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« Nous avons un gouvernement qui affirme haut et fort sa volonté de discuter avant de prendre des décisions, nous ne pouvons que nous en réjouir. Maintenant, ça ne veut pas dire que nous serons d'accord avec toutes les décisions », déclare Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, mardi 29 mai 2012, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et plusieurs membres du gouvernement. « Nous avons fait un tour d'horizon sur questions sociales, ajoute-t-il. Nous avons discuté emploi, salaires, Smic, obligations pour les entreprises », mais aussi « retraites » et « représentativité patronale ». À cette occasion, « nous n'avons pas caché notre impatience pour des décisions politiques qui modifient le quotidien des salariés », un quotidien « marqué par les difficultés et la précarité », souligne le responsable de la CGT. La délégation confédérale a remis ce mardi au gouvernement un courrier dressant une première liste des entreprises « où l'emploi est menacé ».
« Nous revenons à un dialogue social normal, nous avons échangé sur les questions de méthodes, sur ce qui relève de la négociation et ce qui relève de la consultation des partenaires sociaux », déclare Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, mardi 29 mai 2012, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault et des membres du gouvernement. « C'était un dialogue républicain et nous nous retrouverons le 5 juin » pour finaliser la méthodologie de la prochaine « conférence sociale », précise le leader syndical. Dans ce cadre, « nos priorités sont l'emploi, le chômage, la formation professionnelle, le service public républicain et le financement de la protection sociale », ajoute-t-il.
« Nous nous sommes parlés de la réunion du 5 juin sur la méthode et les grands dossiers à inscrire à l'ordre du jour de la conférence sociale » de la première quinzaine de juillet, déclare Bernard van Craeynest, président de la CFE-CGC, mardi 29 mai 2012, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault et des membres du gouvernement. « Je suis favorable à ce que [cette conférence sociale] soit une réunion de fond qui dure au moins deux jours », souligne le président confédéral. Selon toute vraisemblance, l'exécutif devrait proposer une « conférence sociale » courant sur plusieurs jours.
« Le Premier ministre est attentif, c'est essentiel. Il y a une véritable volonté de dialoguer avec les représentants des PME », déclare Jean-François Roubaud, président de la CGPME, à l'issue de sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault et des membres du gouvernement, mardi 29 mai 2012. « La méthodologie nous convient mais nous souhaitons que les mesures soient prises dans le temps pour que les chefs d'entreprise puissent anticiper », ajoute le représentant patronal.
« La CFDT est particulièrement satisfaite de la tenue de cette première rencontre, elle est le signe positif d'une nouvelle dynamique dans les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux », déclare François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, en ouverture de la concertation avec Jean-Marc Ayrault, Premier ministre et des membres du gouvernement, mardi 29 mai 2012. « En général, tout le monde est d'accord au départ et c'est ensuite que cela se gâte ; nous voulons une méthode de travail pour les cinq années à venir », insiste le leader syndical.
Des rencontres bilatérales mardi 29 mai 2012, une négociation tripartite en vue d'un accord de méthode début juin, puis la tenue d'une « conférence sociale » pouvant courir sur plusieurs jours à l'Élysée « avant le 14 juillet ». Telle est la méthodologie des discussions entre l'exécutif et les partenaires sociaux annoncée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur les ondes de RTL, mercredi 23 mai 2012 et qu'il présentera dans la matinée en Conseil des ministres. « C'est une nouvelle méthode que nous voulons mettre en oeuvre », déclare-t-il, ajoutant qu' « il n'est pas question de faire un sommet social qui dure une heure ou deux, où chacun s'exprime et où il ne se passe rien ».
Michel Sapin, nommé le 16 mai 2012 ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, devra faire face à l'augmentation du chômage et à des perspectives peu favorables de l'emploi pour 2012. Alors que le taux de chômage s'élève à 9,4 % fin 2011, l'Insee prévoit, pour 2012, une nouvelle hausse du chômage, qui pourrait atteindre 9,7 % en France métropolitaine à la fin du premier semestre (10,1 % avec les départements d'Outre-mer). 49 000 postes pourraient par ailleurs être supprimés au premier semestre 2012 après 54 000 au second semestre 2011. Les derniers chiffres de Pôle emploi font, eux, état d'une hausse du nombre de demandeurs d'emploi pour le 11e mois consécutif : +0,6 % pour la catégorie A en mars 2012 et +0,7 % pour les catégories A, B, C. Plusieurs observateurs s'inquiètent également de l'installation du chômage de longue durée, qui concernait plus de 40 % des demandeurs d'emploi mi-2011, ainsi que de la situation des jeunes, dont le taux de chômage atteint les 22,4 % fin 2011.