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« Il serait parfaitement concevable de rattacher la D2IE (délégation interministérielle à l'intelligence économique) » aux services du Premier ministre, indique Jean-Jacques Urvoas dans un courrier adressé à Jean-Marc Ayrault, mardi 29 mai 2012, et transmis à AEF Sécurité globale. Le député (PS) du Finistère estime que cela « clarifierait » le partage des tâches entre la D2IE et le SCIE (service de coordination à l'intelligence économique) au sein du ministère de l'Économie. La première « aurait une mission de prospective, de planification et d'orientation tandis que le second jouirait d'une perspective plus opérationnelle, chargé de la déclinaison des orientations définies ».
« La problématique du renseignement économique concerne évidemment au premier chef les services de renseignement. Il leur revient de lutter contre les ingérences étrangères et de défendre les intérêts supérieurs de la Nation. Dans ce cadre, il serait souhaitable qu'ils renforcent leur rôle défensif en matière de protection du patrimoine économique et de collecte d'informations stratégiques », écrivent Jean-Jacques Urvoas et Floran Vadillo dans un essai intitulé « Réformer les services de renseignement français », publié par la fondation Jean Jaurès (AEF Sécurité globale n°245838). Le secrétaire national du Parti socialiste chargé de la sécurité et le doctorant spécialiste du renseignement formulent 36 propositions dans la perspective du retour du Parti socialiste au pouvoir en 2012 (AEF Sécurité globale n°241905). Pour élaborer ce document de 44 pages dont AEF Sécurité globale a obtenu copie, Jean-Jacques Urvoas et Floran Vadillo se sont fondés sur les travaux d'un groupe composé de hauts fonctionnaires, de diplomates, et de parlementaires au fait des questions de renseignement, de défense et de sécurité intérieure.
Développer un outil d'auto-évaluation à destination des entreprises et des organismes de recherche afin de déterminer leur niveau de sécurité ; mettre en place des modules pour former les futurs managers à l'intelligence économique ; créer un « confidentiel entreprise » pour que les dirigeants de société puissent mieux protéger leurs informations sensibles. Ce sont quelques unes des priorités d'Olivier Buquen, délégué interministériel à l'intelligence économique nommé en septembre 2009, et de son équipe. Dans un entretien, l'un de ses adjoints, Gilles Gray, qui est en charge du pôle « sécurité économique, affaires intérieures et action territoriale », détaille les orientations décidées à l'Élysée en février dernier. Il souligne que « la France est le seul pays au monde à disposer d'une politique publique d'intelligence économique ».