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Plusieurs sénateurs membres du groupe communiste, républicain et citoyen (1) ont déposé, mercredi 23 mai 2012, une proposition de loi « tendant à abroger la loi relative à l'autonomie des universités ». La proposition de loi comporte un unique article qui énonce que « la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités est abrogée ». Les sénateurs expliquent dans l'exposé des motifs que la LRU, « loin de répondre aux besoins des universités, a définitivement rompu avec la vision républicaine de l'enseignement supérieur ». Cette proposition de loi ne pourrait en théorie être examinée qu' « après la reprise de la session », indique le service presse du Sénat, c'est-à-dire après les élections législatives (les 10 et 17 juin 2012).
Si « la loi LRU de 2007 est incontestablement un progrès qui a permis de libérer des énergies », « l'université française est encore loin, sur bien des plans, de ses concurrentes internationales », estime la fondation Ifrap (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) dans un dossier intitulé « Universités : premier bilan de l'autonomie », publié jeudi 3 mai 2012. Le think tank juge « indispensable désormais, de passer un second cap, d'adopter une LRU 2 », et voit pour cela « trois axes de réformes essentiels » : « continuer à solidifier et à rendre autonomes les universités », « mettre en place les conditions de l'excellence dans l'enseignement et la recherche », et « ouvrir les universités sur leur environnement direct et sur le monde ».
« Il ne s'agit pas, qu'on m'entende bien, de revenir sur le principe d'autonomie, que je considère comme un bon principe, d'ailleurs porté par la gauche depuis longtemps. Il s'agit de revenir sur la façon dont elle a été mise en œuvre » : c'est ce que déclare François Hollande, lundi 5 mars 2012, lors d'un déplacement en Lorraine sur le thème de l'enseignement supérieur et de la recherche. Le candidat socialiste à l'élection présidentielle indique ainsi la direction à suivre, avec « une gouvernance plus collégiale, plus démocratique, qui permette le respect des libertés académiques », « des financements qui ne conduisent pas à accroître les disparités, ou à rogner sur les enseignements » et « enfin, une vraie autonomie dans les financements, pour qu'aucune université ne soit mise sous tutelle, comme c'est le cas aujourd'hui ». Cela permettra de « restaurer la confiance des enseignants-chercheurs et des chercheurs », l'une de ses trois priorités majeures, avec la réussite des étudiants (AEF n°219898) et la place des chercheurs (AEF n°219896).
SLR (Sauvons la recherche) fait part de sa « grande déception » concernant les mesures proposées pour l'enseignement supérieur et la recherche (mesure numéro 39) par le candidat PS à l'élection présidentielle François Hollande (AEF n°222855), dans un communiqué jeudi 26 janvier 2012. SLR regrette tou d'abord la position du candidat sur la LRU : « Plutôt que de réformer une mauvaise réforme, il faut au contraire la remplacer par une autre loi fondée sur des principes radicalement différents. S'il faut parler d'autonomie, c'est d'abord de celle du savoir scientifique et de ses acteurs, plutôt que de parler de l'autonomie des établissements qui s'apparente trop à une privatisation rampante », argumente l'organisation.
« François Hollande ne fait pas de promesse mirifique qu'il ne pourra pas tenir, il ne promet pas une revalorisation à tout le monde, mais il a clairement fait de la jeunesse sa priorité », déclare à AEF Geneviève Fioraso, députée PS de l'Isère et chargée de rédiger le programme « enseignement supérieur et recherche » de François Hollande, candidat à la primaire socialiste, avec le député de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut (AEF n°236056). Les deux députés se sont appuyés sur un groupe de travail d'une « dizaine d'universitaires et chercheurs ». Le projet de François Hollande est structuré autour de deux axes : « démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur et multiplier par deux le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur en 15 ans » et « rétablir la confiance avec les chercheurs et les enseignants-chercheurs et assurer la reconnaissance internationale de l'université et de la recherche françaises ».