En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Sans être exhaustive, cette étude donne une idée d'une réalité qui navigue entre réussites convaincantes et égarements ambigus, entre rigueur et confusion dans le pilotage », conclut le rapport « Les cordées de la réussite à l'épreuve de leur généralisation : observations, problématiques et préconisations » remis en juillet 2011 au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, rendu public le 25 mai 2012 (1) (AEF n°214250). Le « foisonnement d'initiatives multiples » et l' « incontestable élan » des cordées de la réussite « sont actuellement bridés par un dispositif de validation et de financement soumis aux seuls critères de la politique de la ville qui entend privilégier l'action de tuteurs auprès d'élèves d'établissements implantés dans les quartiers », écrivent l'inspection générale de l'éducation nationale et l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, à l'origine du document. Ils évoquent par ailleurs des « errements » (projets qui n'aboutissent pas en zones rurales, pratiques « qui sortent du cadre du dispositif ») qui « conduisent à une improvisation dommageable à l'efficacité des mesures programmées et à une gestion défaillante des deniers publics dédiés aux cordées de la réussite. »
Le ministère de l'Éducation nationale publie sur son site internet 17 rapports des inspections générales - Igen et IGAENR -, tous datés de 2011, vendredi 25 mai 2012. Le ministère précise : « Les rapports de l'Igen et de l'IGAENR ont désormais vocation à être publiés. Cette transparence contribuera utilement au débat public sur la réussite éducative. » À plusieurs reprises, Vincent Peillon, s'est exprimé en faveur de la publication des rapports de l'Igen et de l'Igaenr.
« Le gouvernement souhaite franchir une nouvelle étape [dans le dispositif des 'cordées de la réussite'] en opérant un passage de relais entre le ministère de la Ville et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui financent respectivement le dispositif national à hauteur de 4,6 millions d'euros et 1,5 millions d'euros », indique le MESR, à l'occasion d'un déplacement des deux ministres, Laurent Wauquiez et Maurice Leroy au lycée Robert Doisneau à Corbeil-Essonnes (Essonne), le 17 janvier 2012. L'idée est d'inverser « le poids des contributions » d'ici à 2015, précise le ministère à AEF. « Ce passage de relais du ministère de la Ville vers le MESR ne se concrétisera pas forcément par un passage formel devant le Parlement avant le mois de mai », indique-t-il aussi.
« Un million d'euros supplémentaire sera consacré aux 'cordées de la réussite' pour arriver à un budget total de 8,6 millions d'euros » annonce le CIV (Conseil interministériel des villes) mercredi 18 février 2011. Ce programme permet, selon le CIV, de « faciliter » « l'accès des jeunes des quartiers à l'enseignement supérieur » en mettant « en relation des établissements d'enseignement supérieur avec des collèges et des lycées de banlieues dans le cadre de formules de tutorat ». Le CIV est réuni et présidé par le premier ministre François Fillon, « afin de définir les orientations politiques qui guident l'action du gouvernement en faveur des habitants des quartiers prioritaires », après qu'il a rappelé « dans sa déclaration de politique générale du 24 novembre 2010 (…) sa volonté de 'renforcer la politique de la ville'. Le CIV décide également de reconduire le Programme de réussite éducative (PRE), « avec comme priorités la santé, la prévention de l'absentéisme et du décrochage et le soutien à la parentalité ». Le PRE, qui « offre un suivi individualisé pour les jeunes de deux à 16 ans et leur familles » sera également « expérimenté pour les 16-18 ans, compte tenu des besoins identifiés pour cette tranche d'âge » ajoute le ministère de la Ville.
« Pour l'ensemble de ces six académies, sur environ 167 lycées en cordée, 45 seulement (soit environ 27 %) sont en territoire prioritaire […] ou en dispositif prioritaire (site d'excellence ou internat d'excellence etc.). Les collèges, qui ont été introduits plus tardivement, sont mieux - ou moins mal - représentés puisque, sur les 97 en cordée, 49 (soit environ 51 %) sont en RAR, en RRS, en quartiers Banlieues (ou en internat d'excellence) », indique une enquête du « Quotidien des ZEP », bulletin d'information de l'Observatoire des zones prioritaires, sur le dispositif des Cordées de la réussite. Elle a été réalisée à partir des données disponibles en ligne et portant sur les académies d'Aix-Marseille, de Besançon, de Créteil, de Lille, de Nice, et de Versailles.
La « charte des cordées de la réussite » est signée par 17 ministres et 13 représentants des conférences et des principales associations impliquées dans le dispositif (1), en présence de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Maurice Leroy, ministre de la Ville, mercredi 24 novembre 2010. « Les cordées permettent de mettre en réseau les lycées et établissements d'enseignement supérieur par le travail de bénévoles. Cela a permis de donner un cadre de cohérence pour les actions des associations et d'accélérer le mouvement. On est passé d'un processus artisanal à un processus industriel avec 254 cordées en 2010 (contre 142 en 2009), et un objectif de 300 en 2011 », déclare Valérie Pécresse (AEF n°276747). Elle indique également que les recteurs ont nommé des référents académiques, et qu'il se sont déjà réunis en octobre dernier. Maurice Leroy rappelle que l'engagement du gouvernement s'élève à 5,5 millions d'euros, dont 4,5 issus de son ministère, qui en fait « une de ses priorités ».
« En février 2010, nous avons signé avec la CGE une convention spécifique en application de la Charte pour l'égalité des chances (AEF n°276603), qui comportait des mesures spécifiques aux grandes écoles. A l'université, la question de la diversité se pose différemment. Cette convention n'est donc pas un simple recopiage de celle de février », explique Valérie Pécresse, jeudi 16 septembre 2010, lors de la signature de la « Convention pour l'égalité des chances dans l'accès aux formations d'excellence » avec la CPU et Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances. Cette signature s'est effectuée à l'issue d'un séminaire de la CPU consacré à la diversité (AEF n°260350). « L'université accueille tous les publics. Son défi n'est donc pas l'accès à l'enseignement supérieur, mais la réussite des étudiants dans leurs études, quelle que soit leur origine », poursuit la ministre. Plus spécifiquement, « la convention poursuit quatre objectifs », indique le ministère : « Elle s'engage à mieux informer les élèves sur les possibilités de poursuite d'études à l'université, elle met en place des outils afin de mieux adapter l'offre de formation et les dispositifs de suivi et d'aide à la réorientation, multiplie les passerelles entre les différentes formations de niveau Licence et prépare enfin à l'insertion professionnelle, en améliorant notamment le suivi des stages. »