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Dominique Perrotin est élu président de la Conférence des doyens des facultés de médecine pour un mandat de deux ans, à l'issue du second tour de scrutin le 25 mai 2012. Dominique Perrotin, professeur des universités et praticien hospitalier en réanimation médicale et médecine d'urgence, doyen de la faculté de médecine à l'université François-Rabelais (Tours), succède à Patrice Deteix, doyen de la faculté de médecine à l'université d'Auvergne et néphrologue. Il prendra officiellement ses fonctions le 5 juin prochain. Lors du premier tour, le 15 mai, Dominique Perrotin avait obtenu autant de voix que Benoît Schlemmer, directeur de l'UFR médecine à l'université Paris-Diderot (Paris-VII), indiquent la conférence et l'université François-Rabelais.
« La formation initiale des médecins en France souffre de plusieurs problèmes : la sélection n'est pas optimale car elle se fait essentiellement sur les sciences dures, alors qu'un bon médecin doit avoir des capacités d'écoute et d'empathie », affirme Guy Vallancien, urologue et professeur à l'université Paris-Descartes, lors d'un débat sur la réforme des études médicales organisé à Paris par la Fédération hospitalière privée, le 23 mai 2012 (1). Il propose à la fois de mettre en place un oral en fin de L1 pour juger les capacités relationnelles des futurs médecins et de les former à la communication. « Quel diplômé sait vraiment à l'issue de ses études comment s'adresser à un patient pour lui annoncer qu'il a un cancer ? Cela nécessite un apprentissage », estime-t-il.
« Il est plus que jamais indispensable de mettre en place une présélection sur dossier après le baccalauréat pour l'entrée dans les études de médecine, afin de réduire au maximum le gâchis humain de la première année - 70 % des étudiants échouent au bout de deux ans - et d'aligner notre modèle sur celui des autres pays européens. » C'est ce que déclare Dominique Perrotin, doyen de la faculté de médecine de l'université de Tours, le 8 décembre 2011. Il s'exprime devant plusieurs centaines de personnes lors d'un débat sur le mode d'entrée dans les études médicales, organisé dans le cadre des états généraux de la formation médicale par la conférence des doyens de facultés de médecine (1). Ils se déroulent les 8 et 9 décembre à l'université Paris-Nord (campus de Bobigny). C'est également le 8 décembre que Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Nora Berra, secrétaire d'État à la santé, ont officialisé la hausse du numerus clausus pour 2012 afin d'éviter une « pénurie médicale » (AEF n°226255).
La conférence des doyens des facultés de médecine se dit réservée « quant à une hausse [du numerus clausus] qui ne tiendrait pas compte des potentiels de formation » car certaines UFR sont « déjà au maximum des possiblités humaines et matérielles », indique-t-elle le 30 novembre 2011, soulignant que ce dernier a « déjà doublé entre 1998 et 2010, passant par paliers réguliers de 3 583 à 7 403 » (1). Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé a annoncé le 27 novembre une augmentation du nombre de places ouvertes au concours de Paces (première année commune aux études de santé) pour faire face à la « pénurie » de médecins libéraux (AEF n°227057). « Le ratio numerus clausus/total des enseignants varie ainsi en 2010 de 0,52 à 1,37, atteignant 1,27 en Poitou-Charentes et 1,37 en Nord-Pas-de-Calais », affirme la conférence des doyens, qui note que ce ratio s'est « dégradé au niveau national, passant de 0,41 en 1999 à 0,8 en 2010 ».
Les états généraux de la formation médicale, qui « ont vocation à mobiliser pour la première fois en France l'ensemble des parties prenantes de la formation médicale initiale », se tiendront les 8 et 9 décembre 2012 sur le campus de Bobigny (université Paris-XIII), annonce la conférence des doyens des facultés de médecine le 8 novembre. Celle-ci organise l'événement en partenariat avec la CPU, la conférence des doyens des facultés de chirurgie dentaire et la conférence des doyens des facultés de pharmacie, ainsi qu'avec le parrainage de Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé. 400 participants des secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et de la formation sont attendus (enseignants-chercheurs, étudiants, praticiens, élus, représentants des autorités de tutelle, associations de patients).
« Les principaux objectifs de la Paces, qui étaient de limiter le gâchis pédagogique et humain, en facilitant notamment les réorientations, et de permettre l'acquisition d'une culture commune, n'ont pas été atteints », déclare Loïc Vaillant, président de la commission santé de la CPU et président de l'université François-Rabelais de Tours, à l'occasion d'un séminaire intitulé « faut-il réformer l'entrée dans les études de santé » organisé le 20 octobre 2011 à la maison des universités. La Paces (première année commune aux études de santé) a été mise en place à la rentrée 2010 (AEF n°266191) (1). « Les étudiants de pharmacie, contaminés par le virus de la première année de médecine, ont vu diminuer l'offre pédagogique avec la disparition de certains TD au profit des cours magistraux. De plus, le programme s'est révélé très lourd car la mutualisation attendue entre les enseignements de PCEM1 et de PCEP1 n'a pas eu lieu », souligne Loïc Vaillant (AEF n°230858). « Au final, et malgré l'entrée dans le LMD de la formation médicale, la Paces reste une année de sélection et non de formation, basée sur les capacités de mémorisation et non sur l'acquisition de compétences. De même, la Paces garde son caractère tubulaire et l'appui sur la recherche est quasi inexistant », déplore-t-il.