une manifestation nocturne a été organisée à Montréal (Canada), à laquelle ont répondu « des dizaines de milliers de personnes, ainsi que plusieurs organisations étudiantes syndicales et communautaires », selon la Classe. Ils ont non seulement dénoncé la hausse des frais d'inscription proposée par le gouvernement québécois, mais aussi la « loi spéciale » (dite « loi n°78 ») adoptée vendredi et dont l'une des principales dispositions vise à imposer des sanctions financières à ceux qui feraient obstacle « au maintien des services d'enseignement d'un établissement » (AEF n°214737). La mobilisation du 22 mai a rassemblé au-delà des étudiants : « Les membres de la communauté académique de l'ensemble du pays se sont mobilisés par solidarité avec la population étudiante du Québec », indique Roxanne Dubois, présidente nationale de la FCEE (Fédération canadienne des étudiantes et étudiants).
La loi n°78 « permettant aux étudiants de recevoir l'enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu'ils fréquentent », dite « loi spéciale », est adoptée vendredi 18 mai 2012 à l'Assemblée nationale du Québec (Canada), par 68 voix pour et 48 voix contre. Selon la ministre québécoise de l'Éducation, Michelle Courchesne, cette loi « confirme la volonté du gouvernement du Québec d'offrir à celles et ceux qui le désirent un lieu d'apprentissage de qualité et propice à la réussite ». Les organisations étudiantes contestent cette loi dont l'une des principales dispositions vise à imposer des sanctions financières à ceux qui feraient obstacle « au maintien des services d'enseignement d'un établissement » (AEF n°214737). Les sanctions vont de 1 000 à 5 000 dollars canadiens par jour s'il s'agit d'un individu ; de 7000 à 35 000 dollars canadiens s'il s'agit d'un dirigeant, d'un employé ou d'un représentant d'une association ou d'une fédération étudiante, d'une association de salariés, d'un dirigeant ou d'un représentant d'un établissement ; et de 25 000 à 125 000 dollars canadiens s'il s'agit d'une association d'étudiants, d'une fédération d'associations, d'une association de salariés ou d'un établissement.
À la demande du Premier ministre québécois, Jean Charest, l'Assemblée nationale est convoquée en séance extraordinaire, jeudi 17 mai 2012, pour débattre d'un projet de loi « permettant aux étudiants de recevoir l'enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu'ils fréquentent ». Ce « projet de loi », qualifié de « loi spéciale », « établit les modalités relatives à la reprise » des cours suspendus depuis le début du mouvement des étudiants québécois, surnommé « le printemps érable » (AEF n°214876). Depuis le mois de février, une centaine de milliers d'étudiants québécois manifestent contre la hausse des frais de scolarité proposée par le gouvernement. Pour y mettre fin, le projet de loi, actuellement débattu, contient « des dispositions visant à préserver la paix, l'ordre et la sécurité publique ainsi que diverses mesures de nature administrative, civile et pénale afin d'assurer l'application de la loi ». Concrètement, le gouvernement québécois propose de restreindre la possibilité « d'entraver le droit d'un étudiant de recevoir l'enseignement dispensé par l'établissement (…) qu'il fréquente » ou de « faire obstacle ou nuire à la reprise ou au maintien des services d'enseignement d'un établissement ».
Alors que plusieurs milliers d'étudiants québécois sont en grève depuis le mois de février 2012 pour dénoncer la hausse des frais de scolarité proposée par le gouvernement, la situation connaît un tournant lundi 14 mai 2012 lorsque Line Beauchamp, la ministre de l'Éducation qui menait les négociations, fait part de sa décision de démissionner. Elle s'en explique en disant, lors d'un point de presse retransmis à la télévision, qu'elle espère que « cela servira d'électrochoc ». Le jour même, Michelle Courchesne, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, est nommée pour lui succéder aux fonctions de vice-première ministre et ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Dès le lendemain de sa nomination, elle convoque une rencontre avec les représentants de la Feuq (Fédération étudiante universitaire du Québec), de la Fecq (Fédération étudiante collégiale du Québec), de la Classe (Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiant) et de la TaCEQ (Table de concertation étudiante du Québec).
« En 2011, les frais d'inscription à l'université ont augmenté de 2,58 % dans le monde », indique le groupe de recherche canadien Hesa (higher education strategy associates) dans la deuxième édition de son étude « Une année à la loupe : les frais d'inscription et l'aide aux étudiants ». Cette étude porte sur « quarante pays (1) qui, ensemble, représentent plus de 90 % de toutes les inscriptions à l'université et 90 % de la production mondiale en termes de recherche », précise Hesa. « En 2011, plusieurs systèmes d'enseignement supérieur ont continué à ressentir les effets de la crise économique mondiale », souligne le rapport. Les réductions budgétaires dans le domaine de l'enseignement supérieur ont été « particulièrement fortes au Brésil, en Italie, au Pakistan et en Ukraine » et ont été relativement importantes « au Japon, aux Pays-Bas, aux Philippines, en Corée du Sud, en Espagne, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux États-Unis ».
« Une grande majorité des établissements [français] est en bonne santé financière. Malgré cela, à la fin 2011, sept établissements (quatre universités et deux grandes écoles) ont été placés sous la surveillance financière de leur recteur, suite à deux années successives de déficit (AEF n°227532). À moyen terme, Fitch estime que dans un contexte de crise financière et de besoin de financement qui s'accroissent, les frais de scolarité devraient notamment augmenter à moyen terme afin de maintenir la situation financière des établissements ». C'est la principale conclusion tirée par l'agence de notation internationale Fitch dans un rapport spécial sur l'enseignement supérieur en France intitulé « Un secteur stratégique en voie de mutation », publié le 28 février 2012. L'agence insiste sur le fait que « l'enseignement supérieur français se caractérise par la coexistence de deux modèles, les universités (publiques) et les grandes écoles (publiques ou privées) ». Elle considère de façon générale que « le financement privé devrait, à moyen terme, renforcer sa place » et détaille les sources de financement à développer.
Défi 30, c’est le nom d’un module de formation gratuit à distance lancé par le projet Voltaire et Pôle emploi en décembre dernier, disponible sur l’Emploi store. Cet outil compte parmi les 15 applications les plus utilisés présents sur cette plateforme. Le but ? Acquérir 30 règles d’orthographe, d’expression ou de bonnes pratiques en matière de courriels professionnels, et ainsi améliorer ses chances de décrocher un emploi. Car, selon un sondage Ifop réalisé en 2021 à l’initiative de projet Voltaire, plus de 8 recruteurs sur 10 (86 %) considèrent que la maîtrise de la langue compte parmi les compétences fondamentales. Concrètement, après une évaluation au travers d’un quiz, l’outil propose un entraînement personnalisé aux utilisateurs, qui tient compte de leurs connaissances et lacunes.